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❝ et si j'étais le méchant ? ✖ NYX ❞

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Abrasax Vanderclov
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PATRONUS : un taïpan à tête noire, il est fourchelang il est évident qu'un serpent soit son patronus.
PARTICULARITE(S) : il est fourchelang, très peu de gens sont au courant, mais c'est un bruit qui court sur lui et qui entraîne la crainte.

Abrasax Vanderclov
Some people just need a hug around the neck, with a rope.


TON RAPPELTOUT
QUATRE CENT ANS AVANT:
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MessageSujet: et si j'étais le méchant ? ✖ NYX   et si j'étais le méchant ? ✖ NYX EmptyDim 26 Jan - 20:41

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C'était comme si tout tournait à l'envers, comme si même le temps lui même avait décidé de s'arrêter, les semaines et les mois étaient étrangement longs, ça ne tournait pas rond. Rien ne tournait jamais rond. Lorsqu'il fermait les yeux, il ressentait cette perpétuelle douleur celle qui le consumait, celle qui ne s'arrêterait jamais, comme si Nikolaz voulait lui montrer à quel point il avait souffert, à quel point il avait fait souffrir. Il ne le lâchait jamais, Abrasax était l'objet qui le raccrochait encore à la vie, l'objet qui lui permettait encore d'assouvir ses envies malsaines, simplement un pion dont il se servait lorsqu'il avait encore la force de renaître. Il prenait de plus en plus d'ampleur, dans ses rêves, et lorsqu'il s'empêchait de dormir pour ne plus rien ressentir, Nikolaz resurgissait sous ses paupières, comme une flamme qui ne cesse de brûler. Il ne voulait pas partir, il restait accroché là, à la vie qu'il tentait de lui voler. Et Abrasax, restait passif, comme s'il ne possédait plus la force suffisante de se battre contre le mal qui le rongeait. Il n'avait plus l'impression d'être lui même, mais l'avait-il était un jour ? Tiraillé entre la perceptible envie de plaire à son père et maltraité par Nikolaz. Il portait ce masque depuis bien trop longtemps, qu'il lui était impossible aujourd'hui de le retirer sans s'arracher la moitié du visage. Invisible cicatrice. Il ne parvenait plus à faire la différence entre ce qu'il était réellement et ce qu'avait été Nikolaz. Les gens s'en méfiaient comme d'un serpent prêt à attaquer, on n'osait l'approcher de trop prés de peur qu'il morde, de peur que le venin qu'il avait sur le bout de la langue ne se déverse trop rapidement dans leurs veines, sans qu'ils ne sentent rien venir, la mort ne les préviendraient pas. Finalement, il n'avait que ce qu'il méritait, il était bien trop aveuglée par sa peur de faire le mal, que Nikolaz le contrôle pour de bon, qu'il fermait toutes les portes qu'on lui ouvrait, toutes celles qui auraient pu modifier ses actes et tout ce qu'il avait entreprit jusque là. Mais la méfiance était son maître mot, il ne croyait en rien, ni en personne, seul le pouvoir et l'argent l'intéressaient. Il ne faisait ni le mal, ni le bien, et s'il avait tord ? S'il devait faire un choix, tout serait bien plus compliqué, Nikolaz prendrait l'avantage, et il le suivrait, parce qu'il était destiné à ça. Homme de pouvoir, manipulé par une force dans l'ombre qui ne se manifesterait jamais, lui dictant ses faits et gestes. Mais non, il se tentait à croire qu'il était bien plus fort que ça, il voulait prouver à Nikolaz qu'il était bien plus fort et malsain que lui, il menait une guerre intérieure, entre son esprit et celui d'il y-a quatre cent ans. Une rivalité étrange qui les renforçait, une rivalité qu'aucun des deux ne contrôlaient plus réellement, trop impliqués, ils se haïssaient, vivants dans le même corps, hurlants à la mort la souffrance imperceptible que cette cohabitation provoquait en eux. Abrasax était Nikolaz et inversement. Et le pire, oui le pire c'était qu'il partageait le même souvenir, la même vision quotidienne. Lorsque ses yeux se fermaient, il se voyait lui asséner le coup fatal, alors que ce n'était pas elle, alors que ce n'était pas lui. Mais il assimilait les souvenirs et la réalité. Il n'approchait personne, et personne ne tentait le coup, il était le fourchelang que tous craignaient au plus haut point, l'oiseau de mauvaise augure, le sorcier trop poli pour être sincère, celui qui parlait aux serpents.

La serre était bien trop chaude en cette saison, l'hiver était bien présent déjà, cependant les plantes présentes dans la serre de botanique étouffaient étrangement. L'endroit était calme, presque chaleureux, les rayons matinaux du soleil traversaient les vitres grisées par la poussière. Mais putain, qu'est-ce qu'il n'avait pas envie d'être là. Crétin qu'il avait été de se proposer à apporter son aide à un cours de troisième année pour rattraper un devoir où il avait d'ailleurs eu la moyenne. Il en voulait toujours plus. Montrant chaque fois qu'il en avait l'occasion quel gentleman il pouvait être. Et voilà qu'il allait se retrouver à faire le coéquipier d'un élève dans une classe de quatrième année au nombre impair. Ouais, cette fois il avait été très con. Seul point positif il gagnerait quelques points et sa note augmenterait considérablement s'il faisait bien le boulot. Il perle de transpiration coula sur son front. Il regrettait déjà, et putain quelle chaleur atroce. Abrasax retira sa cape, et la déposa sur le porte manteau prévu à cet effet. Les élèves commençaient à se bousculer à l'entrée de la serre, les visages rougit par le froid de l'extérieur. Ils n'étaient jamais contents, quelle bande de petits merdeux. Il espérait intérieurement que cette vieille chouette ne le collerait pas avec un insupportable bavard ou une pleureuse inconditionnelle. Puis les cours de quatrième année, merci, il avait assez donné durant la sienne d'année. Il regrettait déjà d'avoir accepté. Les élèves s'installèrent à leurs places respectives sur des paillasses de deux. Et, elle était là, assise dans le fond, le regard brillant. Il était évident qu'elle serait là, il avait été con, son inconscient était bien plus fort que lui. Certains étaient seuls et la professeur les regroupa si bien qu'il n'en restait plus qu'une assise face à l'objet du cours prévu. Un Mimbulus Mimbletonia, cet espèce de cactus gris aux épines étranges, ressemblant presque à des pustules. La chouette de professeur de botanique, pris enfin la parole, le regard brillant et les cheveux aussi gris que ceux du cactus. « Bonjours à tous, aujourd'hui nous allons nous concentrer sur la plante qui se trouve devant vous le Mimbulus Mimbletonia. Nous l'avons étudié en cours théorique la semaine dernière, et nous passerons donc aujourd'hui à la pratique. Je demande aux personnes allergiques aux pustules de ce cactus de bien vouloir enfiler leur gants en peau de dragon, quant aux autres on fera sans, il est tout aussi agréable de sentir la nature au bout de ses doigts. » Abrasax pensa bien fort qu'elle était complètement tarée, il l'avait toujours pensé à vrai dire. « Veuillez cependant ne pas toucher les pustules directement. L'objectif aujourd'hui sera de découper quelques unes des pustules de ces charmantes plantes et d'en retirer l'Empestine que vous mettrez dans des tubes en verres, cela aidera beaucoup votre professeur de potion qui en a besoin pour les placer dans sa réserve. Monsieur Vanderclov va se joindre à nous pour ce cours exceptionnellement, et se placera à côté de Mademoiselle O'More qui est seule, les binômes seront donc pour une fois complets. Commencez je vous prie. » Abrasax souffla intérieurement, bon dieu elle avait enfin fini de déblatérer, il avait cru qu'elle y passerait la matinée. Les élèves parurent soulagé de ne pas faire de duo avec lui, et il n'y prêta même pas attention. Putain. Il eu quelques secondes de pause, comme si son cerveau s'arrêtait de fonctionner, comme si le sang n'affluait plus jusqu'à son coeur. Il secoua la tête discrétement, ne réalisant pas totalement. O'More putain, il ne pouvait même plus demander à faire binôme avec quelqu'un d'autre, il serait passé pour le taré de service, déjà que les rumeurs plus ou moins fondées à son égard ne l'aidaient pas beaucoup. Cela allait être bien plus compliqué qu'il ne le pensait. Soufflant un bon coup, ill traversa une rangée de table en longueur essuyant certains regards apeurés ou méfiants sur son passage et alla s'installer à la paillasse qu'on lui avait indiqué, à côté de la nommée O'More. Il décala sa chaise en tout au bout de leur table commune, pour éviter tout contact avec elle, les mains tremblantes, il s’interdisait tout regard envers elle, il était bien trop malsain, bien trop dangereux, mais étrangement Nikolaz ne s'était toujours pas manifesté, et aujourd'hui Abrasax souhaitait le sentir dans son esprit, les remarques de ce monstre plutôt que d'entendre le sang battant à tout rompre dans ses tempes. Il ferma les yeux, détournant son visage de celui de Nyx, parce qu'elle était Nyx et rien d'autre. Parce qu'il était Abrasax et Nikolaz à la fois.
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Nyx C. O’More
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MessageSujet: Re: et si j'étais le méchant ? ✖ NYX   et si j'étais le méchant ? ✖ NYX EmptyVen 31 Jan - 22:29


Et si j'étais le méchant ?

Abrasax et Nyx

Cela faisait plusieurs matins déjà qu'elle se réveillait dans son lit moelleux de Poudlard. Vivre au château était pour elle une expérience fascinante et cela la remplissait de joie. Depuis qu'elle était arrivée, elle prenait bien soin d'éviter tout contact avec sa  famille, évitant un nouveau conflit, par la même occasion. Les tentions étaient toujours palpables au sein de son cercle familial et son départ fut un grand soulagement pour elle. Nyx était une fille butée, têtue et comptait bien faire ses études de médicomagie – si ses notes le lui permettaient – et non pas une spécialisation en divination comme ses géniteurs. Elle aimait tendrement ses parents, sa grand-mère et les membres plus éloignés de sa grande famille mais ils ne pouvaient la forcer à suivre leur voie comme si elle n'était qu'un pion de plus. Poudlard devenait donc un refuge plus qu'apprécié. Ce jour-là commença comme les précédents et doucement la sorcière reprenait ses marques et ses habitudes, pour la quatrième année consécutive. Levée, lavée, habillée, rassasiée, elle vérifia sur son emploi du temps le cours suivant. Botanique. Une matière très importante pour elle qui voulait devenir médicomage. Quand se fut l'heure, elle prit ses affaires et se dirigea vers la serre, accompagnée d'une troupe d'élèves de sa classe qui discutaient par petit groupe de tout et n'importe quoi, elle, pour sa part, était occupée à lire le guide d'herbologie. En pénétrant dans la pièce, ils subirent le changement intense de température, la serre était en effet très chaude comparée à l'extérieur, où l'automne écossais commençait son travail. Elle enleva sa cape, posa son livre encore ouvert sur la table et attendit que le professeur sépare la classe en binôme. Sa comparse de toujours était absente ce jour-là, au repos à l'infirmerie depuis la veille à cause d'une oeillongoule carabinée qui la clouait malheureusement au lit. La sorcière commençait donc la journée en solitaire, ce qui ne lui déplaisait pas plus que ça. Elle faisait partie de ces gens qui n'avaient pas la solitude en horreur.

« Bonjours à tous, aujourd'hui nous allons nous concentrer sur la plante qui se trouve devant vous le Mimbulus Mimbletonia. Nous l'avons étudié en cours théorique la semaine dernière, et nous passerons donc aujourd'hui à la pratique. Je demande aux personnes allergiques aux pustules de ce cactus de bien vouloir enfiler leur gants en peau de dragon, quant aux autres on fera sans, il est tout aussi agréable de sentir la nature au bout de ses doigts. » La dernière remarque du professeur arracha à la sorcière, toujours le nez dans son livre, un petit sourire en coin. Elle avait toujours pensé qu'elle avait un peu trop abusé du whisky pur feu dans sa jeunesse. - ou peut-être était-elle tombée dans un tonneau quand elle était enfant ? - « Veuillez cependant ne pas toucher les pustules directement. L'objectif aujourd'hui sera de découper quelques unes des pustules de ces charmantes plantes et d'en retirer l'Empestine que vous mettrez dans des tubes en verres, cela aidera beaucoup votre professeur de potion qui en a besoin pour les placer dans sa réserve. Monsieur Vanderclov va se joindre à nous pour ce cours exceptionnellement, et se placera à côté de Mademoiselle O'More qui est seule, les binômes seront donc pour une fois complets. Commencez je vous prie. » La sorcière releva  la tête en entendant son nom. Quoi ? Un binôme inattendu ? Un étudiant plus âgé ? Vanderclov ? Elle connaissait ce nom, et le jeune homme qui le portait. La mère du garçon était une cliente régulière de sa voyante de mère et elle avait souvent entendu parlé de lui, sans y avoir réellement fait attention  au préalable. Pourtant quand leurs yeux se rencontrèrent, quelque chose d'étrange lui secoua l'estomac, comme un poids tombé du haut de la tour d'astronomie, mêlé à une impression de déjà-vu poussée à l'extrême, comme si il ne lui était pas parfaitement inconnu. Un peu secouée, elle le regarda s'approcher de lui sans dire mot. Au bout de quelques secondes elle finit par détourner son regard, consciente que la manière avec laquelle elle le dévisageait n'était pas tout à fait correcte.

 Reprenant rapidement ses esprits, Nyx finit par refermer son livre, le rangea dans son sac et le regarda de nouveau, un sourire poli étiré sur ses lèvres. « Bonjour. Abraxas, c'est ça ? » Ce qu'elle avait ressentit quelques secondes auparavant lui paraissait dorénavant complètement fou, même pour une sorcière. Elle s'était rassurée en se disant que ses capacités de voyance devaient avoir des ratés, comme les bugs qu'ont les objets moldus. Nyx se disait qu'après tout, aucune autre explication logique ne pouvait expliquer les raisons de cette réaction étrange réaction physique. Elle ne put s'empêcher de laisser traîner ses yeux sur son visage, simplement pour voir si cela se reproduirait de nouveau mais rien ne vint. Cela finit de la rassurer.  « 'Du coup tu as déjà fait tout ça, j'imagine ? » Evidemment sombre idiote. Elle tourna la tête vers le Mimbulus Mimbletonia et se racla la gorge. « Tu sais, si tu veux me laisser travailler seule et faire seulement acte de présence ça ne me pose aucun problème. Ne te sens pas obligé de pouponner parce que tu as déjà fait ce cours et que ça n'est pas mon cas. » lui murmura-t-elle pour que personne d'autre autour n'entende, et surtout pas la professeure. Elle était une brillante élève, constante, aux résultats toujours excellents et au comportement irréprochable. Elle savait parfaitement se débrouiller seule. Elle ne s'était pas du tout attendue à partager ces heures de cours avec quelqu'un et encore moins avec un élève plus âgé. Cette idée ne lui plaisait pas beaucoup mais il y avait quelque chose d'étrange qui émanait de ce garçon, quelque chose qui la laissait perplexe ..

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Abrasax Vanderclov
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MessageSujet: Re: et si j'étais le méchant ? ✖ NYX   et si j'étais le méchant ? ✖ NYX EmptySam 1 Fév - 0:34

C'était le choc total, comme si on lui ouvrait le ventre et qu'on lui arrachait les entrailles. Il avait déjà vu ça dans un de ses rêves, et il remercia intérieurement Nikolaz de ces visions d'horreur qu'il lui apportait gracieusement toutes les nuits. Elle était là, à quelques centimètres. Il ne l'avait jamais approché d'aussi prés, se contentant de l'observer de loin, sans qu'elle ne le remarque jamais. La protégeant de toute menaces aussi minimes les unes que les autres, elle ne l'avait jamais su. C'était sa façon d'être à ses côtés, il restait dans l'ombre, parce qu'il n'était qu'une ombre arpentant les murs du château essuyant les regards peu discrets sur son passage et les compliments de ses professeurs. Mais rien ne parvenait à le toucher. Rien, en dehors d'elle et de ce sale abruti de Nikolaz. En réalité, l'abruti c'était lui, c'était eux, qui ne parvenaient pas à faire la différence entre Nyx et ce qu'elle avait été. Il était au courant de toute la nature de cette relation passionnelle et dangereuse, il ressentait encore la chaleur de son corps contre le siens, tout en sachant très bien que ça n'avait jamais été elle. Il revoyait encore son dernier regard, celui d'un amour empli de pitié, mais pas de haine, non elle ne l'avait jamais haït, jusqu'à la fin, elle lui avait lancé son au revoir, qui le marquait encore aujourd'hui et Nikolaz le faisait ressentir à Abrasax de tout son saoul, pour que lui non plus n'oublie jamais cette image et cette expression horrifiante. Nikolaz avait fait de lui son double presque parfait, manquant parfois d'un peu de monstruosité, c'était ce qu'il lui reprochait en réalité, c'était tout ce qu'Abrasax tentait de fuir, cherchant à échapper à sa propre réalité. Quant à elle, elle ne savait rien, son don de voyance ne fonctionnait pas sur le passé, il en était quasiment sur, parce que si ça avait été le cas, elle aurait compris. Compris qu'il était le loup et qu'elle était sa proie, une biche si pure et à la fois si virulente. Il la connaissait sur le bout des doigts, sans jamais ne lui avoir adressé la parole. Et il préférait qu'elle n'entende que son silence. Plutôt que sa voix rocailleuse et enjôleuse, puisqu'il n'était pas celui qu'il prétendait être.  Soudain, la voix de Nikolaz résonna dans sa tête, plus violemment qu'à l'accoutumé, comme s'il avait réuni toutes ses forces pour que cela sonne rude, pour qu'il ressente de part en part ses paroles. « Eleanor, ne pose pas une main sur elle, je pourrais te broyer le crâne Abrasax, tu sais que je le ferais ». Abrasax ferma le yeux avec une rapidité étonnante, il n'avait toujours pas dit un mot depuis qu'il avis pris place face à la paillasse. Il eu envie de hurler que c'est lui qui finirait par lui couper sa sale langue de vipère, mais il ne fit rien, tout ça, c'était dans sa tête. Il chuchota cependant, comme à lui même « Ce n'est pas Eleanor. » Et la voix de Nikolaz fini par disparaître en des chuchotis presque inaudibles, puis elle s'éteignit aussi soudainement qu'elle était apparue. S'il était resté, leurs conversations violentes auraient été plutôt compliquées à expliquer, en plus d'être fourchelang on aurait bientôt balancé qu'il était dingue et qu'il se parlait à lui même, bien trop solitaire pour parvenir à avoir des amis. Mais ils n'auraient pas eu totalement tord non plus, des amis il n'en avait pas réellement, des connaissances visant à le monter en haut de l’échelon social, ça oui, c'était clair qu'il en côtoyait. A croire que personne n'osait l'approcher en dehors de ce sujet et d'autres peux recommandables.

Toujours assis, il n'avait pas osé bouger, scrutant la serre de son regard bleu, les autres s'étaient déjà mis au travail et lançaient parfois des petits regards inquiets en sa direction. Il eu un rictus presque malsain, il jubilait presque de cette pseudo peur. Il se tenait presque de dos à Nyx, espérant ainsi ne pas à avoir à croiser son regard. Il était inconcevable pour lui, de la regarder en face, d'oser ne poser qu'une lueur de son ombre malsaine sur elle. Mais à son plus grand malheurs, elle ouvrit enfin la bouche, le saluant. Putain, mais comment elle pouvait n'avoir aucun préjugé sur lui, comment pouvait-elle le saluer sachant à juste titre qui il était. Il ne se retourna pas, murmurant dans sa barbe un « Bonjour, effectivement, c'est bien cela. » Le pauvre en perdait toutes ses bonnes manières de gentleman élève dans les règles. Cependant, pour le moment il ne parvenait pas encore à afficher son sourire de façade devant-elle. Enfin, il parvint à se tourner face à elle. Le regard sombre, les yeux cernés, le visage d'une blancheur presque cadavérique et les lèvres tirées, sans sourire. « J'ai bien fait tout cela, oui. » Il n'en rajouta pas plus, il ne devait pas s'étaler, il ne se le permettait pas, interdiction presque inconsciente. Ce ne serait pas correct. Surtout envers elle, il la considérait beaucoup trop. Elle s'approcha un peu plus, lui murmurant qu'elle pouvait se débrouiller seule s'il le souhaitait, et seulement faire acte de présence avait-elle dit. Il ne put s'empêcher de plonger son regard dans celui de la jeune femme, quelques secondes, puis il le détourna comme si l'acte était mauvais. « Il m'est impossible de ne pas participer, je ne suis pas ici pour t'encadrer, mais pour malheureusement  constituer ton binôme, je suis donc dans l'obligation de t'aider. » Le malheureusement était peut-être de trop, peut-être se vexerait-elle parce qu'il lui serait impossible de le prendre dans le bon sens. Mais il préférait être détesté, ou ne constituer aucune intérêt pour elle, se serait beaucoup plus simple pour lui. Il plaça enfin son bras de façon à ne pas la voir dans son entièreté, fuyant son regard comme la peste.
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Nyx C. O’More
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MessageSujet: Re: et si j'étais le méchant ? ✖ NYX   et si j'étais le méchant ? ✖ NYX EmptySam 1 Fév - 19:57


Et si j'étais le méchant ?

Abrasax et Nyx


Nyx avait entendu de nombreuses histoires sur Abraxas, des histoires qui glissaient le long des couloirs du château. Elle n'était pas le genre de personnes à s'intéresser aux commérages mais ces derniers temps, les rares fois où elle se retrouvait non-loin du vert-et-argent, des frissons lui parcouraient l'échine, sans qu'elle ne sache pourquoi. En apparence il n'avait rien d’effrayant ;  grand, fin, une démarche souple - un visage aux traits harmonieux et gracieux, des yeux colorés, une voix suave. - Il en devenait même attirant, mais un je-ne-sais-quoi assombrissait son regard, et tout dans son aura avait le don de glacer le sang. Ses yeux fatigués bafouaient l'azur de ses iris, Son charme était perturbé par ce froid polaire qui émanait de lui, qu'il en soit conscient ou non. Peut-être jouait-il de ça. Il n'aurait pas été le premier à se donner une image pour se distinguer des autres, pour sortir du lot, mais ceux qui avaient recours à ces artifices et mensonges étaient souvent timides, craintifs, des maladroits émotionnels. Abrasax Vanderclov ne semblait pas faire partie de ces gens-là. Au contraire il semblait plutôt sûr de lui, froid et hautain. La sorcière avait entendu dire qu'il excellait dans de nombreuses disciplines scolaires et tout le monde savait qu'en fils Vanderclov, il ne manquait de rien. Le jeune homme n'avait donc pas grand chose d'un être malmené par le sort. Et pourtant .. Pourtant, quand on y prêtait attention d'un peu plus près,  bien que toujours entouré il paraissait constamment seul.

En y réfléchissant bien, Nyx se rendit compte qu'elle ne connaissait rien de lui, et que les conversations échangées étaient inexistantes. Pourtant, les relations entre élèves de différentes années avaient toujours été cordiales. Si, peut-être une fois l'avait-elle bousculé, le nez dans un bouquin, et s'en était platement excusée, ne recevant en réponse qu'un grognement incompréhensible. Pourtant, bien que renfermée, la bleue-et-bronze n'en était pas moins insensible et une vague de culpabilité s'insinua en elle. En fille et petite-fille de voyante, elle aussi était dévisagée par les autres élèves tout autant que ne l'était Abrasax. Mais plutôt que d'essayer de comprendre la distance qu'il instaurait entre lui et les autres, elle l'avait finalement ignoré alors qu'ils auraient pu se comprendre. Bien décidée à crever l'abcès et à balayer d'un revers de main les a priori, elle lança poliment les présentations. « Bonjour, effectivement, c'est bien cela. »  Elle faillit ne même pas entendre ce qu'il venait de dire. La sorcière se raidit, quelque peu vexée par la manière avec laquelle il l'ignorait, la culpabilité quitta son corps instantanément, laissant place à l'incompréhension. Elle venait de se heurter à un mur, et elle ne s'y était pas attendue. Quelque peu déçue, elle plongea ses yeux émeraudes dans les siens alors qu'il se tournait enfin vers elle. Son visage semblait crispé, ses traits étaient tirés et elle eut la sombre impression que quelque chose le dérangeait chez elle.

« J'ai bien fait tout cela, oui.  Il m'est impossible de ne pas participer, je ne suis pas ici pour t'encadrer, mais pour malheureusement  constituer ton binôme, je suis donc dans l'obligation de t'aider. » Malheureusement ? La surprise fut si totale que Nyx écarquilla les yeux. Dire que quelques minutes auparavant, elle culpabilisait de ne pas avoir essayé de briser la glace plus tôt,  elle se souvenait maintenant pourquoi personne ne voulait réellement se lier à lui. Parce qu'il ne laissait personne s'approcher de sa muraille, même pour une conversation polie des plus banales. Nyx se rapprocha de lui et essaya d'accrocher son regard mais le garçon ne semblait pas pressé de poser les yeux sur elle. Après quelques instants elle finit par abandonner et ramena le Mimbulus Mimbletonia vers elle. « Je suis désolée si la professeure t'a forcé à te joindre à ce cours pour être mon binôme. Si cela te pose réellement un problème tu n'auras qu'à faire sembler de t’y intéresser, et je m'en occupe seule. » Etait-elle une si mauvaise compagnie ? Quelque chose dans son refus de conversation la troubla profondément. Tout dans ce garçon la troublait, mais plus encore la manière avec laquelle il semblait la fuir. Nyx n'arrivait pas à comprendre ce qu'elle avait bien pu faire pour générer une si grande antipathie. Elle essaya de trouver une explication dans un possible passé commun, mais leurs échanges étaient si peu nombreux qu'elle en fit vite le tour sans y trouver de réponse.  « Je n'en dirai pas un mot. » dit elle en se tournant vers lui, avant de replonger son attention sur le mimbulus mimbletonia.

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Abrasax Vanderclov
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PATRONUS : un taïpan à tête noire, il est fourchelang il est évident qu'un serpent soit son patronus.
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MessageSujet: Re: et si j'étais le méchant ? ✖ NYX   et si j'étais le méchant ? ✖ NYX EmptyDim 2 Fév - 2:47

Oui, il aurait pu. Il aurait pu tenter de faire un effort à l'égard de la jeune femme, la regarder dans les yeux lorsqu'elle lui adressait la parole, comme on le lui avait toujours enseigné. Et, habituellement, il le faisait. Il se comportait en parfait gentleman. Mais à cet instant précis, c'était bien au dessus de ses forces. Non pas qu'il en devenait impoli, un Vanderclov était toujours d'une politesse irréprochable, cependant il ne parvenait pas à se comporter normalement avec elle, comme il l'aurait fait avec n'importe qui. Donner le change, faire comme si ce qu'on lui disait avait une importance profonde, presque essentielle. Comme si chaque mots qui franchissaient ses lèvres roses étaient capitaux. Il n'y arrivait pas. Alors qu'aujourd'hui et pour la première fois depuis bien longtemps, cela avait vraiment de l'importance pour lui. Il était bien conscient qu'il la vexait surement, et qu'elle ne comprendrait pas cette attitude étrange et d'une distance incroyable, mais il était persuadé que s'il s'approchait ne serait-ce qu'un peu trop d'elle, il la détruirait littéralement. Il était né pour ça, il était fait pour ça, la destruction, la peur faisaient parti intégrante de lui, comme une seconde peau, comme un second Nikolaz fondu en lui. Une cire collante, et indésirable. Elle ressemblait à la jeune femme de ses rêves, à la Eleanor que Nikolaz lui montrait sans réellement le souhaiter, dans cette intimité qui ne le regardait pas, dans cette monstrueuse fin. Elle avait été la seule part de bonheur et de bonté en lui, et il l'avait détruit, et bien après il avait causé sa propre perte. Tout ce qu'il avait construit, tout ce qu'il avait traversé, balayé par une soif de pouvoir malsaine qui avait pris le dessus. Et Abrasax savait, oui il savait qu'il était destiné à suivre les traces de son prédécesseur, comme si son avenir avait été tracé à l'encre indélébile il y-a quatre cent ans. Et à chaque battements de cils, il revoyait tout, comme si le rêve était devenu réalité, comme si son inconscient le poussait à devenir tout ce qu'il ne souhaitait pas être. Une trainée de sang suivait ses pas, le sang que Nikolaz avait fait couler, et bientôt ce serait à son tour, et ça le hantait. Nyx était toujours là, elle n'avait pas bougé, et il s'entendait lui répondre froidement, comme si son esprit avait quitté son corps et qu'il regardait la scène du haut, en simple spectateur de ses actes. Il était bien conscient, qu'à continuer son petit jeu de la froideur extrême, elle finirait elle aussi par le détester, si ce n'était pas déjà le cas. Mais il préférait. Il pourrait ainsi donc avoir tout le loisir de l'observer à distance, sans qu'elle ne croise son regard ou qu'elle ne lui lance des petits sourires pleins de considération, parce qu'un aura de bienveillance et d'humanité se dégageait imperceptiblement d'elle. Il était tout ce qu'elle détesterait, elle ne le savait simplement pas encore, et elle était tout ce qu'il ne serait jamais. Et avec lui, toutes les jolies petites histoires se terminaient toujours mal, et si elle prenaient un sens relativement correct, il faisait tout foirer. Il avait étrangement besoin de ça pour se rassurer, pour s'endurcir, si bien qu'il avait fini par ne plus rien ressentir. Les choses étaient beaucoup moins dures sous cet angle.

Lorsque, l'espace de quelques secondes il croisa son regard, il prit la peine de contempler son visage. Il l'avait déjà fait auparavant, entrainé par cette attirance sans nom. Aujourd'hui c'était différent, tout l'était jusqu'à la couleur des yeux de la jeune femme, de plus prés tout était encore plus beau. Ses traits étaient d'une finesse indescriptible, et la lueur si douce dans son regard, qu'il en fut presque déstabilisé. Avec lui et sans le savoir, elle avait ce don mystique. En plus de celui qu'elle avait hérité de son arbre généalogique. Il se reflétait dans ses yeux, et il se faisait peur à lui même, ce qu'il voyait n'était rien d'autre qu'un visage fantomatique et dénué de tout sentiments. Il avait déjà pris le temps de réfléchir à celui qu'il aurait pu être s'il n'y avait pas eu Nikolaz, si sa sœur et ses parents n'avaient pas été les siens. Mais il n'avait rien vu, il en était arrivé à la conclusion, qu'il n'aurait été qu'un petit crétin, vivant dans une famille aux revenus modestes et sans ambition. Cependant, il savait qu'avec cette vie là, il aurait pu prétendre à être comme tous les autres, et peut-être à être quelqu'un de relativement bien. Il n'avait pas eu le choix, et c'était certainement mieux ainsi.

Au fil de leur courte conversation, il vit le visage de Nyx s'assombrir sous ses réponses glaciales et courtes. Il sentit le malaise qu'il mettait entre eux. Lorsqu'elle détournait les yeux, il s'aventurait à lancer un ou deux regards en sa direction. Il refusait toute conversation, puis qu'aurait-il pu lui dire pour se justifier ? Qu'il était un connard de la pire espèce, qu'elle ressemblait beaucoup à une femme dans ses rêves et qu'il avait fini par l'assassiner ? Elle l'aurait surement prit pour un illuminé, ou pour on ne sait quoi d'autre. C'était ridicule. Toute cette situation l'était, lui la fuyant, elle cherchant à comprendre, et abandonnant finalement voyant qu'elle ne parviendrait pas à lui tirer plus de paroles qu'elle ne l'espérait. Et effectivement, son impression s'avéra juste, elle était offensée par la réaction d'Abrasax. « Je suis désolée si la professeure t'a forcé à te joindre à ce cours pour être mon binôme. Si cela te pose réellement un problème tu n'auras qu'à faire sembler de t’y intéresser, et je m'en occupe seule. »  Elle marqua une pause entre ces mots et reprit.  « Je n'en dirai pas un mot. »  Elle s'était tournée vers lui, cherchant surement son attention, tentant de lui parler face à face, mais elle n'en retira une nouvelle fois rien d'autre, pas un regard. Il allait ouvrir la bouche, mais se rétracta quelques secondes, réfléchissant s'il devait réellement répondre ou non. Ça allait de soit, il se devait de répondre, ne serait-ce parce qu'il avait de la considération pour elle, peut-être même plus que ça. « Elle ne m'a en rien forcé, je savais très bien à quoi m'attendre en proposant ma participation. Je ne doute pas du fait que tu ne diras rien, mais je vais t'aider. » Il s'arrêta un instant, puis eu le courage de se tourner vers elle et de planter ses yeux dans les siens, avant d'ajouter. «J'y tiens. » Lentement, il fit glisser le pot dans lequel se tenait le mimbulus mimbletonia en direction du centre de la table, à égale distance de l'un et de l'autre. Il avait arrêter de la regarder. Il lui semblait que rien n'était correct dans tout ce qu'il faisait. Cependant, il ne pouvait pas s'empêcher de souhaiter entendre encore la voix de Nyx. Elle n'était pas semblable à celle d'Eleanor, la sienne étant plus portée dans les aigus, celle de Nyx était plus douce et franche. « Nous devrions nous y mettre, ils ont déjà commencé et fait attention l'odeur de l'empestine du Mimbulus risque de te surprendre, ce n'est pas très agréable, regarde. » Abrasax ne la regardait plus, et fixait son attention sur la plante face à eux, attrapa une pince ainsi qu'un petit scalpel et découpa avec concentration l'une des pustules et tenta d'en dégager le précieux liquide.
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MessageSujet: Re: et si j'étais le méchant ? ✖ NYX   et si j'étais le méchant ? ✖ NYX EmptyDim 2 Fév - 20:36


Et si j'étais le méchant ?

Abrasax et Nyx


Quelque chose la dérangeait dans sa proximité avec le jeune homme. Elle se sentait mal à l'aise, comme à chaque fois qu'elle partageait son temps avec un inconnu, mais plus encore, elle se sentait fébrile comme si une peur inconnue s'insinuait jusqu'à ses entrailles. Petit à petit, son cœur s’accéléra et ses pommettes rosées prirent une teinte blanchâtre. Que lui arrivait-il ? Sa vue se troubla quelque peu et, alors qu'elle regardait ses mains, elle se rendit compte que ses cheveux, arrivant habituellement au niveau de sa poitrine, descendaient jusqu'à sa taille. Nyx se figea quelques secondes, cligna des yeux rapidement et l'hallucination disparut. La sorcière se tourna rapidement vers Abraxas, espérant qu'il n'ait rien remarqué. Il lui arrivait souvent de voir des choses, évidemment.. C'était le propre même de la voyance mais ce qui venait de se passer semblait complètement différent. Quand son don se déclenchait, il pouvait prendre différentes formes et différents degrés. De la simple sensation à la vision pure et simple, cela dépendait de la dose d'excitation. Par son sang-pur de voyante, son don était très poussé, elle faisait partie de ceux qui étaient naturellement avantagés. Pour certains, de l'entraînement était nécessaire. C'est ce qui faisait la réputation des O'More, l'évidence de leur acuité. Plus encore qu'un don vibrant dans leurs esprits, c'était une drogue dorée excitant leurs veines.

Evidemment, la voyance avait des allures de cadeau empoisonné. Un don incontrôlable, maître de lui-même qui n'en faisait qu'à sa tête, semblable à un enfant capricieux. La voix du jeune homme la sortit de ses pensées. « Elle ne m'a en rien forcé, je savais très bien à quoi m'attendre en proposant ma participation. Je ne doute pas du fait que tu ne diras rien, mais je vais t'aider. » Nyx tourna son visage vers Abraxas, et planta ses yeux dans les siens mais cela ne dura qu'une fraction de seconde. Le jeune homme semblait réellement fuir tout contact. Pourtant il fit un pas vers elle et ramena la plante entre eux.  La situation s'intensifia d'autant plus quand le jeune homme se rapprocha d'elle, conscient, sûrement qu'il s'était montré désagréable.   «J'y tiens. » Nyx ne put s'empêcher d'être flattée par l'effort du vert-et-argent, effort qui paraissait surhumain. Un fin sourire étira ses lèvres. Sans un mot, elle le regarda prendre les instruments et disséquer une pustule qu'il avait coupé au préalable dans la plus grande concentration. « Nous devrions nous y mettre, ils ont déjà commencé et fait attention l'odeur de l'empestine du Mimbulus risque de te surprendre, ce n'est pas très agréable, regarde. » Une odeur nauséabonde se dégagea de la plante au moment même où il perfora la pustule. Nyx posa une main devant sa bouche avant que son rire cristallin ne réchauffe quelque peu l'atmosphère.  « En effet pour surprendre, cela surprend. »

Très intéressée elle rapprocha quelque peu son visage de la plante tout en gardant évidemment une distance de sécurité respectable. « C'est fascinant ... » Murmura-t-elle plus pour elle-même tout en s'emparant d'une pince à son tour. Elle se contenta d'exercer une pression infime sur la pustule pour voir le résultat mais cela n'eut pas d'effet particulier. Sans s'en rendre compte la sorcière s'était rapprochée d'Abrasax, leurs visages concentrés, tournés vers la plante, n'étant plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. La bleue-et-bronze finit par s'en rendre compte et ne pu s'empêcher de poser ses yeux intéressés sur le visage du garçon. Elle aurait adoré pouvoir lire dans son esprit, et voir alors ce qui se cachait derrière ses yeux fatigués. Si près, elle réalisa que ses traits lui semblaient familiers, comme si elle avait déjà détaillé chaque parcelle de sa peau, ce qui la troubla quelque peu. Elle fronça les sourcils, alors qu'un rire cristallin brisait son silence intérieur, suivit d''une petite voix, comparable à un simple écho,qui murmura lentement. « ... Ce petit grain de beauté dans ton cou ... » Mais aucun grain chocolat ne colorait la peau d'Abraxas.. C'est alors qu'un geste de bras du garçon bougea le col de sa chemise, faisant apparaître une tâche, jusque là cachée aux yeux de tous. Quelque peu surprise, Nyx se releva lentement. Ce n'est qu'une coïncidence, se murmurait-elle pour se rassurer. Tu as du le voir plus tôt sans vraiment y faire attention.

Sûrement ça, se dit-elle, peu convaincue pour autant. Elle se rapprocha du garçon, paraissant le plus normal possible.  « Que doit-on faire exactement ? »

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Abrasax Vanderclov
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PATRONUS : un taïpan à tête noire, il est fourchelang il est évident qu'un serpent soit son patronus.
PARTICULARITE(S) : il est fourchelang, très peu de gens sont au courant, mais c'est un bruit qui court sur lui et qui entraîne la crainte.

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MessageSujet: Re: et si j'étais le méchant ? ✖ NYX   et si j'étais le méchant ? ✖ NYX EmptyMer 19 Fév - 2:27

Laisse de la distance, laisse de la distance se répétait-il a lui même, comme pour se convaincre que c'était la meilleure chose à faire. Pour elle, pour lui. Il hurlait intérieurement, il ne devait pas, il ne fallait pas, il était bien trop dangereux, elle était bien trop pure. Toujours les mêmes mots, toujours les mêmes arguments. Mais il était irrésistiblement attiré vers elle, quoi qu'il veuille, quelques soient ses agissements, elle était là, bel et bien réelle. Et il ne pouvait rien contre cela. Il pouvait continuer à l'éviter, à l'ignorer, et à la protéger de loin sans qu'elle n'en sache rien, mais il ne devait pas s'approcher. Jamais. C'était trop tard pour revenir en arrière, mais il pouvait plus ou moins limiter les dégâts qu'il finirait pas faire sur elle, si cela continuait. Parce que des dégâts il y-en aurait, le loup amoureux de sa proie, c'était bien trop paradoxal pour être véridique. Et merde. Non il ne pouvait rien ressentir pour elle, c'était impossible et il tentait de se convaincre que le responsable, celui qui déclenchait tout cela, c'était Nikolaz. Ce cher Nikolaz regrettant éperdument d'avoir torturé et assassiné le seul être qui avait pu compter pour lui. A cette pensée, il aurait cru qu'il se réveillerait, mais il n'était toujours pas réapparu depuis sa brève intervention dans son cerceau, dans leur cerveau plus exactement. Et il avait fallut qu'aujourd'hui il tombe sur elle, qu'il la côtoie, qu'il lui parle, comme si les choses n'étaient pas assez difficiles à aborder dans son esprit. Et plus les minutes passaient, plus ça se compliquait. Il s'interdisait tout avec elle, ne serait-ce qu'un effleurement, qu'un regard, qu'une parole plus haute qu'une autre, il donnait l'impression d'être un mur de glace infranchissable. Et s'il c'était un peu radoucit avec elle, ce n'était pas parce qu'il savait qu'il l'avait blessé, non, parce qu'il n'était pas parvenu à faire autrement, cela était venu naturellement, avoir le besoin continuel d'entendre le son de sa voix, de voir apparaître ses dents parfaitement alignées à l'ouverture de ses lèvres. Ce n'était pas intentionnel. Rien ne l'était, mais il s'en voulait. C'était bien plus simple de jouer au garçon tordu, plutôt que de faire trembler le petit monde qu'il avait pu se construire, plutôt que de détruite le harem qui l'entourait. Parce que sans ça, sans cette once prononcée de fierté et de méchanceté, il n'était rien. C'était ce qu'il pensait, sans savoir qu'il pouvait se tromper, il avait toujours fait les mauvais choix, sans savoir pourquoi, ni comment, sans savoir qu'il les avait fait. Pensant toujours agir dans l'intérêt de son père, dans son intérêt. Mais il s'enfonçait, plus qu'il ne se contentait.

Il avait tenté de se promettre que ce moment n'arriverait jamais, qu'il serait toujours le garçon lointain dans sa vie, l'ombre qui la suivait sans même savoir pourquoi. Il était pourtant là, il avait pris ce risque, son inconscient l'avait fait pour lui, il aurait pu se douter qu'elle serait là, qu'il risquait même de s'en approcher d'un peu trop prêt. Et au fond, il le savait, tout cela était intentionnel. Même s'il souhaitait se convaincre du contraire. Hurler, il avait envie d'hurler, de s'arracher les cheveux de la tête, quel gros con il avait été, quels risques lui faisait-il encourir ? Aucun, et tous à la fois, tout dépendait de lui, parce qu'elle ne savait rien, elle n'avait jamais rien su. Peut-être ne saurait-elle jamais après tout ? Que toutes les interdictions qu'il se posait avait de prés ou de loin à faire avec elle. Qu'elle était son fruit défendu. Que la seule chose qui l'importait était de la savoir en vie, de l'entendre respirer. Tout était pourtant si simple, il avait accompli bien pire, alors qu'il n'était même plus capable de rester à distance d'elle. Et pour la première fois, il avait peur. Peur de voir qu'il n'était même plus capable de se contrôler et de ne plus distinguer les bonnes choses des mauvaises. Après tout, il les avait toujours confondue. Et doucement, elles reprenaient leur place respective. Dans un excès de rage, il aurait voulu renverser le pot dans lequel se tenait le cactus dégueulasse qui leur faisait face, et tout les autres putain de sales plantes de cette serre maudite. Mais il n'en fit rien, comme à l'habitude, en apparence il restait maître de lui même, alors que tout bouillonnait dans son corps et son esprit. Le feu faisait rage à l'intérieur et personne n'avait jamais rien vu. Personne.

Il était parvenu à se reprendre et désormais concentré sur la dissection de la pustule, il ne remarqua pas le changement d'attitude la jeune femme. Il lui avait montré comment faire, et lorsque l'odeur pestilentielle avait envahie leur paillasse, il n'entendit plus que le rire de Nyx, et il s'en voulu de souhaiter l'entendre rire, encore et encore. Il la regarda, son visage illuminait. Le pire, était qu'elle trouvait l'exercice fascinante, c'était pourtant elle qui l'était. Elle s'intéressait à tout, tout ce qui pouvait avoir un sens, tout ce à quoi les autres ne prêtaient pas attention. C'était ce qui la rendait si différente. Il le savait. Abrasax replaça son attention sur la plante, afin de ne pas laisser divaguer trop longtemps ses pensées, et étrangement cela fonctionna. Tandis qu'il regardait le cactus agir, et commencer à régénérer la pustule qu'il avait perdu lors de la disection, il entendit la jeune femme dire : « Que doit-on faire exactement ? ». Un sourire lui échappa tandis qu'il tournait la tête en sa direction, il eu quelques secondes avant de lui répondre comme si son regard le fascinait. « Regarde à l'endroit où la pustules a été retiré. » Il lui montra du doigt l'emplacement exact. « C'est comme si le Mimbulus avait besoin de chacune d'entre elles, comme si elles lui étaient nécessaire. » Ils regardèrent ensemble la pustule se régénérer et prendre la place de celle qui avait été retiré. « On peut très bien lui en retirer une, elle reprendra toujours sa place, parce que sans elle il n'est rien. Plus aucunes défenses, il est nu. » Abrasax la regardait à présent dans les yeux, et secoua la tête afin de se réveiller. « Vas-y.» Il attrapa l'un des scalpels posé sur le bureau afin qu'elle essaie par elle même et le lui tendit un peu trop brusquement peut-être.
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MessageSujet: Re: et si j'étais le méchant ? ✖ NYX   et si j'étais le méchant ? ✖ NYX EmptyMar 25 Fév - 16:27


Et si j'étais le méchant ?

Abrasax et Nyx


 Un sourire illumina le visage du jeune homme. C'était un spectacle des plus agréables. Déridés, ses traits étaient encore plus beaux, et ses cernes se faisaient moins présentes. Nyx en fut ravie. Peut-être n'était il pas si étrange, peut-être qu'il fallait seulement gratter un peu sous la surface pour qu'il se déride. « Regarde à l'endroit où la pustules a été retiré. » La sorcière sourit à son tour et s’exécuta. « C'est comme si le Mimbulus avait besoin de chacune d'entre elles, comme si elles lui étaient nécessaire. » Ils regardèrent ensemble la pustule se régénérer et prendre la place de celle qui avait été retiré. « On peut très bien lui en retirer une, elle reprendra toujours sa place, parce que sans elle il n'est rien. Plus aucunes défenses, il est nu. » Nyx écouta attentivement l'explication d'Abraxas tout en gardant les yeux sur la plante, et  surtout sur la pustule qui reprenait forme lentement. Elle s'empressa de noter ces quelques informations sur un bout de parchemin, pour ne perdre aucune miette des explications du jeune homme. Elle savait la chance qu'elle avait de travailler en binôme avec un élève plus âgé et donc plus avancé qu'elle. Elle comptait profiter pleinement de cet avantage. « Vas-y.» Lui dit-il, tout en lui tendant un scalpel. Mais leurs deux mains, poussées par le même élan, s'heurtèrent plus fortement qu'elle ne l'avait pensé. Le contact de la peau du jeune homme eut un effet incroyable sur elle, semblable à une décharge électrique. Ses pupilles se dilatèrent entièrement en quelques secondes, donnant à ses yeux habituellement émeraudes, une couleur d'un noir profond. Elle agrippa tout à fait inconsciemment la main du jeune homme, exerça une certaine pression dessus et ...

Les pleures de quelqu'un remplissaient le silence. Ses pleurs. Une douleur lancinante brûlait comme un feu intense à travers chaque pore de sa peau, comme si quelqu'un avait joué avec elle, lui infligeant toutes sortes de sévices. Une tristesse sans nom lui broyait les entrailles et rajoutait au poids de la torture. Un horrible sentiment s'empara alors d'elle. Elle savait qu'elle allait mourir, d'ici quelques instants. Elle partirait ainsi, emportant ces derniers souvenirs dans son trépas. Caresser la mort de si près était incroyablement vibrant mais étrangement elle n'avait pas peur. Était-ce normal d'accueillir la mort avec tant de tendresse à un âge pareil ? Elle semblait parfaitement accepter ce qui allait lui arriver. La sorcière était pourtant si jeune.. Elle devrait se débattre, essayer quelque chose pour se sortir de là mais c'est comme si elle n'en avait pas réellement envie. Nyx rouvrit ses paupières et planta ses yeux émeraudes dans ceux de son bourreau. La tristesse s'accentua et de nouvelles larmes roulèrent sur ses joues. Elle le fixa longuement et il fit de même, mais finit par fermer les yeux à son tour. Ses traits sont ceux d'Abraxas, jusqu'au moindre grain de beauté qui parcourt sa peau. Elle ressent en elle tout l'amour qu'elle lui porte, ressemblant à la fois à sa rédemption et à sa perte. Un subtil mélange des deux. Elle l'aime de toutes les manières imaginables. Avec autant de tendresse qu'une mère pour son enfant, autant de passion qu'une femme pour son mari, autant de fougue qu'une maîtresse pour son amant. L'objet de son amour si vibrant, tellement palpable..Qui s’apprête à porter le coup fatal.
Elle est si triste, si triste de le voir ainsi. Plus triste pour lui que pour son propre sort. Elle ne comprend plus très bien ce qui se passe autour, ses forces s'amenuisent, elle se sent faible, fatiguée. Elle a échoué et le regrette terriblement. Une voix s'élève, lointaine, comme un écho. Nyx n'est pas consciente des faits et gestes alentour. Tout bouge maintenant trop vite pour elle et surtout, ses yeux ne quittent pas son vis à vis, ne portant son attention que sur lui-seul.  Elle ne quitte pas des yeux l'homme qui se tient face à elle tandis qu'il relève sa baguette et la pointe sur elle, dans un mouvement d'une lenteur qui semble infinie. Alors, voilà comment tout allait se terminer. Un cri retentit alors, déformant le visage du jeteur de sort. Sa bouche se tordit, ses yeux fous exorbités. Et puis, une lumière verte, et puis plus rien..  


Nyx rouvrit brutalement les yeux, et respira profondément. C'était la première fois qu'elle vivait les choses avec tellement d'intensité, sa famille ne lui avait jamais parlé de ça. Elle n'avait jamais entendu parler de visions si prenantes et si réelles. Jamais. C'était impossible. Ses capacités devaient être perturbées. Abraxas n'allait pas la tuer il n'allait pas tuer qui que se soit. Comment pouvait-il être sur le point de commettre un meurtre de sang-froid ? Un meurtrier derrière ce masque d'élève modèle ? Dans un mouvement brusque Nyx lâcha la main du garçon et fit un pas en arrière. Elle avait peur de lui. Il l’inquiétait. Elle ressentit le besoin profond de lui dire tout ce qu'elle avait sur le cœur, lui hurler toutes les questions qui tournaient dans sa tête. Dans le même temps elle ressentit une furieuse envie de le prendre dans ses bras, d'entourer ce grand tas de chair de ses bras chaleureux. Comment pouvait-elle avoir une once de tendresse après ce qu'elle venait de voir. Son cerveau était embrumé, n'arrivant à faire la différence entre ses sentiments et ceux d'une autre. Elle enfouit son visage dans ses mains, cherchant le répit une minute, consciente qu'il devait la fixer, la bouche entrouverte, incapable de comprendre ce qui venait de se passer. Elle essaya de réfléchir rapidement à la situation mais rien ne semblait fonctionner correctement. La sorcière rouvrit les yeux et chercha le regard du jeune homme. « Abraxas...» Elle se tut. « J-je .. » bredouilla-t-elle, incapable de dire mot, des frissons parcourant son corps alors qu'elle se souvenait des douleurs causées par la torture.

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Abrasax Vanderclov
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MessageSujet: Re: et si j'étais le méchant ? ✖ NYX   et si j'étais le méchant ? ✖ NYX EmptyVen 28 Fév - 13:10

Ce contact, cet effleurement le fit frissonner. L'espace de quelques instants il ne voyait plus rien, plus rien qu'elle et ses yeux d'une beauté impressionnante. L'emprise se resserra, la douleur pénétra sa peau remontant jusque dans son cerveau. Il ne réagissait toujours pas la fixant d'un regard perdu. Fixant toujours ses yeux, à elle. Il remarqua que ses pupilles devenait aussi grosses et noires que des billes. Il sentait son pouls un doigt posé sur son poignet, il accélérait, comme si elle était en état de choc, comme si la peur s'emparait d'elle. Leurs mains étaient brûlantes, un feu ardent s'emparait de lui, il aurait pu, il aurait du retirer sa main, mais il ne comprenait pas encore ce qui se jouait entre eux, ce qu'elle faisait, ce qu'elle ressentait. Il connaissait ce sentiment, qu'il ressentait à cet instant précis, la douleur du corps, mais surtout celle de l'esprit. Celle qui s'empare de vous et qui ne vous lâche plus, celle qui est aussi docile et poignante à la fois, et en quelques instants, elle vous détruit, elle fait de vous le pantin de vos propres émotions. Et vous subissez, oui, vous subissez sans ne jamais savoir quand le supplice va s'arrêter. C'est une torture terrible, pire que toutes celles que l'on peut infliger physiquement. Ça vous prend aux tripes, les retournent, les broient, et rien ne peut empêcher ça, vous êtes l'esclave de ce que vous ressentez. Vous avez envie d'hurler, mais votre bouche reste close, la douleur viens de l'intérieur, vous ne parvenez pas à la faire sortir, vous êtes emprisonné dans un esprit qui est le votre mais qui n'en a plus l'air. Et finalement, après maintes et maintes heures de souffrance, tout s'arrête, d'un coup comme si rien n'était jamais apparu, comme si vous n'aviez jamais souffert, votre corps n'en porte aucunes séquelles. Mais vous, vous êtes là, comme sortant d'un rêve, d'un horrible rêve, presque en transe et le feu ardent s'éteint doucement. Vous savez cependant, qu'il suffit de souffler sur les braises de cette douleur pour qu'elle réapparaisse, encore plus lancinante. Et vous souffrez, horriblement. C'était purement, et exactement ce qu'il ressentait aujourd'hui, au contact de cette main si douce et si violente à la fois. Son autre lui était revenu, tel un coup de poignard en plein cœur. Tout allait si vite. Nikolaz hurlait, mais Abrasax n'entendait rien, son regard s'était déplacé sur le lien manuel qui le retenait à Nyx, il ne lâchait plus leurs mains du regard comme si cette vision même l’horrifiait et le satisfaisait pleinement. Son visage était figé, il était devenu un monstre de cire, ses traits étaient tirés, les cernes avaient étrangement disparues, ses lèvres étaient devenues plus roses qu'à l'accoutumé. Son être entier réagissait à ce contact, comme une drogue dure. Puis, il entendit Nikolaz qui s'évertuait à huler plus fort encore, s'égosillant les poumons dans son esprit. "Lache là sombre crétin, lâche là je te dis, tu ne comprend donc pas ?" Non il ne comprenait pas, ou alors il ne voulait pas que ce soit le cas. Abrasax ne bougeait toujours pas, alors Nikolaz lança un flash dans son esprit, dans leur esprit. Il se revoyait, dansant sur une valse langoureuse, avec celle qu'il avait aimé, qu'il aimait, et le moment heureux laissa place à la mort, il tenait une baguette, sa baguette, et il eu l’occasion de voir les yeux de la jeune femme se figer, et se refermer lentement. Cependant, la réaction qu'espérait Nikolaz n'arriva pas, ce fut le contraire, Abrasax resserra instinctivement sa main sur celle de Nyx par protection, ne souhaitant plus jamais la lâcher. Comme avant, comme maintenant.

Soudain, les yeux de la jeune femme reprirent forme normale, elle lâcha rapidement la main d'Abrasax, et il vit dans son regard une forme étrange de peur, comme si elle savait, non, elle ne pouvait pas savoir. Et de toute façon, elle voyait l'avenir et pas le passé, il en était convaincu. Elle recula, par dégoût surement. Merde, il en était moins sur tout d'un coup. Il restait là, la bouche entrouverte face à elle, cherchant des réponses dans son regard. Ses cernes étaient revenues, plus drues, plus dures. D'un violet profond. Il ne se rendait pas tout à fait compte de ce qu'il avait engendré en se présentant dans cette serre et en tombant sur Nyx. Il la fixait toujours de son regard perdu et étincelant. Elle bredouilla quelques mots, et cette fois il cru comprendre ce qui se passait en elle, en lui. Elle ne réagirait pas ainsi si elle n'avait rien vu d'horrible sur lui. Ce fut la première fois qu'il ressentit un profond dégoût pour lui même. Il eu envie de vomir. La réaction de Nyx l'avait profondément troublé, elle était parvenue à lui faire un mal immense sans même le savoir, il voyait dans ses yeux le reflet de ce qu'il était et de ce qu'il allait surement être. Même elle ne parvenait pas à correctement parler face à lui. Il lui faisait peur, c'est exactement ce qu'il ressentait. Le visage du jeune homme redevint dur, il eu enfin le courage de répondre. "Tais toi s'il te plait. Ne dis rien, et ne crois pas que je ne vois pas que tu as peur." Il marqua une pause. "De moi". Nouvelle pause, il haletait presque. "Et tu as raison, continue d'avoir peur, c'est bien mieux si me crains". Il fit glisser le calepin de Nyx dans lequel elle notait depuis le début du cours ce qu'il fallait savoir sur le cactus étrange, attrapa une plume et nota : Il faut aussi savoir que le Mimbulus se souvient exactement de l'endroit où on lui a retirré l'épine, il se souvient aussi combien de temps elle avait été en lui, parce que c'est son essence, ce qui fait qu'il est lui. C'est une sorte d'affection, c'est-elle qui a fait ce qu'il est devenu, c'est elle qui le protégeait. Et elle renaît toujours, parce qu'elle a besoin de lui autant qu'il a besoin d'elle". D'un geste lent, il referma le calepin, sans regarder la jeune femme, à nouveau il la fuyait. Il reprit la parole "Voilà, tu sais tout ce qu'il faut savoir sur le Mimbulus et même plus pour une quatrième année". Le cours allait prendre fin, et avant tout le monde Abrasax ramassa ses affaires, marcha à travers le couloir qu'avaient formé les paillasses, sous le regard distant et empli d'un mépris profond des élèves. Il adressa quelques mots à la professeure et il quitta le cours, comme une ombre sur un mur. La laissant seule.
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MessageSujet: Re: et si j'étais le méchant ? ✖ NYX   et si j'étais le méchant ? ✖ NYX EmptyDim 16 Mar - 15:40


Et si j'étais le méchant ?

Abrasax et Nyx

Nyx était abasourdie par ce qui venait de se passer, elle ne comprenait pas tout, ses idées étaient encore embrumées et c'est sûrement la raison pour laquelle son esprit minimisa sa vision, faute de pouvoir la comprendre. Sa tête lui faisait un mal de chien mais son esprit oublia la douleur, se concentrant sur Abraxas. Nyx, bien qu'apeurée ne voulait pas tirer de conclusion hâtive.  Elle enverrait un hibou à sa grand-mère dans la journée pour lui poser certaines questions sur de possibles visions du passé, prétextant une curiosité polie. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle pouvait dire à Abraxas, elle ressentait toujours ce désagréable sentiment d'incompréhension. L'étrange sensation que ces souvenirs, ces sentiments qu'elle avait ressentis durant sa vision, n'était pas réellement les siens sans être ceux d'une autre, ce qui rendait cette vision caduque. Nyx ouvrit la bouche sans trop savoir quoi dire, elle voulait juste se montrer polie, s'excuser auprès d'Abraxas et attendre la fin du cours mais elle n'eut pas le temps de parler.

"Tais toi s'il te plait. Ne dis rien, et ne crois pas que je ne vois pas que tu as peur." Les joues de Nyx prirent une teinte rosée. Un sentiment de pitié lui déchira les entrailles. Elle voulait lui donner une explication, mais elle même ne savait pas pourquoi elle avait peur de lui. Rien n'avait de sens. " De moi. Et tu as raison, continue d'avoir peur, c'est bien mieux si tu me crains" Elle voulut répondre quelque chose mais n'y arriva pas, elle ne le quitta pas des yeux tandis qu'il griffonnait dans son calepin, essayant d'ouvrir la bouche pour se justifier mais l'air glacial d'Abraxas, pareil à une statue de marbre eut raison de son courage. "Voilà, tu sais tout ce qu'il faut savoir sur le Mimbulus et même plus pour une quatrième année" Et il partit sans lui accorder le moindre regard. Nyx le suivit des yeux tout du long, profondément touchée par ce qui venait de se passer. Elle fit glisser le calepin vers elle et l'ouvrit tandis que la sonnerie retentissait au loin et que les autres élèves rangeaient rapidement leurs affaires. "Il faut aussi savoir que le Mimbulus se souvient exactement de l'endroit où on lui a retirré l'épine, il se souvient aussi combien de temps elle avait été en lui, parce que c'est son essence, ce qui fait qu'il est lui. C'est une sorte d'affection, c'est-elle qui a fait ce qu'il est devenu, c'est elle qui le protégeait. Et elle renaît toujours, parce qu'elle a besoin de lui autant qu'il a besoin d'elle"  Elle relut plusieurs fois, perplexe, puis prit finalement ses affaires à son tour et quitta la salle. Elle n'arrivait pas à s'enlever de la tête que les paroles d'Abraxas écrites dans son calepin ne concernaient peut-être pas seulement le Mimbulus.


TERMINÉ  et si j'étais le méchant ? ✖ NYX 4045835833 

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