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❝ my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan ❞

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Rohan Garrigan
AVATAR : Daniel Sharman
PARCHEMINS : 365
AMORTENTIA : Volage, incertain, Rohan n'a aucune idée qu'il est destiné à retomber dans les bras de la même fille que par le passé.
PATRONUS : Un lynx
PARTICULARITE(S) : Son torse... (GROS PRETENTIEUX)

Rohan Garrigan
MR TOUT NU


TON RAPPELTOUT
QUATRE CENT ANS AVANT:
RELATIONS:
my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan Empty
MessageSujet: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptySam 21 Déc - 19:54


Rohan Luke Garrigan
If only I could look into your mind maybe then I'd find a sign of all I want to hear you say to me
Heath Malory + il a à peine quinze ans au début de la guerre + il meurt à la fin de celle-ci de la main de son pire ennemi, alors âgé de 22 + vient d’une famille pauvre + était connu comme étant un très grand orateur, il pouvait pousser les foules à la dévotion et les mener sur le champ de bataille + a fait partie des guerriers de l’Ecarlate comme un simple membre + on lui a prêté de nombreuses liaisons à cause de sa belle gueule et de ses belles paroles, la vérité est tout autre vue qu’il a dédié sa vie et son amour à une seule femme + excellent duelliste et doté d’une forme physique irréprochable, le brun n’avait jamais peur de prendre les armes + tête brulé, il était doté d’un courage presque létale pour lui-même + bon vivant et charismatique il était généralement fort apprécié + était amoureux d’une fille faisant partie de la marche du sud, ils eurent néanmoins un conflit sur leurs allégeances qui les sépara avant la mort de Heath + Ce dernier est mort persuadé que l’amour de sa vie préférait sa mission à lui + Heath n’eu pas de descendance et fut l’artisan de la disparition de sa branche de la famille

Rohan Luke Garrigan + 19 ans + serpentard + attrapeur de l’équipe de quidditch de sa maison et fraichement devenu capitaine + est l’enfant unique d’une famille de sang mêlé irlandaise riche grâce à un ancêtre qui était inventeur + Rohan est un garçon bourré de confiance en lui et doté d’une détermination sans limite + Le jeune homme est quelqu’un de manipulateur prêt à tout pour obtenir ce qu’il désir, il aura néanmoins d’énorme remord à marcher sur ses proches pour atteindre ses buts + le brun n’est pas vraiment populaire à Poudlard, il a eu le malheur de rejeter la mauvaise fille après avoir brisé son couple + certaines filles l’apprécient pour son physique, sinon personne ne s’intéresse véritablement à lui et à sa personnalité qui peut paraitre austère + Rohan a été élevé dans un milieu assez stricte ou on lui a appris à ne pas faire d’éclat et à savoir où est sa place + il a plusieurs conquêtes à son actif, c’est une des raisons de sa mauvaise réputation + il a du mal à s’investir dans de nouvelles relations et fait passer son propre intérêt avant celui de ses connaissances + Il veut devenir Auror plus tard pour suivre les traces de son père.
Heath Malory/Rohan Garrigan deux être totalement différent et que rien ne semblerait pouvoir lier. Deux faces d’une même pièce, tout les lient et pourtant tous les sépare. Rohan n’est pas une piètre copié de Heath et Heath n’a rien à voir avec Rohan. Quand Heath était un jeune homme valeureux possédant toujours le bon mot pour réchauffer les cœurs, Rohan est un être fait d’ombres et de nuances. De nos jours, Rohan est un garçon mesuré, un garçon qui sait attendre son heure dans l’ombre afin d’éclater au grand jour lorsqu’il sera temps. Contrairement à son homonyme dont les frasques l’ont bien souvent mené dans le pétrin. Heath était un jeune homme emporté qui suivait les élans de son cœur alors que Rohan réprime les élans de ce dernier pour faire passer ses projets en premier. Pourtant, depuis toujours les deux ne font qu’un, sans se voir, sans se savoir, ils ne se devinent pas, ils ne s’imaginent pas. Rohan a vécu sa vie, grandissant dans une famille au revenu plutôt aisé, contrairement à son alter égo, sans se douter un seul instant de l’autre personne qu’il était, qu’il est. Malgré tout, depuis sa plus tendre enfance le brun revit en rêve des scènes de sa vie passé. Il s’est vu mourir, il s’est vu se battre aux côtés de ses amis. Avec le temps, le jeune homme a appris à refouler les images envahissantes et perturbantes qui peuplaient son monde onirique. Désormais, il ne rêve plus, ou refuse d’y porter la moindre attention. Néanmoins, il lui arrive de temps à autre de sentir des choses étranges parfois. En effet, sans raison, en présence de certaines personnes ayant fort marqué sa vie d’avant le jeune Garrigan est pris par des sensations sans nom qui pourrait le pousser à la folie. C’est ainsi qu’il a trouvé son meilleur ami, suivant une sensation lui inspirant de la confiance particulièrement forte, c’est aussi pour ça qu’il déteste l’une ou l’autre personne, sans savoir pourquoi, sans pouvoir l’expliquer.
comment se passe ta scolarité à poudlard ? La scolarité de Rohan se passe extrêmement bien. Ses notes sont parfaites, aucun problème de conduite ne vient entacher son nom. Ses parents sont aux anges. Néanmoins, le jeune homme, malgré quelques très bon amis, le brun n’est pas véritablement plébiscité à Poudlard. Il n'empêche que sa scolarité semble se passer sous les meilleurs auspices. ta famille ne te manque pas trop, t'as emmené des frères ou des sœurs avec toi ? La famille Garrigan est une famille avec des mœurs strictes et peu expansive. Quitter ses parents à été, dans un premier temps, difficile à supporter, mais Rohan était habitué à la solitude. Fils unique, depuis sa plus tendre enfance il évolue seul et grandit. Lorsqu’il rentra à Poudlard, le brun sembla se trouver une autre famille, sa famille. et les amis ça s'passe comment, t'as des faces de scrout à pétards que tu voudrais bien déglinguer ? Rohan n'a pas énormément d'amis, bien sur ils a de nombreuses connaissance, mais rares sont les personnes qu'il considèrent véritablement comme des amis. Après, il y a toujours les exceptions, comme Ulysse et Dani, les deux autres serpentards avec lesquels il forme un trio d'enfer. Il n'a pas à se plaindre, avoir des amis comme eux c'est déjà inestimable. Puis il y aussi Galaad, certes, Rohan ne sait jamais sur quel pied danser avec ce dernier, c'est un ami, un ennemi ? Il ne sait pas trop, mais jusqu'à présent il a été plutôt sympathique et bon avec lui. allez, fais pas ton troll, je t'ai grillé, parle moi de l'élu de ton coeur et de ce qui se trame entre vous, tu veux bien ? Rohan n’est pas le genre à laisser son cœur le guider. Il est plus carré, plus mesuré. Il n’empêche qu’une jeune femme lui fait tourner la tête. Il l’a sous la peau, elle s’est infiltré dans son cerveau et il ne sait pas comment l’en faire sortir. Cette démone s’appelle Daegan et il la déteste autant qu’il semble la désirer. Quand la jeune femme est là, Rohan devient détestable, froid et distant il fait de son mieux pour repousser cette fille qui lui retourner le cœur et les tripes. C’est viscérale, bestiale il la hait tellement que ça le consume et pourtant ça le fait souffrir de la savoir hors de portée. d'ailleurs il sent quoi ton amortentia à toi ? Certainement un mélange envoutant et capiteux fait de lilas, d’aubépine et un peu emprunte d’une odeur de feux de bois. Le résumé d’un amour ancien. t'es bon en quoi, t'es mauvais en quoi à l'école ? La bête noire à l’école de Rohan n’est autre que le cours de potion. Le brun n’est pas très doué dans cette matière et s’il arrive néanmoins à conserver une moyenne honorable c’est grâce à un acharnement sans pareil. Au contraire, Rohan excelle dans le cours de soin aux créatures magiques et de défense contre les forces du mal. Il n’empêche que le brun ne se repose pas sur ses lauriers pour autant. t'as des projets d'avenir ou tu comptes juste glander toute ta vie ? Le but principale que Rohan cherche à atteindre est celui de devenir un Auror comme son paternel. Il aimerait, contrairement à ce dernier, arriver à offrir un éclairage nouveau sur le nom Garrigan qui commence doucement à se faire oublier. Il rêve d’être auréolé de gloire, qu’on se souvienne de lui à travers les siècles. hey, pour finir, passe le micro à celui ou celle qui se planque en toi, dis toi là, la vie passée tu penses quoi de ton nouveau toi, un conseil, une mise en garde ? Si Heath avait la possibilité de parler à Rohan il le pousserait à sortir hors de ses gonds, à éclater une bonne fois pour toute et à ouvrir les yeux sur la vérité. La léthargie dans laquelle semble avancer Rohan parfois horrifierait Heath qui se laissait guider par son cœur et ses envies. Il le conseillerait surement de faire attention aux passions dévorantes aussi délicieuses à consommer et pourtant si létales. Au sujet de Anya/Daegan, Heath resterait muet, incapable de savoir s’il vaut mieux souffrir comme il a souffert tout en ayant pu consommer cet amour dévorant ou alors ne pas gouter à cette passion sans nom sans savoir à côté de quoi il passerait.
DERRIÈRE LE MIROIR MAGIQUE :


Dernière édition par Rohan Garrigan le Dim 16 Mar - 20:14, édité 8 fois
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Rohan Garrigan
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MessageSujet: Re: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptySam 21 Déc - 19:54


The devil may cry at the end of the night
Pour oil on these flames speed up my heart again


+ Just learn to love pain and be patient
Du sang, partout. Le sang recouvrait tout, ses vêtements, la neige, sa peau. Il voyait rouge à croire qu’on lui avait tatoué un soleil incandescent sous les paupières. Les yeux clos, il pouvait encore le voir, le toucher, le sentir. Le sang était sous ses ongles, sur ses vêtements, il ne pouvait fuir le bouillon rougeâtre qui s’échappait du corps allongé devant lui. Peu importe ce qu’il faisait, peu importe ses tentatives mentales de fuite, il ne pouvait échapper au courant qui l’emportait, le tourmentait, le brisait. Heath pataugeait dans le sang de son ami, il n’avait plus la force de bouger, c’était trop tard, ses vêtements étaient souillé, son âme était à jamais tachée. L’odeur était nauséabonde, le brun pouvait sentir l’odeur puétride qui s’échappait des habits dégoutants de son ami. Heath retint tant bien que mal l’envie de vomir qui lui tordait l’estomac face à cet odeur abominable. De Gareth il ne restait plus rien qu’un corps ensanglanté et mis à mal par des semaines de tortures. Il n’avait pas été humainement traité, ce n’était plus un adolescent, plus un enfant qu’il voyait là, mais une chose, une chose qu’on avait brisé, souillé, détruite sans hésitation. « Non, non, non, non…non,non… » Répétait inlassablement Heath incapable de reprendre pieds. Ses mains touchaient fièvreusement le corps de son ami, s’agrippant aux habits de se dernier, serrant ses bras, son cou, son torse. Le jeune Malory tentait de se raccrocher à quelque chose, il essayait de rester à la surface de s’accrocher au corps sans vie de son ami comme il se serait accroché à une bouée. Mais rien n’y faisait, il sentait la peine le submerger et sans qu’il ne puisse lutter il sombrait petit à petit. Penché au dessus de la dépouille sans vie de son ami, l’adolescent faisait face à l’un des premiers vols que la guerre commettrait à son égard. La première d’une longue liste. La dépouille était encore chaude, il pouvait sentir la tiédeur du visage de son ami et s’il ne le savait pas il aurait pu jurer que Gareth était en train de dormir. Mais il l’avait vu, il savait, il savait que Gareth était mort et que rien n’y ferait. Il savait qu’il n’avait pas été assez rapide, pas assez fort et que peu importe ce qu’il avait dit aux autres, au final il n’aura pas réussi à le ramener. Ca le tuait doucement, lentement et avec une douceur maladive. Il pouvait sentir la douleur creuser un trou d’obus dans son cœur alors qu’il luttait tant bien que mal pour ne pas craquer là, au milieu de nul par, perdu en territoire ennemi. Cependant, le sang qu’il avait sur les mains, ce sang encore frétillant et chaud… Ca en était de trop et pour la première fois depuis l’arrivée de la guerre Heath s’autorisa à verser quelques larmes. Dans un premier temps c’est avec pudeur que les larmes salées s’écoulèrent le long de ses joues avant qu’un bouillon fiévreux ne dévale les falaises de son visage. Serrant le corps de son défunt ami, il aurait du réfléchir à la marche à suivre, comment il allait le ramener, allait il l’enterrer là ? Et qui devait il prévenir ? Il y avait trop de questions que Heath n’arrive pas à résoudre et la culpabilité dansait fiévreusement sous ses paupières, que faire ? « Je… je.. suis désolé, j’ai pas… réussi… j’ai pas réussi. » Souffla t’il à voix basse. La nature autour d’eux était silencieuse et rien ne troublait le silence à part les sanglots de cet être fêlé qui tentait tant bien que mal de revenir à la surface. Lentement, insidieusement la douleur se mua en quelque chose de différent. A croire qu’il venait de s’arracher le cœur, bien vite la douleur qui semblait le briser sous son étreinte amer se mua en une haine féroce. La colère et la haine se firent délicatement une place dans le cœur du jeune homme qui n’avait pas conscience de ce qui était en train de lui arriver. « Je te tuerais, démone ! Même si je dois y passer ma vie ! » Souffla t’il entre ses dents alors qu’il se mettait en action.

+ I can’t keep back, I know I just want you
L’ardeur qui guidait sa main était sans nulle pareille. Il devait vaincre, vaincre ou périr. Son sang était incandescent, la fièvre amer que lui offrait ce pouvoir de vie et de mort qu’il avait sur ses ennemis était grisant et sans nul pareil. Il sentait l’adrénaline parcourir ses veines avec une puissance sans précédent. Avec le temps Heath n’avait pas appris à aimer la guerre, il avait appris à maîtriser la bête assoiffée de sang qui se trouvait en lui. Il avait appris le compromis et malgré son jeune âge on ne pouvait plus douter de sa sagesse. Repoussant un adversaire sa main sur la gorge de ce dernier, c’est sans difficulté qu’il le poussa au sol avant de pointer sa baguette sur ce dernier. A cet instant précis, c’était toujours à cet instant qui précédait la mort que le brun semblait être le plus fragile. Les traits de son visage étaient dénués d’émotions et l’adolescent avait même l’air hagard. Pourtant, une fraction plus tard il donnait déjà la mort à son adversaire sans aucune hésitation. Dans la vie, il faut savoir passer à l’acte, il faut savoir faire ce qui est à faire entant que guerre et Heath l’avait bien compris. Le champ s’était transformé en rivière de sang, ci et là jonchaient les corps défaits des membres de l’un ou l’autre camp. A une vingtaine de mètres il pouvait voir la dépouille de la jeune femme avec laquelle il avait déjeuné en parlant des jours heureux, des jours meilleurs qui n’allaient pas tardés. Ca n’aurait pas du arriver, rien de tout ça ne se serait produit si lui et les membres de son groupe avaient décidé le soir précédent de continuer leur route plutôt que de se reposer. Mais personne ne pouvait changer le temps qui s’en était déjà allé et les membres de l’autre camp leur étaient tombés dessus sans qu’ils ne puissent rien faire.
Un bruit sourd perturba le jeune homme alors qu’après la détonation des gravats de terre se mirent à pleuvoir du ciel. Désorienté, grisé par sa toute puissance et par l’effet que pouvait avoir le champ de bataille improvisé sur lui, le brun se rua sur le prochain attaquant. Lui faisant face, ils s’échangèrent quelques sortilèges avant que n’en venant Heath ne le neutraliser, lui tordant la nuque comme s’il s’agissait d’un animal qu’il aurait pu tuer après avoir ramassé les collets autour de chez lui. Sans qu’il ne s’en rende compte, la fièvre du champ de bataille diminua progressivement, rares étaient les  membres des deux camps toujours présents. Il savait qu’il était temps de se replier, mais alors qu’il se redressait il vit une jeune femme de l’autre camp. Son cœur ne fit qu’un bond dans sa poitrine pour atteindre ses lèvres. Inconscient, totalement déconnecté de la réalité, le brun cru défaillir en voyant ce visage qu’il avait eu le temps de rêver à de nombreuses reprises. Cette fille, cette fille qui hantait ses rêves était là devant ses yeux. Il était persuadé qu’elle était morte, persuadé qu’il n’aurait plus jamais à affronter son image autre part que dans ses songes et pourtant elle était là sa baguette tendue vers lui. Aussi stupéfaite que lui, la jeune femme ne passait pas à l’acte, pourtant elle aurait bien pu le tuer sur place, sans une hésitation, sans un remord. Il avait tellement pensé à cette parfaite inconnue, imaginé son parfum, la douceur de sa voix que ça en était devenu malsain. La jeune femme hantait ses rêves, troublait ses songes et le torturait sans une once de honte. Il en souffrait, il en souffrait à mourir. Elle le tuait à l’obliger à flirter avec l’ennemi. Ses idéaux, ses si beaux idéaux étaient mis à mal par sa simple présence. Il aurait pu renier sa famille, ses amis, vendre son âme pour elle et pourtant il ne connaissait même pas son nom. Se laissant tomber en avant tout en laissant tomber sa baguette, le brun se retrouva à genou devant la jeune russe désarmé : « Par pitié, tuez moi. » Les mots étaient sortis de sa bouche comme une prière, une supplication. Il pensait impossible la cohabitation de son amour pour elle et sa loyauté envers ses frères d’armes et ses idées. Elle devait l’achever avant qu’il ne passe le pas, avant qu’il ne fasse quelque chose d’impardonnable. Il ne pouvait plus vivre sans son image et pourtant s’il continuait ainsi il allait devenir fou. Sa voix se fit plus forte, tel le grondement d’un orage, lui qui trouvait toujours les mots se sentait à nu, incapable d’aligner correctement ses sentiments : « Je ne peux vivre et me battre pour les idées qui me sont cheres alors que partout je ne pense qu’à vous, alors que vous me hantez. Achevez moi, cette mort sera plus douce que les tourments qui me submergent et me tuent à petit feu. » La jeune femme semblait troubler. Il savait, bien sur que Heath savait à quel point c’était saugrenu. Il savait que ça n’était pas logique et que cet amour était des plus stupides. Comment pouvait-il aimer une femme qu’il ne connaissait pas, comment pouvait il en crever alors qu’il ne l’avait encore jamais serré dans ses bras ? Il ne connaissait pas la chaleur de sa peau, ni la douceur de ses lèvres, il en mourrait. « Je ne te tuerais pas. » Les yeux posés sur la belle, il la regardait, désormais bien plus proche de lui et ne savait sincèrement pas comment réagir. Récupérant sa baguette qui se trouvait au sol, il se remit sur ses pieds en un instant. Beaucoup trop proche de la belle, découvrant avec délice son parfum, imaginant les courbes de cette dernière cachée sous sa cape, il attrapa sa main droite. Obligeant la jeune russe à ouvrir sa main, il y pressa sa propre baguette avant de resserrer les doigts de la belle autour de celle-ci, la forçant avec douceur et force à pointer la baguette sur son propre cœur. Il sentait la pointe de sa propre baguette, sa plus grande alliée, pressé contre les tissus de ses vêtements, pressés contre son torse alors qu’elle s’enfonçait légèrement dans la peau. Son visage bien trop près de celui de la jeune femme, ses yeux perdus dans ceux de cette dernière, il cracha entre ses dents, bien incapable de se contenir alors que son cœur était sur le point d’exploser : « Je t’en supplie, fais le avant que je ne cède. » Ses mots étaient empreints d’une violence et d’une tristesse sans limite. Il pouvait imaginer les lèvres de la jeune femme sur les siennes, il pouvait presque gouter la saveur de ses lèvres et se laisser à son étreinte enivrante. Il pouvait presque la toucher, l’embrasser, céder à la tentation, se laisser aller juste un instant…

+ Another one bites the dust
Faisant de son mieux pour réprimer comme il pouvait le flot de juron qui souhaitait franchir la barrière de ses lèvres, Heath suait à grosses goutes en se demandant quand la mort allait enfin venir le délivrer de ce supplice. Cela faisait une heure que sa jambe rejetait un flot abondant de sang tout en déversant dans son corps tout entier un flux de douleur pur contre lequel il ne pouvait lutter. Il ne souhaitait qu'une chose, trouver le doux salut que lui offrait l'évanouissement. Cependant le maléfice était tel qu’il ne lui était pas permis de s’évanouir, chaque millième de seconde était un supplice. Chaque respiration lui semblait impossible et ça le rendait dingue. Depuis la fin de l’affrontement, le jeune Malory souffrait d’un mal sans nom. C’est difficilement que son meilleur ami l’avait ramené à leur camp de fortune où les blessés étaient pris en charge. Présent, à côté de lui, on pouvait lire sur le visage de Maximilien les remords alors qu’allongé sur sa couche, Heath se tordait de douleur, hurlant à la mort de temps à autres. « Donnez lui ça, ça devrait apaiser la douleur. » Maximilien fit boire tant bien que mal un breuvage fumant au blessé qui se débattait tant qu’il pouvait contre la douleur partant de sa jambe et s’introduisant dans chaque parcelle de son être. « Ca va aller. » Souffla son ainé tentant par la même occasion de le calmer. Immobilisant la tête d’Heath, Max arriva à lui faire boire le breuvage alors que celle qui remplissait le rôle d’infirmière tentait de son mieux de trouver un moyen de sauver la jambe du jeune homme. Rapidement le breuvage fit effet et sans comprendre ce qui était en train de lui arriver le brun tomba dans les limbes de l’inconscience trouvant enfin un repos bien mérité.
Au réveil, il pouvait sentir son sang bouillir dans ses veines alors qu’il reconnaissait le décor apaisant du château. Que s’était il passer ? Combien de temps était il resté perdu dans l’inconscience ? Retirant les couvertures qui le recouvraient, le brun se redressa tant bien que mal, une douleur vive enserrant alors son crâne. D’autres blessés de guerre étaient allongés comme lui sur de piètres couches posées les unes à côté des autres. Levant le bas du fin pantalon en tissu délavé qu’il arborait, il pu apercevoir une longue cicatrice balafrer sa jambe, mais rien d’autre. Tentant de reprendre un peu de contenance, le jeune guerrier se remit sur ses pieds sans grand mal. Persuadé qu’il devait rejoindre les autres, faire savoir qu’il était en forme et qu’il était prêt à se battre, il fit un premier pas qui lui fit perdre l’équilibre. Sa jambe blessée, plus faible, le déstabilisa et il tomba en avant incapable de se rattraper. Grognant de frustration, le poing de Heath s’écrasa sur le sol marbré de la petite salle servant d’infirmerie avant que la porte ne s’ouvre. Lorsqu’il leva les yeux il pu voir son meilleur ami se précipiter vers lui pour l’aider à se relever. S’aidant de l’épaule de Maximilien, il prit petit à petit confiance en sa démarche, avançant de plus en plus vite.  « Qu’est-ce qui s’est passé ? » Ne lui épargnant aucun détail, son compagnon de combat lui expliqua les tentatives désespérés de l’infirmière sur sa jambe. La pauvre femme avait fait de son mieux, mais il y avait tant d’autres blessés souffrant de maux aussi grands et ayant besoin de son aide. Elle avait fait de son mieux pour rafistoler sa jambe, mais n’avait réussi à atteindre qu’un résultat très médiocre. Poussant un long soupir, Heath tenta de faire plusieurs pas d’affilé seul, mais il du se rendre bien vite à l’évidence qu’il aurait besoin de s’adapter à ce qu’il pouvait considérer comme étant une nouvelle jambe. Une jambe plus frêle, légèrement plus courte et déstabilisante. « La prochaine fois on est inverse les rôles… Je joue le preux chevalier et tu joues le rôle de la princesse en détresse, je suis pas sur que ma deuxième jambe pourrait subir le même sort. » Souffla Heath avant d’éclater d’un rire franc et cristallin. Regardant son meilleur ami, il n’osait pas imaginer ce qui se serait passé si le sort, au lieu d’être intercepté par lui et sa jambe malheureuse, avait touché de plein fouet Maximilien. Il aurait donné une jambe, un bras, sa vie pour ce frère d’armes, ce frère tout court. Aucun sacrifice n’était de trop et si quelqu’un méritait bien sa vie c’était cet homme là.



+ It won't be in vain to swallow all your pain and learn to love what burns and gather courage to return to
C’était sans aucun doute la plus grande folie de sa vie. Il le savait et il avait appris à l’assumer. Le rendez vous avez été fixé quelques jours plus tôt et le brun s’était consumé d’impatience en attendant le jour j. Se pressant à travers la forêt, il faisait de son mieux pour avoir un pas vif et mesuré, néanmoins sa jambe gauche encore frêle lui faisait défaut. Faisant de son mieux, le jeune sorcier savait qu’il allait être en retard, le souffle court, un léger filet de sueur recouvrant son visage, c’est avec une excitation mélangé à de l’hésitation qu’il entra dans la clairière caché aux yeux du monde par une verdure abondante. Jetant ses yeux à gauche et à droite le cœur au bord des lèvres, c’est un shot pur de bonheur qui partit dans ses veines lorsqu’il aperçu Anya assise sur la souche d’un arbre. Les deux jeunes s’étaient découverts, petit à petit, avec pudeur et fiévreux d’en savoir plus. Ils savaient que l’autre était interdit, peut-être était-cela qui animait le plus le feu de leur passion, ou peut-être était-ce l’amour très simplement. Troublant la quiétude de sa belle, cognant son pied sur un gros morceau de bois posé là, il pu voir la jeune russe se retourner le regard plein d’appréhension. La jeune femme était une jeune femme craintive, tout comme lui, elle avait peur de cette folie qui les prenait. C’était presque contre nature, c’était contre leurs allégeances, c’était contre leurs amis, contre leurs familles, pourtant ils s’y étaient jeté à corps perdu. Tachant de boiter le moins possible jusqu’à la jeune femme, une fois à sa hauteur, ses avec une lenteur pleine d’inquiétude qu’il posa sa main sur la joue de la belle. Lui offrant un de ses plus beaux sourires, il gravait mentalement cette image. Il gravait chaque détail de son visage, la douceur de son regard, le pourpre de ses lèvres, les boucles qui tombaient mollement sur ses épaules. Aussi belle que dans un rêve. Il l’avait tant imaginé, tant espéré que la réalité aurait pu lui paraître fade à côté de ses songes, mais rien n’y faisait, à chaque fois elle était plus belle que la dernière. « Je suis en retard, pardonnes-moi. » Souffla t’il alors qu’il posait sa main sur sa hanche pressant voluptueusement ses lèvres contre celles d’Anya. Il pu sentir les mains de la belle se poser sur son cou avec hésitation alors qu’elle se pressait plus contre lui. Il était avide, avide de son contact, en manque de ses lèvres, désireux d’en avoir plus. Répartissant mal son poids sur ses jambes, ils perdirent leur équilibre commun manquant de s’écraser au sol, mais Anya les retint de justesse. « Qu’est-ce que … ? » Un léger sourire gêné aux lèvres, Heath souleva à peine le bas de son pantalon pour dévoiler le début de sa cicatrice. « J’ai été blessé et je ne suis pas encore parfaitement en possession de mes moyens. »
Le soleil avait doucement décliné à croire que l’après midi s’était écoulé en l’espace d’une seconde. Heath devait rentrer pour ne pas éveiller les soupçons, ce dernier se doutait qu’Anya devait rentrer pour les mêmes raisons. La belle coincée au creux de ses bras, il avait oublié tout ce qui se passait à l’extérieur de cette bulle. La guerre n’avait plus de poids ici, ils pouvaient rester des heures à parler de leurs enfances respectives, de leurs ballades communes dans des bois différents. Le brun écoutait avec délice, la brune parler avec son accent légèrement marqué. Il s’amusait à la reprendre sur ses fautes de prononciation, ponctuant ses taquineries de doux baisers qu’il posait furtivement sur la peau de son cou. Tout était paisible, trop paisible, la belle dans ses bras, sa tête reposant dans le creux du cou de cette dernière, il aurait pu s’endormir là, trouver un repos qu’il n’avait plus connu depuis longtemps. Il pouvait sentir les doigts de la jeune femme dessiner des formes abstraites sur la peau de sa main alors qu’elle se baladait dans ses songes. Immobile, toujours aussi détendu, sans s’en rendre compte, il laissait échapper une pensée qui le tourmentait presque autant que la belle avait pu le tourmenter : « Rejoins moi… » Souffla t’il à demi mot. Pas sur d’avoir entendu, la jeune femme tourna son visage vers lui avant de lui demander : « Qu’est-ce que tu as dit ? » Se redressant légèrement, il planta son regard dans les yeux de sa belle avant de souffler aussi doucement que possible : « Rejoins moi, rejoins nous. Abandonnes ce fiancé que tu n’aimes pas et je te ferais mienne. Je n’ai pas beaucoup de choses à t’offrir, mais je ferais de mon mieux et quand la guerre sera finie on… » Anya se défit de son emprise et se remit sur ses pieds avant de faire quelques pas. C’était un sujet sensible, trop sensible. Heath le savait, mais il ne pouvait s’empêcher d’y penser. Il l’aimait, il l’aimait et il refusait de la voir disparaître lors d’un combat, il refusait de la voir mourir, de la perdre aux bras de cet autre homme. Il haïssait ces deux idées et était prêt à tout pour la garder à jamais. « Et tu ne penses pas que c’est renier ce que je suis, qui je suis ? » Se levant avec plus de difficulté que la jeune femme, il l’attrapa par le bras afin qu’elle le regarde. Les idéaux que le jeune homme nourrissait étaient fort, il se battait pour ceux-ci depuis des années et avait du mal à accepter que quelqu’un puisse en avoir des différents des siens. Il était persuadé qu’Anya allait en son sens, ne s’imaginant pas un seul instant qu’elle se battait pour ses propres idées ou qu’elle puisse être attachée d’une quelconque manière à une famille comme la sienne. « Ce n’est pas ce que tu es, tu es forte ma douce, tendre, impétueuse et tu sais qu’ils ont tord, tu sais qu’ils se fourvoient… » « Arrête ! N’essaye pas de me retourner la tête ! » Souffla sèchement la belle tout en se défaisant de la prise de son amant. « Tu crois que j’essaye de te manipuler ? Allons Anya ! Assez de sang a coulé, tout ce que je veux c’est baisser les armes et t’avoir à mes côtés. » S’approchant à nouveau de la belle, il tenta de la serré dans ses bras, mais cette dernière lui fila instantanément entre les doigts. « Je dois rentrer. » Souffla t’elle sans même le regarder. Ramassant ses affaires, Anya s’apprêtait véritablement à partir, pour toute réponse, Heath l’attrapa par la taille avant de la serrer fermement contre lui. Ne lui laissant pas la possibilité de se débattre, il la serrait aussi fort que possible sans lui faire mal dans une étreinte qui se voulait ferme mais tendre. « J’aime pas quand tu t’en vas faché, ça me fait peur… » Il avait peur. Peur de la perdre le lendemain, le jour d’après, une semaine plus tard. Il avait peur que la dernière chose dont elle se souvienne est de leur dispute. Il avait peur que la rancœur ne s’infiltre entre eux à cause de la distance. Il ne se doutait pas une seule seconde à quel point il pouvait avoir raison.

+ The light will shine through the rain and heaven will hear them call your name and home will feel like home again
Le visage couvert de sang, l’entaille qui avait à la joue le lançait. Ses deux pieds ancrés dans le sol, lorsqu’il posa ses yeux sur ce qui était devenu un champ de bataille, l’émotion lui noua la gorge. Tout autour de lui, des alliés, des amis, le poing tendu, la baguette au vent. A quelques pas dans son dos reposait le corps d’Anastasia. C’était le seul meurtre, la seule mort qu’il avait souhaité. C’était même avec un plaisir morbide qu’il avait arraché la vie à cette dernière, un sourire satisfait aux lèvres lorsqu’il avait vu la jeune femme s’effondrer. Maintenant qu’il n’avait plus la haine pour le guider, maintenant que la peine de n’avoir pu sauver Gareth ne le lançait plus, il avait le cœur un peu plus léger. Il sentait, il sentait au fond de lui que quelque chose était en train de changer. Bien sur, il n’allait pas sortir de cette guerre aussi pure et insouciante qu’il y était rentré. Bien sur il n’avait plus rien avoir avec l’homme qu’il était. Il avait apprit quel était le prix de l’amour, quel était le prix de la souffrance. Il savait qu’on pouvait se bruler les ailes à trop espérer. Tentant de faire un pas pour rejoindre les autres, il trébucha et s’écrasa lourdement au sol. Heath ne se doutait pas à quel point il pouvait être vide et lourd en même temps. La haine, la rancœur qui l’empoisonnait, pourrissait ses vaisseaux et transformait son cœur en une machine que même le plus grand des horlogers ne pouvait réparé était en train de disparaitre. Il avait emmagasiné tellement de haine envers Anastasia que la voir morte, étendue la sans vie lui était aussi douloureux que salvateur.  Le poids des années venait de s’abattre sur ses épaules. Il était si lourd, lourd de toutes les choses qu’il avait du faire, lourd à cause de ses secrets, lourd de cet amour qui l’avait abandonné en cette journée si spéciale. Elle n’était pas venue… C’était la vie. Il l’aimait et malgré cette douleur qui lui brulait la poitrine, il ne pouvait que vouloir son bonheur, même si en souhaitant cela il était l’artisan de son malheur personnel. Se remettant sur ses pieds, l’homme qu’Heath était devenu, un peu à l’étroit dans ses vêtements usés, avait l’air un peu hagard. Était-ce véritablement la fin ? Avait-il réussi ? Ce rêve qu’il avait fait des centaines de fois s’était il enfin réalisé ? Incertain, il tendit le bras vers le ciel en signe de victoire. C’était la fin, il allait pouvoir enfin se reposer. Fermer les yeux un instant et se laisser aller, oublier les horreurs de la guerre, oublié la douleur qui lui enserrait le cœur, faire le deuil correcte de ses amis, de sa famille. Le brun ne se doutait pas que derrière lui Anastasia était encore en vie. Il ne se doutait pas qu’Anya faisait de son mieux pour le rejoindre. Les yeux clos, le poing serrant sa baguette tendu vers le ciel, il était fiévreux et incertain face à l’avenir qui se déployait devant lui. Il avait le cœur brisé, celui qu’on pense ne jamais pouvoir recoller lorsqu’on souffre de la perte de son premier amour. Il était balafré et  ne pourra jamais nier les choses qui lui étaient arrivée. Mais il avait fait trop de chemin pour arrêter d’espérer ici. Alors, lorsque la décharge traversa son corps, le vidant de toute son énergie vitale sans lui laisser l’opportunité de riposter c’est le coeur paradoxalement léger et plein de lourdeur qu’il s’effondra sur le sol. Il aurait aimé avoir un diaporama de sa vie. Revoir sa famille, Gareth, Maximilien, tous ses amis, revoir Anya aussi, rien qu’une dernière fois. Cependant, la dernière image qui resta figé dans son esprit fut celle d’un champ rempli d’espoir où les baguettes étaient tendues vers le ciel et non pointées les uns vers les autres. Et pour derniers regrets, il regretta juste de ne pas avoir tué cette vermine qu’étais Anastasia, il n’y avait qu’elle pour l’achever ainsi, ainsi que ne pas avoir été assez. Dans tous les sens du terme, mais surtout pour Anya.



The story you birth will be ageless
Through the driving rain I have lost the words to piece us back together to tell you how it hurts


+ And I want to be free when my heart is made from gold
Attablé à la longue table de la salle à manger, le jeune irlandais faisait de son mieux pour manger sans faire le moindre bruit. Rohan, le petit garçon de huit ans qui faisait de son mieux pour ne pas se faire remarquer en se ratatinant du mieux qu’il pouvait dans son coin, savait qu’il avait fait quelque chose de mal. Même s’il avait plié en boule l’étoffe meurtrie, l’enfant avait quand même saccagé le travail d’orfèvre que l’habilleur de son père avait fait. Sa tenue de soirée était fichue et il n’avait plus que des loques à portée, quel genre de folie avait bien pu le prendre pour aller se balader dans les bois alors que les préparations du repas du soir mettait tout le monde à cran ? Même si son rang n’était pas aussi prestigieux que celui de bien de nombreuses familles anglaises, ici, en Irlande, les Garrigan avaient une place de choix partout. Certes, leur renommé était du à la création d’un arrière arrière grand père, mais monsieur Garrigan avait su insuffler une nouvelle vie à la famille. Il s’était marié à une jeune femme d’un très bon rang, quoiqu’un peu folle, tout en assurant une visibilité nouvelle à sa famille. Monsieur Garrigan avait la femme la plus docile imaginable, le fils le mieux éduqué et tout le monde l’enviait. C’était tout ce qu’il avait toujours désiré, se faire un nom. Malgré son jeune âge, Rohan méprisait cette petitesse d’esprit. Se faire un nom ?  Son père avait à peine su se faire connaitre de ce côté du pays. Il n’était rien. Un moucheron sur une vitre tentant de faire peur au conducteur. Et puis sa mère, sa mère était folle, elle le prenait pour une poupée. Une poupée docile et délicate qu’elle pouvait habiller comme elle le désirait et mouvoir à sa volonté. La consanguinité dans la famille de cette dernière était surement la cause majeure de sa folie. Cette famille folle qui tenta longuement de berner les autres en prétendant la pureté de leur sang alors que cela faisait longtemps qu’il n’était plus aussi pur que ça. La mère de Rohan n’emmagasina jamais l’information, dans sa tête elle est la femme d’un sang pur puissant et son fils est le digne héritier de sa lignée. Les choses sont différentes et s’il ne s’était pas s’agit de sa mère pour laquelle il éprouvait cette attachement qui va au delà des mots, cela ferait longtemps qu’il aurait rejeté cette pauvre folle. « Tu ne veux pas me dire quelque chose Rohan ? » Souffla son père à plusieurs mètres de lui depuis l’autre bout de la table. Ses yeux rivés sur son assiette, l’enfant redoutait l’instant ou ce père si calme allait perdre son sang froid. « Je… je… » « Ca suffit ! Tu vas te taire et m’écouter maintenant ! Cette tenue que tu as détruite valait très cher, très très cher. Je n’en ai rien à faire de son prix, ou même de la tenue. Ce que je veux que tu comprennes c’est qu’ici tu dois m’écouter ! Si je te dis de te préparer et d’attendre bien sagement dans ta chambre, tu le fais. Tu ne vas pas vagabonder je ne sais où comme l’un de ces enfants aux parents limité ! » « Veuillez me pardonner père. » Souffla Rohan, la tête basse, le corps tendu et la voix tremblante. Il savait ce qui allait se passer, il savait comment ça se passait toujours. « Regarde moi quand je te parle ! » Levant les yeux, l’enfant vit son père se lever et se diriger vers lui. Reculant sa chaise, l’enfant se leva docilement à l’image d’un pantin. Lorsque monsieur Garrigan empoigna fermement son bras, le petit se laissa faire malgré la légère douleur qu’il ressentait et un douloureux pincement au cœur. Descendant à la cave avec son héritier, le maitre de ces lieux ouvrit la porte d’une pièce exigüe. Celle-ci même dont Rohan faisait parfois des cauchemars. La pièce était terriblement petite, tant en hauteur qu’en largeur, et pour ajouter de la douleur à son calvaire, le père du petit s’était assuré que peu importe la position on ne pouvait s’asseoir ni trouver une position confortable. Poussant son gamin à l’intérieur, monsieur Garrigan ferma la porte alors que l’obscurité prenait possession des lieux. Debout, légèrement recroquevillé en avant, le jeune enfant haïssait cet endroit. Il détestait le silence, il détestait l’obscurité et les bestioles qui grouillaient partout. Il détestait devoir rester debout des heures, sans pouvoir soulager ses pieds endoloris ou son dos courbaturé. Mais surtout, il détestait ses rêves éveillés qui le hantaient. Lorsqu’il fermait les yeux fort, si fort qu’il croyait pouvoir en devenir aveugle, le petit s’imaginait ailleurs, n’importe où ailleurs. Parfois, le cœur battant à tout rompre, il entendait le bruit d’une clameur, il pouvait sentir le sang sur ses doigts. Parfois il avait l’impression d’être quelqu’un d’autre, quelqu’un de fort, quelqu’un de bon. Mais ce n’était que des rêves, des rêves idiots comme dirait son père. Il ne s’agissait que de fictions inventées par sa tête qui cherchait à le tirer de cet endroit exigu et dégueulasse dans lequel il était piégé.
Lorsque la porte s’ouvrit, cela faisait une petite heure que le brun était debout, immobile. Rohan attendait les remarques cinglantes de son père et peut-être l’un ou l’autre coup. Néanmoins, contre toute attente, sa folle de mère le tira de là, le recueillant dans ses bras. Comme à son habitude, la sorcière souffla des litanies incompréhensibles : « Pardonnes le mon cœur, mon beau, si beau bébé. Ne t’inquiètes pas, ravales tes larmes, les hommes sont forts, les hommes ne pleurent pas mon grand garçon et tu seras un homme. Plus fort que ton père, plus beau que ton oncle, plus sage que mon frère. Tu verras, les gens t’adoreront, certains te jalouseront. Ton avenir est grand mon petit Rohan, mon délicieux Rohan. Tu seras quelqu’un, quelqu’un d’incroyable. Vas te préparer ma poupée en porcelaine, je me suis occupée de ta tenue… Attends, reviens, tu n’embrasses pas ta mère ? » Revenant sur ses pas, Rohan déposa à timide baiser sur la joue de sa mère avant de monter les escaliers deux marches par deux. Il voulait retrouver la lumière, le soleil, les éclats mordorés de ce dernier et la chaleur de ses rayons. Le petit ne se doutait pas, il n’avait pas la moindre idée que les ténèbres étaient partout, dans sa tête, sous son crâne, ils avaient eu le temps de d’infiltrer, petit à petit, prêts à se nourrir de ses rêves de gloire et de son enfance tordue pour le faire danser à leur volonté.

+ I can see by your smile that you’re glowing inside and out
Cela faisait déjà deux semaines qu’il était arrivé à Poudlard. Rohan n’avait eu aucun problème d’adaptation, à croire qu’il avait toujours vécu à Poudlard. Néanmoins, peut-être par timidité ou alors manque d’habitude, l’enfant ne s’était pas encore fait d’amis. Il voyait à gauche et à droite des groupes de jeunes se connaissant de longue date, ou alors des gens plus expansif se trouver aisément des comparses. Lui restait dans son coin, morne, un peu trop froid surement. Toutefois il avait décidé de sauter le pas. Cela faisait plusieurs fois qu’il avait croisé un autre garçon un peu comme lui. En temps normal, il ne lui aurait certainement pas adressé un seul regard, trop occupé à s’occuper de ses propres affaires, mais pas cette fois. Il lui avait fallu quelques minutes pour peser le pour et le contre et finalement il s’était dit qu’il le sentait. C’était dur à expliquer, même dur à admettre pour le brun, mais il sentait dans ses tripes que ce garçon là en particulier avait quelque chose. Quoi ? Il n’en avait pas la moindre idée, mais il savait qu’il avait quelque chose. Hésitant encore un peu au une fois dans la grande salle, il décida de sauter le pas et lorsqu’il du choisir une place ou s’asseoir il s’approcha de ce bonhomme en particulier. Choisissant précisément la place faisant face à ce dernier il souffla : « Je peux m’asseoir ? » Un léger sourire aux lèvres, un peu maladroit, Rohan espérait sincèrement que le brun lui faisant face n’avait pas une bande d’amis qui allait le rejoindre d’une seconde à l’autre. Il doutait fortement de cette idée, mais peut-être avait il l’un ou l’autre ami sur le point d’arriver. De toute manière s’il ne voulait pas il tenterait encore et encore, il avait besoin de savoir, de comprendre d’où venait cette impression étrange. Comme s’il le connaissait déjà, comme s’il l’appréciait déjà et pourtant il ne le connaissait pas. « Vas y. » Dit il entre deux bouchés de porridge. Avec retenue, Rohan prit de la nourriture, imaginant sans mal les réprimandes de sa mère face à son empressement lorsqu’il s’agissait de se sustenter. « Au fait, je m’appelle Rohan… Garrigan. » Dit il tout en entamant son petit déjeuner, avec un naturel déconcertant, le garçon lui faisant face leva les yeux sur lui avant de répondre : « Ulysse Knight, enchanté. » Sans comprendre comment, ni pourquoi, les deux jeunes garçons partageaient une connivence inexplicable. Sans réfléchir, ni essayer de faire bonne impression, Rohan se mit à parler de tout ce qui lui passait par la tête. Passant de son groupe de musique préféré à son amour pour le quidditch ainsi que son désir de devenir auror. C’était la première fois qu’il se confiait aussi spontanément. Comment ? Pourquoi ? Le brun n’en avait pas la moindre idée, mais ça faisait du bien. Un peu comme de retrouver une vieille connaissance qu’on a plus vu depuis longtemps. Ca lui faisait du bien de pouvoir lui dire ça, lui expliquer ce qu’il aimait, ce qui avait changé pour lui et pourtant ils ne se connaissaient pas. D’un commun accord, ils se quittèrent après le déjeuner, décidant de se retrouver après les cours pour continuer leur conversation.

+ You use your words as a weapon dear
«  Carrigan…Rohan Carrigan ! » N’ayant d’abord pas entendu, le brun ne remarqua qu’on s’adressa à lui que lorsque l’inconnu prononça son nom. S’arrêtant, l’adolescent jeta un coup d’œil derrière son épaule pour voir un des serpentards surement les plus populaires lui courir après. « Mon nom c’est Garrigan, pas Carrigan. » Souffla Rohan froidement, peu enclin à entamer une conversation avec cet autre adolescent. Toutefois, l’autre jeune homme n’en avait pas fini avec lui, posant une main sur son épaule il lui tendit sa main avant de dire : « Moi c’est Galaad. Tu sais, j’ai beaucoup entendu parler de toi. » Serrant à contre cœur la main de Galaad, il se remit à marcher sans même ce soucier de la manière dont son interlocuteur allait l’interpréter. « Intéressant, j’espère qu’on t’as dit du mal de moi. » Galaad laissa lui échapper quelques éclats de rire avant de reprendre un peu son sérieux. Sans savoir pourquoi, Rohan se sentait mal à l’aise en la présence de cet inconnu. A croire que quelque chose de malsain se dégageait de ce sorcier essayant de ne pas trop y penser, il tâchait de se concentrer sur la conversation tout en rejoignant la salle commune des serpentards. « Tu es plutôt drôle Rohan, j’ai entendu du mal comme du bien. Mais on va dire que tu m’intéresse. » Fronçant les sourcils, pas sur de comment prendre les mots de ce garçon qui en faisait des tonnes pour attirer son attention, il haussa les épaules avec nonchalance. Il fallait dire que malgré son éducation et l’argent de sa famille, il n’y avait pas grand-chose d’intéressant chez lui. Pas qu’il fut inintéressant, juste que Rohan cultivait plutôt son jardin secret sans en mettre plein la vue aux autres.  Ce qui ne semblait pas être le cas de Galaad, son sourire parfait, cet air avenant qui suintait quelques choses d’indéfinissable et sa cote de popularité. « Etonnant Kalaad… » « Galaad. » « Je sais, je voulais juste te montrer à quel point s’est irritant de voir son nom écorché. » Le sourire que Galaad afficha alors sembla tendu à son paroxysme, à croire que s’il restait un peu plus longtemps le jeune homme allait voir son visage se déchirer et dévoiler la bête à l’intérieur.  « Tu es à la hauteur de ta réputation. » « C’est un plaisir de te prouver que tes aprioris sur moi étaient fondé. Excuses moi, mais je suis occupé là, je prends juste quelques bouquins avant de repartir. » Contre toutes attentes, Galaad passa son bras autour des épaules de Rohan lui donnant une accolade brève mais amicale. « Ce soir, viens manger avec moi et mes amis, on se fera un plaisir de te parler des gens qu’il faut fréquenter, des gens qu’il faut éviter… D’ailleurs, je te préviens, Daegan est prise, tu vois ce que je veux dire. » « Daegan ? » « Oui, tu sais la brune super bien roulée, mais avec un sale caractère. J’ai cru entendre que vous vous étiez déjà pris la tête, non ? » « Ouais… soit je dois vraiment y aller. » « Ce soir, t’as intérêt à pas oublier ! »


+ Through the driving rain I have lost the words to piece us back together, to tell you how it hurts
Allongé à même le sol d’une prairie à l’herbe particulièrement moelleuse. Les yeux posés sur le ciel, le jeune homme se sentait totalement détendu. Il savait, il sentait que ça faisait longtemps qu’il n’avait pas eu la possibilité de se laisser aller à ce point. Passant une main dans ses cheveux, lorsqu’il laissa son bras retomber mollement sur le sol, il sentit la main de quelqu’un glisser sur sa peau avant de remonter jusqu’à son visage. Il aimait cette main, il aimait la personne à qui elle appartenait, il pouvait sentir son parfum délicat, il se consumait au contact de sa peau et rêvait de mourir dans ses bras. Lorsque les doigts de la jeune femme glissèrent sur ses paupières il ferma les yeux alors qu’il sentait le corps de cette personne connue, mais dont il ne retrouvait pas le nom, se rapprocher lentement de lui. La main de la belle glissait sur ses joues, caressait ses lèvres, passait tendrement dans ses cheveux. Un léger sourire aux lèvres, il ne s’inquiéta pas lorsque les doigts de cette main se posèrent autour de sa gorge. Il ne s’inquiéta toujours pas alors que cette même main resserrait sa prise sur sa gorge. Ce n’est que lorsque l’air commença à lui manquer, cherchant son air comme un poisson hors de l’eau, qu’il ouvrit les yeux sous la stupéfaction. La prairie à l’herbe moelleuse n’était plus là. Il était seul, seul entouré de corps qu’il jugea sans vie. Posant ses mains sur le sol pour se redresser il s’étonna du contact poisseux et chaud de la terre. Baissant les yeux ce qu’il vit le terrifia. Il se trouvait au cœur d’une mare de sang, le sang des personnes l’entourant, des sorciers plus âgés, des sorciers de son âge. La mort était là, la mort était partout. Il la sentait venir, il pouvait la sentir venir le chercher, il voyait son ombre apparaître à l’horizon aux courbes tellement familières.
Se débattant avec ses couvertures, Rohan se redressa d’un coup, repoussant les couvertures poisseuses de sa sueur alors que sa respiration était courte. Il sentait l’air entrer violemment dans ses poumons avant de se consumer en ceux-ci et ressortir difficilement. Son cœur battait la chamade et dans la pénombre qui baignait le dortoir des serpentards le jeune homme avait l’impression que ses draps étaient couverts de sang. Cela faisait longtemps, très longtemps qu’il n’avait pas vécu un rêve aussi terrifiant et aussi réel. Il  ne pouvait arracher ces images de son cerveau. A qui appartenait cette main ? Comment connaissait-il l’ombre de la mort qui venait le chercher ? Il savait qu’il devait arrêter d’y penser, il savait  que plus il allait y penser et plus la panique allait s’infiltrer dans son être. Déjà ses mains étaient prises d’un tremblement, il sentait des fourmis dans ses jambes et sa respiration ne semblait pas vouloir s’apaiser. Soucieux de ne pas réveiller les autres garçons de la chambre, Rohan rejoignit la salle commune persuadé qu’à cette heure si personne ne s’y trouverait. S’installant devant l’âtre, une couverture sur les épaules, l’adolescent était traversé par des frissons. Se concentrant du mieux qu’il pouvait sur des détails insignifiants de sa vie, la couleur des yeux de sa mère, le gout de son plat préféré, la sensation de la pluie coulant le long de ses joues. Listant un ensemble d’éléments insignifiants mais plus réels, plus tangibles que cette terreur nocturne, le brun arrivait petit à petit à reprendre pieds. « Ca va ? » La voix qui s’éleva dans son dos le laissa de marbre. Les yeux fixés sur le feu de bois, comme lorsqu’il était enfant il continuait à lister. Il aimait le quidditch. Il voulait devenir Auror. Une fois quand il était enfant il était tombé d’un arbre et s’était mis à pleurer, sa mère l’avait giflé pour qu’il arrête avant de lui faire de la tarte. Il aimait la tarte de sa mère. Les garçons ça ne pleure pas. La jeune femme avait traversé la pièce pour le rejoindre à côté de l’âtre, lorsque leurs yeux se rencontrèrent un éclair sembla partir de la base de la colonne vertébrale de Rohan avant de se propager à travers son corps. Une impression étrange naquit au creux de son estomac, il avait mal. Aussi mal que lorsque cette main connue avait commencé à l’étrangler, comme s’il était trahi à nouveau. Tachant de ne pas y penser, le brun détourna le regard refusant de sombrer à nouveau. C’était simple, il suffisait de lister. Il détestait Arystide. Son père n’était qu’un raté. Il adorait se balader dans le château à la nuit tombé. Il aimait… « Rohan est-ce que ça va tu as l’air … » Sautant hors de son fauteuil, laissant tomber à ses pieds la couverture qui recouvrait son corps seulement vêtu d’un pantalon de pyjama, le brun cracha entre ses dents : « Laisse moi tranquille ! » Sans rien ajouter, sans même pensé à la couverture qu’il abandonnait là où à la manière qu’il avait de traiter Daegan alors qu’elle s’inquiétait simplement pour lui, il se retourna pour rejoindre son dortoir. La brune n’avait pas dit son dernier mot et tenta de le retenir en attrapant son bras. C’était à n’y plus rien comprendre, la main de la belle était douce et chaude, comme la main de son rêve. Il aimait son contact, il voulait la sentir passer dans ses cheveux il voulait… C’était idiot !
Se retournant vivement, il ne lui laissa pas le temps de réagir, de dire quoique ce soit. Le brun posa sa main sur la gorge de la jeune femme avant de la presser contre le mur derrière elle. Leur corps séparé par quelques centimètres bien superflus dans cette position, Rohan ne remarqua pas les battements de son coeur qui se firent erratique, ni même son souffle court qui se mélangeait avec celui de la jeune femme.  Il… il la détestait. Il la détestait parce qu’elle le poussait dans une mer trouble, il la détestait parce qu’il ne comprenait pas ce qu’il ressentait, ce mélange confus d’émotions, de peine, de désir, de haine et d’amour. Il voulait qu’elle arrête, qu’elle arrête de jouer avec son cerveau et qu’elle le laisse tranquille. Était-ce vraiment trop demandé ? Ne pouvait-elle pas arrêter ? Et déjà il se perdait dans l’océan de son regard, sur la courbe de ses lèvres, le long de ses joues. Ce n’était pas humain. Il se perdait entre haine et ce vague ersatz de passion. Incapable d’aligner deux mots, le brun resserra sa prise sur la gorge de Daegan avant de tonner comme l’orage : « Qu’est-ce que tu ne comprends pas Greengrass ? Faut que je te le dise en quelle langue pour que tu comprennes ? En Russe peut-être ? Laisse moi tranquille ! » Lâchant la jeune femme, il se retourna et alla rejoindre son dortoir en quatrième vitesse. Toutefois, à peine eu t’il le temps d’atteindre sa chambre qu’il regrettait. Il n’était pas comme ça, il n’avait pas à être comme ça vis-à-vis d’elle, pas elle, tout le monde mais pas elle. Retournant dans son lit, l’adolescent tenta de calmer la culpabilité qui l’accablait. Se roulant en boule sous ses couvertures, il espérait trouver le sommeil, mais savait que ce dernier n’allait pas venir lui épargner tous ses tourments.

+ I feel your knife as is goes right in cut to my core but I'm not bleeding
« Alors, ça fait quoi d’être le nouveau capitaine ? » Un léger sourire amusé aux lèvres, Rohan donna un coup de coude à Ulysse avant de répondre : « J’ai l’impression que je vais devoir supporter toutes cette équipe de bras cassé, je sais pas si je saurais supporter la pression. » Répondit il tout en faisant de grands gestes rajoutant au mélodramatique de la situation. « J’espère juste qu’il y aura des bons joueurs cette année, sinon je vais être la cible préféré d’une bande de serpentards en colère. » Faisant un léger signe de la main à son ami, Rohan se dirigea vers le stade au pas de course. C’était aujourd’hui les sélections et le brun savait que malgré ses grands qualités d’attrapeur, il avait intérêt à avoir une équipe solide afin de remporter la coupe. C’était soit ça, soit devenir la risée des serpentards et atteindre un niveau de popularité encore plus bas, comme si c’était possible. Lorsqu’il entra sur le terrain, d’anciens membres de l’équipe étaient présents alors que des nouveaux prétendants aux postes semblaient plus ou moins terrifiés à l’idée de passer les tests. Posant son balai à côté de lui, Rohan siffla afin d’attirer l’attention de toutes les personnes présentent et dans un même mouvement interrompre les discussions bien trop bruyantes. « Je crois qu’on va pouvoir commencer. Vous êtes à l’heure et c’est un très bon point pour vous. » Le silence s’était abattu sur le terrain alors que les potentiels joueurs se dévisageaient les uns les autres. Une jeune femme se pressa alors à l’entrée du stade, tâchant  de se faire aussi petite que possible alors qu’elle se pressait. « Tu peux retourner au château, aucun retard n’est toléré, j’espère que ça sera clair pour les autres. » La mine déconfite, la jeune femme ne savait pas trop bien si elle devait faire marche arrière ou bien s’il s’agissait d’une blague. Ne se souciant guère de la retardataire, Rohan se racla la gorge avant d’entamer son discours de bienvenue : « Comme vous pouvez le voir, cette année je serais intransigeant. Si nous sommes ici ce n’est pas pour jouer, c’est pour gagner. Que ceux qui ne sont pas intéressé par la victoire et sont venus pour nous faire perdre notre temps partent maintenant. Merci… Toi, la rouquine, je t’ai dit de partir, je n’accepte pas de retard. » Les premières paroles de Rohan avaient glacés le sang des personnes présentes. Même si le jeune homme avait rejoins l’équipe simplement pour écraser un ancien rival avant de lui voler le rôle de capitaine, l’adolescent ne jurait que par l’excellence, pour lui et autour de lui. Offrant un léger sourire qui se voulait rassurant, mais qui paraissait plutôt condescendant, Rohan ajouta : « Bonne chance, il parait que si vous faites de votre mieux vous ne pouvez que réussir. A mon avis, vous devez surtout être meilleur que les autres pour ça, car on ne gardera que les meilleurs. » En quelques mots il avait réussi à glacer le sang de l’assemblé.


Sur le point de rejoindre le château, le brun leva les yeux vers le ciel alors qu’une pluie fine se mit à tomber de ce dernier. Restant immobile quelques instants, profitant de la caresse glacé des larmes de pluie, Rohan avait l’impression dérangeante qu’il avait déjà vécu cette scène. Tachant du mieux qu’il pu de rejeter le malaise qui s’infiltrait dans ses tissus, l’adolescent pressa le pas, se mettant rapidement à courir pour rejoindre le château. Arrivant de le hall, c’est avec soulagement qu’il se dirigea vers la salle commune de sa maison espérant pouvoir penser à autre chose, il avait très certainement quelque chose à faire. Il avait besoin de faire quelque chose, se changer les idées, retirer cette couche molle et informe qui recouvrait sa peau comme un costume trop grand pour lui. A croire qu’il jouait un rôle, à croire qu’il était le héros principal d’une pièce de théâtre sans le savoir. Desserrant sa cravate, il déboutonna deux boutons de sa chemise alors qu’il sentait une vague d’angoisse le prendre à la gorge. « Rohan ! C’est quoi cette rumeur ?! » Les poils de la nuque du jeune homme s’hérissèrent lorsqu’il entendit la voix d’Arystide dans son dos. Avalant difficilement sa salive, l’adolescent tenta de garder contenance alors qu’il sentait déjà cette horrible impression de faiblesse s’infiltrer dans ses veines. Une fois qu’il fit face à la jeune gryffondor, le brun se senti encore plus mal. Sa gorge était noué et une peur viscérale lui nouait les entrailles. Pourquoi avait-il peur comme ça ? Il la connaissait à peine et pourtant il la détestait autant qu’elle le terrorisait. « Hey, je te parle Rohan, tu n’as pas envie de me dire en face ce que tu dis à tout le monde ? » Tachant de ne pas perdre la face, le brun ne pouvait empêcher les spasmes nerveux dans ses joues alors que son visage se tordait en une grimace déchiré entre la colère et la terreur. Il faisait de son mieux pour garder le contrôle de son corps, mais rien n’y faisait, ses jambes le suppliaient de s’enfuir alors que ses mains n’avaient qu’une envie, se nouer autour de la nuque de la belle. Prenant une longue inspiration, Rohan passa une main dans ses cheveux avant de dire d’une trait : « Je dois y aller. » Poussant la première porte qui apparu devant lui, il traversa un couloir, laissant ses pieds le guider là où ils voulaient alors que sa tête se trouvait dans un brouillard sans nom.




Dernière édition par Rohan Garrigan le Mar 24 Déc - 14:37, édité 16 fois
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V. Ēchṓ Laertiadis
AVATAR : ∞ emilia (lovely) clarke.
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AMORTENTIA : ∞ noah ; je m'enivre à deviner ton étoile au ciel, ton sourire au bord des larmes.
PATRONUS : ∞ dragon.
PARTICULARITE(S) : ∞ dragonnière (au don endormi) | tête de turc des autres élèves | bizarre, vraiment très bizarre | membre des licornes de l'arc-en-ciel.

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MessageSujet: Re: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptySam 21 Déc - 20:20

... bonjour toi.  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950 
Bienvenue ici, bonne chance pour la fiche et si tu as besoin de quoique ce soit nous sommes là pour toi  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3472734492 
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MessageSujet: Re: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptyDim 22 Déc - 14:32

oh... bonjour. my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3265981769 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950
bienvenue parmi nous, beau gosse. my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950 (suis-je assez subtile pour dire que je trouve ton avatar très smexy ? my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 1626129382 )
bon courage pour ta fiche. my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 1467679211
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MessageSujet: Re: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptyDim 22 Déc - 17:14

le pseudo + l'avatar mygaaaaaad.  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3799996640 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3799996640 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3799996640 
bienvenue parmi nous et bonne continuation pour ta fiche.  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950 
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Rohan Garrigan
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PARTICULARITE(S) : Son torse... (GROS PRETENTIEUX)

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MessageSujet: Re: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptyDim 22 Déc - 17:20

Merci vous trois  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950  j'ai l'impression d'être entouré de pervers  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3952669950 
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Daegan Greengrass
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AMORTENTIA : rohan.
PATRONUS : un renard
PARTICULARITE(S) : elle est particulièrement douée en enchantements et sortlièges

Daegan Greengrass
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MessageSujet: Re: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptyLun 23 Déc - 20:28

my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 972262311 
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Rohan Garrigan
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MessageSujet: Re: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptyLun 23 Déc - 20:29

El amor de mi vida (et ouais, même en espagnol ! )  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 972262311 crazy in love 
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Ulysse G. Knight
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AMORTENTIA : une jolie serdaigle un peu loufoque, mais à laquelle il ne peut résister.
PATRONUS : aigle royal.
PARTICULARITE(S) : préfet de serpentard ; gardien de l'équipe de quidditch des verts ; membre des baguettes frétillantes ; grand amateur de rapaces ; chevalier à ses heures perdues.

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MessageSujet: Re: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptyLun 23 Déc - 20:31

J'aime tes petites fesses, mon chou  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3265981769 
Rappelle toi, Rohan, Dani et Ulysse contrôlent le monde, nieheheheheh  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 2625562446 
(ta fiche est bonne  crazy in love )
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MessageSujet: Re: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptyLun 23 Déc - 20:33

Et moi ta chevelure héroïque  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3355359951 

 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 1406543855 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 1406543855 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 1406543855 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 1406543855 
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MessageSujet: Re: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptyLun 23 Déc - 21:39


Désolée, vous pouvez pas test', le foursome awesome c'est la vie my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 916266864

Que dire à part... wahou  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 1303162559 Comme Ulysse que j'ai validé un peu plus tôt dans la soirée (coincidence? i think not) ta fiche est parfaite et sublime.
Elle est complète, les liens sont tous explicités et clairs et compréhensibles et c'est super bien écrit et ugh les feels quoi my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 591790290 le passé comme le présent sont super intéressants, pauvre Heath, comme ma Sofia il a une réputation nulle pas méritée  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3089324754 
Mais j'aime j'aime j'aime je veux te voir rp avec ta belle brune eukay  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 822517570 
Je te valide sans souci!


bienvenue
Félicitations, petit padawan, tu es officiellement validé ! Toute ta laïfe, t'as attendu que cet instant pas vrai ?  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 4049476019 Bref, tu fais officiellement partie de la grande famille qu'est Amortentia et on est ravis de te compter parmi nous ! Toutefois, ton inscription (et ton intégration) ne sera que plus complète en faisant les deux-trois trucs obligatoires qui suivent la validation. Pas de soucis, ça dure cinq minutes et après, t'es lâché dans la jungle, bby.  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3472734492 
Tout d'abord, il te faudra remplir les registres afin de permettre au staff de savoir qui tu es et ce que tu fais (big brother is watching you.  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 1023119899 ). N'hésite pas à aller vérifier ça et là si l'équipe administrative a bien fait son job ! Tu peux ensuite aller demander ton rang puis t'es free, bby, il te manque plus que des liens, éventuellement un scénario et des rps ! Entre deux rédactions, n'hésite pas à venir flooder et jouer avec nous ! Et si jamais tu dois partir, passe par les absents, tu serais un amour !
Bref, bienvenue, félicitations, on t'aime, merci.  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 1122333325  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 1467679211 
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MessageSujet: Re: my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan   my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan EmptyLun 23 Déc - 21:42

Mohhhhh, tu vas me faire rougir,
Ce sont les pauvres rejetés de l'histoire  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 822517570 

Merci Echo d'amuuuuuuuuuuuuuuuuuuur  my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 3183081360 my skull is full of sunken ships, my heart's a prisoner to my ribs + rohan 972262311 
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