✤ Avant la guerre, Plymouth en Angleterre -  La famille Estermont.
"Aujourd'hui mesdames et messieurs, nous allons vous dévoiler un spectacle exceptionnel, unique et époustouflant. Soyez-prêts à en prendre pleins la vue jeunes gens. " Une présentation classique et connu sur le bout des doigts accompagnées de grands gestes, d'un enthousiasme sans pareille et surtout d'une communication qui se veut familière. Ils ont ce sourire parfait collé au visage dévoilant leur dentition impeccable, ils veulent une certaine proximité avec le public  et surtout ils souhaitent instaurer un climat de confiance, afin de l'obtenir le plus rapidement possible. Cole n'a rien à envier à ses parents et à toute cette mascarade. La famille Estermont est nomade, ils ne restent jamais longtemps au même endroit et vont de villes en villes, en orchestrant de petits spectacles pour gagner leur vie. Evidemment, ces petits spectacles sont conçus de façon à ce qu'ils attirent l'attention du public pendant que les enfants partent piller les maisons en toute discrétion. Un métier qui paye bien étant très doués pour le baratin et surtout pour subtiliser des objets précieux sans même cligner des yeux. Un véritable don dit-on, des voleurs les appellent-ont. Cole a toujours été différend. " Cole qu'es-ce que tu fais ? " questionne le plus jeune. Cole tourne la tête vers Mason. Il est debout au centre de la pièce et contemple la scène qui lui est familière. Il ne bouge pas, il se demande juste comment ces pauvres gens vont réagir suite à leur passage. Mason vient lui prendre son bras. " On va se faire repérer si tu ne vas pas plus vite, il faut qu'on se dépêche. Tu le sait qu'on a pas le temps. "  Il finit par l'écouter et retourne à "la chasse à l'or" comme dirait leurs parents. Ils avaient tournés cela comme une sorte de jeu, Mason est celui qui prend ce boulot le plus à coeur. Forcément, c'est un vrai Estermont. En général, il enchaîne les maisons étant le plus rapide des quatre enfants et ramasse le plus gros butin. Il est à l'évidence, la fierté de la famille. Cole n'a jamais été jaloux. Il remplit sa part du marché, sans ça, ils auraient tout de même du mal à joindre les deux bouts. Il pourrait être tout à fait comme son frère, ils pourraient se livrer une sorte de compétition. Seulement, il a un don bien à lui qui l'empêche d'être aussi indifférent que les autres. Cole ressent les émotions de ceux qui l'entourent et arrive à se mettre à la place des autres. Un don qui le met dans des situations bien difficiles puisque ses parents pensent que quelque chose cloche avec lui. Au départ, il ne disait rien, mais il s'affirme, de jour en jour,  en s'opposant à eux et leurs idéaux qu'ils souhaitent leurs transmettre. Cole ne déteste pas sa famille, il se sent juste différend. Il possède un don d'empathe qui l'empêche d'être en communion avec eux. Un secret qu'il a caché à tout le monde et qu'il ne compte pas dévoiler. On l'a souvent traité de fou lorsqu'il se laissait submerger par les émotions des autres, il a encaissé les critiques et sombré dans de nombreuses dépressions. Néanmoins, il reste un garçon d'une extrême gentillesse et ne déverse jamais ses sauts d'humeurs sur les autres. Il garde tout pour lui et préfère s'isoler lorsqu'il sent le danger arriver. Il a su trouver un avantage à son don. Certes Mason est meilleur que lui lorsqu'il faut dérober un objet, mais Cole comprend le comportement humain plus que quiconque. Lorsqu'il faut manipuler quelqu'un, Cole sait, en fonction de la personnalité qu'il a en face de lui, comment réagir. " Qu'es-ce que vous faites chez moi ?! " s'écrit la vieille dame en brandissant son parapluie d'un air étonné. " Nous vous attendions justement." Cole réagit vite et surtout avec culot. Ils cachent derrière eux les sacs contenant les objets appartenant à la vieille dame. Il s'approche d'elle et l'attire à l'extérieur. " On s'est introduit chez vous pour vous faire une surprise. Nous voulions vous laisser un bon plat chaud et vous créer un nid bien douillet. Nous avions aussi dans l'idée de nous introduire dans toutes les maisons. Malheureusement, nous sommes pris sur le fait. " Une histoire sans queue-ni-tête. Il continu à la baratiner et surtout, il tente de jouer avec ses sentiments. Il veut l'attendrir et endormir sa méfiance. Pendant ce temps-là, les autres à l'intérieur se doivent de laisser les objets qu'ils tentaient de dérober pour laisser place au plan B qui est de faire réellement que Cole est en train de dire. Il faut toujours prévoir un plan de secours, sinon c'est foutu. Il est le seul à se réjouir de ce revirement de situation.

Ils sont allongés dans l'herbe observant attentivement le ciel. Un habitant du village leur a dit qu'il y aurait une pluie d'étoiles filantes et qu'il fallait être aux aguets. Cole et Mason n'en ont jamais vue et ils ont voulus tester les dires du vieil homme. Ils attendent sagement qu'elles fassent leurs apparitions pour pouvoir faire des voeux et espérer qu'ils s'exhaussent un jour. " Parfois, tu n'as pas envie qu'on fasse autre chose de notre vie ? Faire une bonne action, aider et donner aux pauvres, tu vois ce que je veux dire ?  " " Pas vraiment. Je vois pas l'intérêt de donner aux pauvres, après il nous reste quoi ? " " On a largement de quoi partager. " " D'accord, mais après on y gagne quoi ? Ils ont rien à nous donner en échange. " " C'est ça le but, on donne et on ne demande rien en retour. " " Bizarre. " " Gratifiant, je dirais. Je me sentirais mieux à donner plutôt qu'à voler. " " Bizarre quand  même. " Cole essaye de montrer le bon exemple à son petit frère, il lui fait part de ses ressentis et malheureusement, ils ne partagent pas les mêmes opinions. Il ne peut pas lui en vouloir à son âge, il pensait la même chose. Mason ne comprend pas son obsession à vouloir faire quelque chose de bien. Jouer les bons samaritains n'est pas dans leurs gênes. Il est doué pour le vol et ne se voit pas donner gratuitement, ce qu'il récupère à des inconnus. Cole essaye de le mettre dans le droit chemin. Il est persuadé que les Estermonts peuvent user de leur don pour faire quelque chose de bien.  La conversation entamé par le jeune homme a laissé place au silence. Une brillante trainée de lumière traverse rapidement le ciel.  Une, deux, trois et ainsi de suite. Cole et Mason sont émerveillés par le phénomène, le vieil homme avait raison. Ils en prennent pleins les yeux, c'est insignifiant, mais ça suffisait à les rendre fous.  " J'ai fais le voeu de... " " Taie-toi idiot, sinon ton voeu ne se réalisera pas. " dit-il en coupant la parole à Mason, ils se mettent à rire et passent la fin de la soirée à observer le ciel. Il n'y a rien de plus apaisant que d'écouter la nature et de s'endormir à la belle étoile.

✤ Au début de la guerre, Londres en Angleterre -  La famille Estermont.
" Je m'absente quelques heures, si on me cherche, tu n'as qu'à dire que je suis partit en ville. " " Je peux venir avec toi ? " " Il faut que tu reste ici. Papa et maman vont avoir besoin de toi quand ils vont rentrer. " " Fais attention à toi. " Il lui adresse un sourire rassurant, met sa capuche et sort du domaine familiale. Le ciel est sombre et la pluie menace de tomber. Il attrape son arme et enfile son costume. Cole se met à  courir à en recracher ses poumons, il court aussi vite qu'il le peut. Ces derniers temps, Il a acquis une certaine endurance et devient de plus, en plus, rapide.  Il porte un sac lourd et surtout remplit de nourriture qu'il compte donner généreusement à quelques familles en ville. La guerre vient juste d'éclater et personne n'était préparé à l'affronter. Ils pensaient tous que le Ministère arriverait à convaincre Durmstrang de ne pas les attaquer. Contrairement aux Estermont qui eux étaient à l'affût de toutes les informations dans le monde magique. Dès que les rumeurs furent émises, ils avaient tout de suite réfléchit à un moyen de s'en sortir et ils avaient trouvés un plan infaillible pour pouvoir surmonter cela. Les Estermont ont donc arrêtés leurs petits spectacles pour devenir sédentaire. Ils ont subtilisés des vivres un peu partout, en se doutant que la demande la plus forte serait liée à la nourriture. Tous les jours, ils se rendent en ville et installent sur la grande place, une sorte de marché où ils proposent des denrées indispensables à la vie quotidienne, à un prix exorbitant. Ils ne font aucunes entorse et le prix est le même pour tout le monde. Ils sont intelligents et malins, Cole ne peux pas leur reprocher de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que leur famille s'en sorte, mais il n'est pas pour autant d'accord avec leur pratique. Il est vêtu tout de noir de la tête aux pieds. Une tenue, un déguisement passe partout qui l'empêche d'être reconnu. Il se l'est créé afin que personne ne sache qui il est. Le jeune homme souhaite rester dans l'anonymat et surtout il ne veut pas que ses parents sachent que dans leur dos, il aide les habitants à survivre. Cole s'entraîne tous les jours, en faisant des exercices physique, afin d'être préparé lors d'une éventuelle attaque. Il en a conscience que plus rien n'est pareil et qu'il se met en danger en partant seul. Il pourrait emmener son frère avec lui, mais il ne veut pas risquer de le perdre pour pouvoir assouvir ses convictions. Mason lui a manifesté son envie de l'aider et il n'a jamais accepté, de peur, qu'il lui arrive quelque chose par sa faute. Il s'est construit un arc et des flèches, Cole pourrait utiliser sa baguette, mais il préfère de loin se battre au corps à corps. Très peu de personnes savent se servir d'une telle arme, il diminue les risques qu'elle se retourne contre lui si on venait à l'attaquer et à prendre son arc. Tout comme ses parents, il pense à tout. En arrivant en ville, il frôle les murs et se méfie du silence qui y règne. Il dépose sur le bord des fenêtres quelques vivres. Précisément, il fait cette distribution à la même heure tous les jours. Cole est rarement en retard. Connaissant les familles dans le besoin, il a tracé son parcours avec soin. Au marché, il a observé les clients et il a repéré ceux qui vident leurs bourses pour s'acheter un pauvre morceau de pain. Le don d'empathe, qu'il a souvent jugé comme étant un fardeau, est en fait une bénédiction. Il apprécie cette sensation qu'il ressent lorsqu'il accomplit une bonne action, lorsqu'il se transforme en robin des bois et qu'il aide les plus pauvres de la ville à s'en sortir. Un bon samaritain.

✤ Au début de la guerre, La Mer du Nord -  Cole Estermont.
" Tu n'es plus digne de notre famille, tu nous as trahis Cole, nous ainsi que tes frères et soeurs.  Nous ne te ferons plus jamais confiance, tu devras payer pour ce que tu nous as fait. (...) Si tu pars Cole, je te préviens, ne reviens pas. Jamais. Si tu restes, tu devras racheter ta conduite, tu devras gagner de nouveau notre confiance. Ce sera long, ce sera difficile, mais ce n'est pas impossible. Nous pourrons peut-être surmonter cette trahison. Peut-être. " Le son des oiseaux, le vent balayant ses cheveux et ses yeux captivés par le bruit des vagues. Il passe sa langue sur ses lèvres qui ont un goût salé. Cole se tient debout face à la mer, un sac à la main et son arc accroché sur son dos, il songe aux évènements de la nuit dernière. " Je préfère partir plutôt que de rester ici. Vous ne m'accepterez jamais comme je suis, si je reste je continuerais d'aider les autres avec vos propres vivres et nous ne surmonteront rien, mais comme je pars, je suis libre de faire ce que je souhaite de mes dix doigts. Aujourd'hui mère, vous perdez un enfant, mais la bonne nouvelle, c'est que vous pourrez avoir davantage de nourritures et vous serez encore plus riche, que riche. Prenez cela comme une bénédiction divine. " Le jeune homme a baissé sa vigilance et a bien failli se faire tuer par un groupe de slaves qui étaient de passage, en ville. Il a réussi a s'en sortir grâce à son entraînement acharné et surtout parce qu'il est très malin. Malheureusement, il s'est exposé aux yeux de tous et notamment, parce que la bataille s'est déroulée sur la place du marché. Un spectacle divertissant. Personne ne l'a reconnu, hormis la mère Estermont, qui était tombé sur son déguisement en fouillant dans ses affaires. Elle avait remarqué que les stocks de nourritures diminuaient, elle avait imaginé que quelqu'un s'était introduit chez eux et avait fait changer toutes les serrures de la maison. Seulement, les stocks diminuaient toujours et elle avait fini par soupçonner à contrecoeur l'un de ses enfants. Elle avait trouvé dans les affaires de Cole, une sorte de costume et lui avait posé beaucoup de questions à ce sujet. Il était toujours resté très vague jusqu'à ce jour où il avait livré ce combat aux yeux de tous et qu'elle fut la seule à reconnaître son propre enfant. Le sac de Cole s'était renversé sur la place et elle avait fait le rapprochement. Le déguisement, Cole, la nourriture et ce bon samaritain dont tout le monde parlait. Elle était entrée dans une colère noire et avait tout raconté à son mari. " Reste ou emmène-moi avec toi, mais ne m'abandonne pas. " Mason. Il avait laissé Mason derrière lui et espérait sincèrement que Domenic leur demi-frère veillerait sur lui. Mason comptait rejoindre Poudlard pour poursuivre ses études, même si, l'école était en guerre, il avait commencé sa scolarité là-bas et risquait d'y retourner. Il voulait l'accompagner, il lui en avait fait la promesse. Cole avait conscience qu'il agissait comme un lâche, mais il ne s'était jamais sentit à sa place. Ils étaient capable de survivre sans lui. Il avait abandonné son petit frère, il lui avait tourné le dos et ne s'était retourné à aucun moment. Cole l'aurait emmené avec lui s'il était certain d'avoir une vie stable. Il évident que pour l'instant c'était inenvisageable. Il quitte des yeux le rivage pour aller rejoindre un navire qui part en direction de la France. Cole prend une caisse remplit de poisson et profite d'un moment d'inattention pour grimper à l'intérieur du bateau. Cole se faufile sans difficultés, il faut dire que l'endroit n'est pas sécurisé. Vous l'aurez compris, il n'est pas un membre officiel de l'équipage, c'est un passager clandestin. C'est le seul moyen qu'il a trouvé pour quitter la côte et surtout pour fuir sa famille. Par contre, ce qu'il n'avait pas calculé c'est qu'il avait atterrit sur un navire de pirates.

✤ Pendant la guerre, Océan Atlantique -  Cole Estermont, l'équipage et Talès " ".
La mer. Indomptable. Insaisissable. Inépuisable. Infinie. Elle berce le navire et danse sous le vent. Une vraie énigme à elle toute seule. Il tourne le gouvernail faisant virer le bateau à tribord et ses yeux se perdent dans l'océan. Il aperçoit les formes des moutons blancs du ciel clair et lumineux sur les reflets d'argent. Un immense sourire se colle sur son visage, un imbécile heureux, voici ce qu'il représente à cet instant présent. Ces reflets d'argent changeant selon le temps et l'atmosphère. Cole est émerveillé par cette danse animée auquel il a le droit depuis le premier jour où il a posé les pieds sur ce bateau. Un temps de curé règne aujourd'hui. " Capitaine, il faut que je vous parle de quelque chose. " Il faut dire que beaucoup de choses ont changées. Le passager clandestin qui a trimé pour se faire remarquer auprès du capitaine des pirates a pris sa place suite à une embuscade mortelle. Un bateau moldu s'est mit en travers de leur chemin, ils se sont tous battus vaillamment pour défendre le navire ainsi que son capitaine, mais malheureusement la mer a eu raison d'eux. De terribles orages se sont abattus sur eux, des vagues déchaînées les ont bousculés et ils ont affrontés des ennemis à la hauteur de ce temps désastreux. Pendant que ses frères de la mer combattaient les moldus avec leurs sabres et épées, Cole lui utilisait toujours son arc. C'est devenu sa marque de fabrique, on a rarement vue un pirate se battre ainsi, mais c'est très efficace. Il couvre les arrières de ses frères et eux, ainsi, ils peuvent se faufiler dans les navires ennemis sans craindre de se faire attaquer par derrière.  Cole a réussi à se faire une place au sein de l'équipage, il est devenu un vrai pirate - même si ce statut va au delà de toutes ses convictions.  Cela n'a pas été simple, il a dû faire ses preuves et montrer ses capacités, plus que tous les autres. Audacieux, il a su se mettre en avant lors des combats. Empathe, il comprend le comportement humain plus que quiconque et adapte sa réaction face aux situations qui s'imposent à lui. Malheureusement le capitaine n'a pas survécu à cette attaque et l'équipage a élu Cole pour prendre la relève. Il n'a rien demandé à personne, il était aussi accablé qu'eux concernant la perte de leur leader. Au départ, il a même refusé le rôle ne se sentant pas à la hauteur d'honorer la mémoire de leur défunt chef. Cole a changé d'avis lorsqu'il a vue l'équipage se dissoudre, les désaccords entre les membres étaient de plus en plus fréquents et il s'est imposé en prenant les choses en main. Ce n'est pas facile de se faire respecter au sein d'une équipe de pirates, il n'est pas l'ami de tout le monde, mais la loyauté est un élément essentiel qui les lient tous les uns aux autres et surtout qui fait toute la différence. Comme une famille de bras de cassés, comme des frères de l'océan.

" En remontant les filets ce matin, nous avons fait une trouvaille des plus intéressantes. Nous sommes partagés quand à son sort. Jim voudrait s'en débarrasser. " Il entend l'équipage s'agiter autour du filet et accélère le pas pour comprendre ce qui se passe. Il se créait un passage, en pousse certains et se retrouve face à la trouvaille du jour. Cole tira par le haut Jim qui pointait son couteau sous la gorge de la jeune femme.  Il est d'abord surpris puis intrigué. Cole pensait à tout, mais pas à cela. Une sirène. Il n'en avait jamais vue une d'aussi près. Il est émerveillé par cette nouvelle découverte. Elle avait de long cheveux noirs, les yeux d'un vert étincelant et elle était doté d'une beauté presque ensorcelante. Cole se demande si c'est le fait qu'elle soit une sirène ou qu'elle soit aussi belle, mais il est captivé par son regard magnétique. " Je propose qu'on la tue. Vous savez ce qu'on le dit sur les sirènes, elles sont aussi belles que dangereuses. Elle est en train d'envouter le capitaine. " Les autres membres de l'équipage acquiescent et quémandent une mise à mort. Cole ne donne pas son avis, il se contente d'observer la sirène qui avait cessé de se débattre dans les filets. Elle n'était pas en mesure de faire quoi que ce soit, elle était prise au piège. Le plus étrange, c'est qu'elle ne cherchait même plus à se défendre. Il s'accroupit pour se retrouver face à elle. " Comment t'appelles-tu ? " Une question simple qui étonne tout le monde. Il cherche à la connaître. En temps normal, il partage l'avis de ses compères, mais aujourd'hui, il semblerait que ce ne soit pas le cas. Elle était innocente à ses yeux et ils n'avaient pas l'habitude d'abattre des innocents. En général, ils tombaient sur des personnes qui tentaient de piller leur bateau pour voler leur or et ils se livraient un combat mortel. " Je ne te veux aucun mal, malgré ce que l'on dit sur les pirates, nous pouvons être indulgent avec les innocents. " dit-il en regardant Jim, le pirate impulsif de l'équipage. Elle n'est pas décidée à parler, la moindre des politesses c'est de répondre quand on pose une question. Il se relève. Il détourne les talons et s'éloigne. Tout le monde le suit, bien qu'ils soient toujours aussi fermés sur la question de vie ou de mort. Cole fait mine de réfléchir. Pour lui sa décision est déjà prise. " Ne lui faites aucun mal, je me charge d'elle. Vous pouvez disposer et retourner à vos postes. " La réponse de Cole les laisses perplexes. Certains pensent qu'elle les retrouvera et qu'elle se vengera avec ses sœurs, le reste se laisse guider par l'avis des autres. L'après-midi se passe dans le plus grand calme. La chaleur était insoutenable et c'est la pire des torture que l'on puisse imposer à une sirène pensait-il. Il prend une sorte de bol qu'il remplit d'eau. Cole s'approche de la jeune femme et pose le bol juste à côté d'elle. Elle est déshydraté et ne tiendra pas longtemps dans un tel état. Il défait les filets pour la libérer et surtout pour qu'elle puisse se sentir un peu plus en sécurité. Il ne dit rien et attend simplement qu'elle daigne lui adresser la parole. Le regard de Cole croise celui de la sirène et de nouveau, il se perd dans son regard. Ils restent ainsi dans le silence à se contempler pendant plusieurs minutes. " Capitaine, nous avons un problème. Capitaine, c'est important. " Il met du temps à se retourner, mais il fini par le faire presque à contrecœur. Lorsqu'il pose son regard sur l'océan, il aperçoit un bateau ennemi se dirigeant tout droit vers eux. Cole a un haut le coeur. Ce bateau sort de nulle part. Tout le monde s'agite pour une bonne raison cette fois, il abandonne la sirène à son propre sort et il rejoint son poste de capitaine. Il donne les ordres à tout le monde, afin de minimiser les dégâts. Cole utilise son télescope et observe l'horizon. Il s'agit d'un bateau pirate. Ironique n'est-ce pas. Quand des pirates rencontrent des pirates. Cole ordonne à son bras droit de le suivre. " Je vais relâcher la sirène, surveille l'équipage, d'accord ? " Il s'assure toujours de ne pas laisser son équipage sans "surveillance". Cole vint à la hauteur de la jeune femme et tenta tant bien que mal de la prendre dans ses bras. Elle se débat, forcément, ce qui ne l'aide pas. Il lui lance un regard qui se veut rassurant, un regard qui en disait long sur ses intentions. Elle lui fait confiance l'espace d'un instant. Il l'a soulève et s'approche du bord du bateau. " Je.. Je m'appelle Talès. " " Enchanté. " Cole lui accorde un sourire, un dernier regard et lui rend sa liberté.

✤ Pendant la guerre, Durmstrang -  Cole Estermont et Lucie Crane.
Il avait tout perdu. Le seul espoir auquel il se raccrochait était celui de retrouver sa famille. Cole a toujours été un bon capitaine, il a toujours veillé à ce que son équipage soit protégé et que lui passe en dernier. Malheureusement cette fois-ci, il n'avait pas eu le choix. Talès n'avait pas oublié la cruauté de ses équipiers de fortune et sa bonté. Elle s'était vengée en prenant soin que lui soit sauvé pour lui rendre la pareille. Il avait apprécié le geste et l'avait détesté aussi. Il était resté un petit moment avec elle jusqu'à ce qu'il trouve le courage de la laisser. Il avait rejoint Durmstrang en espérant que la rumeur qu'il avait intercepté lors du pillage d'un bateau français soit juste. On lui avait dit que les Estermont avaient décidé finalement de rejoindre le château des slaves pour se protéger. En arrivant sur place, le trou dans son cœur s'était élargit. Cole était déçu. Il se retrouvait seul au monde. La guerre était devenue dense et il n'avait aucun endroit où aller. Il avait décidé de se faire une place dans cet endroit. Le château était bien évidemment protégé, mais il était doué pour se faufiler là où il n'avait pas le droit de mettre les pieds. Pendant plusieurs jours, il avait erré seul comme une âme en peine. Il avait usé de son don pour survivre. Le chemin de Cole avait finalement croisé celui d'une française. Il avait tenté de lui voler son sac engendrant une course poursuite. Le jeune homme n'avait pas perdu la main. S'ils avaient été en Angleterre, Cole aurait pu s'en sortir aisément, mais ils étaient à Durmstrang. Elle avait réussi à le rattraper en empruntant un autre chemin. Surpris, le garçon avait envie de la chercher un peu et lui avait proposé de lui rendre son bien à une seule condition. Un baiser. Il pensait qu'elle abandonnerait plutôt que de devoir embrasser un inconnu, sauf qu'il s'était mit le doigt dans l'oeil. Elle était déterminée à récupérer ce qui lui appartenait. Elle avait collé ses lèvres contre les siennes et quelque chose d'intéressant s'était produit. Cole avait ressentit un étrange sentiment, ils ne connaissaient pas et pourtant, il avait l'impression d'avoir mis ses doigts dans une prise électrique. Elle avait une longue chevelure rousse, une peau pâle et des yeux verts émeraude. La jeune femme était grande, mais faisait une tête de moins que lui. Elle était doté d'une beauté particulière, un coup de coeur comme il en a rarement eu dans sa vie. Elle répondait au doux prénom de Lucie. Au moment où il croyait que tout était en train de s'effondrer autour de lui, ayant fuit toutes les personnes qu'il aimait, elle redonnait des couleurs à ce monde dévasté et devenu tout gris. Elle redressait son univers un peu bancale. Elle avait ce sourire qui vous ferait décrocher la lune, tant il était étincelant et lumineux. Cole qui pensait retrouver sa famille, avait finalement trouver l'amour. Ils s'étaient quittés chamboulés et n'avaient pas mis longtemps avant de se retrouver.

Cole se dirige à toute vitesse vers le château. Il s'arrête devant une fenêtre et frappe au carreau. C'est une Lucie surprise et toujours aussi souriante qui lui fait face. " Grimpe, je te kidnappe pour la nuit. " Il avait subtilisé un balai. Il n'avait pas eu besoin de prendre de cour de vol pour s'avoir s'en servir, il avait fait quelques chutes et avait fini par maitriser l'objet. Autodidacte, Cole avait la capacité d'apprendre très vite à faire quelque chose. " Tu es fou, tu le sais ça ? " Il était un brin dérangé, mais ce n'était un secret pour personne, il n'avait pas les pieds sur terre. Elle enfile une veste et monte derrière lui. Il profite du moment et fait durer volontairement le trajet en faisant attention à ce qu'ils ne soient pas trop voyants. Cole sait qu'à tout moment ce qu'ils partagent peut s'arrêter. Ils étaient en guerre et même si ce qu'ils partageaient semblait intouchable, il comptait profiter de chaque instant à ses côtés. Actuellement, elle était tout ce qu'il avait. Il fini par se poser sur le toit d'une immense tour. La vue de devant n'avait rien d'exceptionnelle, mais lorsqu'il l'a fit pivoter dans le sens inverse, c'était complètement différent. Ils avaient une vision presque complète du pays. De quoi en prendre pleins les yeux. " J'aurais été égoïste de garder ça pour moi tout seul, n'est-ce pas ? " dit-il en l'a regardant émerveillé par la vue qui s'offrait à elle. Le coeur de Cole tambourine, ce qu'il ressent pour elle, il ne l'a jamais ressentit pour quelqu'un d'autre. Ils se voyaient tous les jours, ils parlaient d'avenirs et la nuit tombé, il venait la chercher pour lui faire vivre des aventures toutes plus différentes les unes des autres. Elle était spéciale à ses yeux. Il s'était vite attaché à elle et ses sentiments ont toujours été clairs à son égard. Cole se met derrière elle et passe ses bras autour de sa taille. Il pose sa tête sur son épaule et ils restent silencieux tout en contemplant le paysage. Pour une fois, tout était calme, un miracle. La soirée était tout bonnement parfaite et faisait quelque peu oublier à quel point c'était le chaos à l'extérieur. " Je vous aime Lucie Crane. (...) Je tenais à vous le dire de vive voix. " lâche t-il naturellement. Il l'a vouvoie comme lors de leur première rencontre parce que c'est la première fois qu'il lui dit ouvertement ce qu'il ressent à son égard. Il lui a fait comprendre grâce à des intentions toutes simples à de nombreuses reprises, mais jamais il n'avait prononcer ces trois mots à voix haute. C'était le moment parfait, le moment où ils étaient à des années lumières de la guerre. Tout semblait normal, le paysage était entier et calme. Il aurait aimé qu'ils se rencontrent plus tôt, ainsi, ils se trouveraient déjà très loin. " Je vous aime également Cole Estermont. "

✤ Fin de la guerre, Durmstrang -  Cole Estermont.
" Cole Estermont, je vous arrête pour les meurtres que vous avez commis durant la guerre et notamment pour celui de votre frère Mason Estermont. Nous vous emmenons à la prison d'Azkaban. " Brisé. Traumatisé. Vide. Cole a vue sa vie basculé le jour où il a ouvert cette fichu boite de pandore -il l'appelait ainsi, qu'il avait dérobé dans le château de Durmstrang. Une boite qui contenait une âme démoniaque, maléfique, qui avait pris possession de son corps. Cette âme avait contrôlé ses moindres faits et gestes, il avait été un vaillant soldat pour le compte de Freya Romanov et une belle coquille vide à même de tuer tout le monde sur son passage. Il fut libéré grâce à son demi-frère Domenic qui avait trouvé et détruit la boite. Cole est revenu à lui, mais que partiellement. Malheureusement pour lui, il se souvient de toutes ces personnes qu'il avait tué et torturé. Notamment, il se souvient d'avoir tué de sang froid son propre frère, Mason. Il ressentait un vide constant et surtout, sa culpabilité le rongeait. Il mit un certain temps avant d'accorder ne serait-ce qu'un faible sourire à Lucie, qui même après toutes ces épreuves, était restée à ses côtés. Il a tenté de se reconstruire avec elle, loin de cette guerre, loin de tout. Lucie l'a soutenu malgré ses sauts d'humeurs, ses colères ou encore sa méchanceté. Il avait gardé des aspects de l'autre personnalité et parfois, il devenait incontrôlable. Il disait des choses insensées et faisait des reproches qui n'avaient pas lieux d'être. Cole était perdu, il gardait de nombreuses séquelles et ne savait plus qui il était vraiment. Lucie faisait tout pour donner un sens à sa vie, elle lui rappelait tous les bons moments passés ensemble, elle lui racontait tous les jours quel genre d'homme il était. Et même s'il s'en souvenait, étrangement, il avait l'impression qu'elle parlait de quelqu'un d'autre. Comme si l'ancien Cole Estermont était définitivement partit laissant place à cette ombre de lui-même. Il était anéantit.  Lucie lui avait réclamé des enfants, elle voulait qu'ils fondent une famille. Il lui avait répondu non pendant très longtemps et elle comprenait pourquoi, mais c'était presque aussi dur pour elle de devoir vivre ainsi. Au bout d'une dizaine d'année, il avait fini par céder. Ils avaient eu des jumeaux, Cole commençait de nouveau à comprendre ce que le mot "bonheur" signifiait. Son sourire était un peu plus grand chaque jour, malgré les cauchemars, malgré tout ce qu'il endurait, malgré tout. Malheureusement, le passé fini toujours par nous rattraper et Cole n'y avait pas échappé. Un jour, alors qu'il s'occupait tranquillement du jardin, deux hommes sont venus frapper à leur porte. Il devait payer pour les crimes qu'il avait commis. Dans un premier temps, il avait trouvé cela injuste parce qu'au fond, il avait fait le mauvais choix en dérobant cette boite et dans un deuxième temps, il allait enfin pouvoir être en paix avec lui-même. Cole ne voulait pas quitter Lucie et les enfants, il voulait rester avec eux. Il allait tout louper, les premiers pas, les premiers anniversaires, les premières déceptions amoureuses... Il savait qu'il ne reviendrait jamais. Il savait que son dernier baiser qu'il donnerait ce serait à l'un des détraqueurs.

✤ Poudlard, première année - Sawyer Estermont et Oona " ".
Poudlard, la maison de tous les sorciers. Le grand jour était enfin arrivé. J'avais passé plusieurs très intenses à choisir mes fournitures et manuels scolaires et surtout à réaliser un tas d'achats sans le moindre répit. La mère Estermont voulait que tout soit parfait pour la rentrée de son aîné. J'avais la chance d'être le premier des enfants à avoir reçu ma lettre pour rejoindre l'école Poudlard. Je les avaient tous les rendu jaloux. Toute la famille m'accompagne jusqu'à la voie neuf trois quart, je ne suis pas un très grand sentimental et je me contente d'un geste de la main en guise d'au revoir. Je ne suis pas du genre démonstratif, mais j'accorde tout de même un dernier regard, afin de satisfaire mes chers parents, avant de grimper aussitôt sec dans le Poudlard Express. Je m'installe dans l'un des rares compartiments vides. Je suis d'un caractère plutôt solitaire et même si des amitiés sont déjà en train de se créer, je n'en suis aucunement jaloux. Je m'assoie sur la banquette, le train démarre et j'observe le paysage qui s'offre à moi. Je ne sais pas à quoi m'attendre, mais selon les dires de mes parents, je vais vivre une aventure absolument inégalable. Je reste septique même si je reconnais avoir apprécié le fait de traverser un mur sans me casser le nez pour accéder à la voie neuf trois quart. Un avant goût magique. Il se perd dans ses pensées tandis que quelqu'un vient toquer à son compartiment. Il s'agit d'une fille. " Tous les autres compartiments sont complets, je peux m'installer ici ? " Elle ne me laisse pas vraiment le choix, mais comme je suis de bonne humeur, j'hoche la tête en guise d'acquiescement. Je redirige mon regard vers l'extérieur, mais elle fait tellement de bruit avec ses valises que je pose mes yeux sur elle.  Elle a de longs cheveux bruns, un peu trop long pour une fille de son âge et ses yeux verts me semblent familiers. " Je m'appelle Oona, c'est quoi ton prénom ? " En plus, elle a l'air sociable et moi, je n'ai pas envie de tenir une conversation. Pourtant, nous allons devoir passer une bonne partie de la journée ensemble puisque le train n'arrive à Pré-Au-Lard qu'en début de soirée. " Tu sais quand on est poli, on répond quand on pose une question. " Oona a du caractère et j'ai envie de l'agacer un peu. Je me contente d'afficher un sourire à la con, le genre qui vous donnerait envie de coller une gifle. Quelqu'un vient interrompre notre "conversation", une sorcière plus précisément. " Un sort ou des friandises ? " Je me lève, sort quelques gallions et achète tout un tas de cochonneries en tout genre. Je souhaite une bonne journée et retourne à ma place. " Sawyer, je m'appel Sawyer. " Je fini par lui dire mon identité, après tout, j'ai laissé le suspense durer assez longtemps. Elle m'accorde un sourire victorieux et me pique un de mes chocolats. " Tu sais Oona, la sorcière avait assez de nourriture pour deux personnes. " " Je sais, mais je trouve que les chocolats ont un meilleur goût chez les autres. " Un air malicieux se dégage de son visage et je me sens intrigué par Oona. Je me sociabilise et nous discutons pendant le restant du voyage. En arrivant à destination, quelques membres du personnel de Poudlard nous accueillent et nous placent dans des barques. Je me met naturellement à l'avant d'une de ces barques, j'ai toujours affectionné ce genre de moyen de transport et je dois dire qu'ils marquent des points. Nous ne mettons pas longtemps à intégrer le château. Nous rejoignons la grande salle,  j'échange quelques regards avec Oona qui est la seule personne que je connais ici. J'aurais aimé que Reid soit à mes côtés pour partager cet événement avec lui, mais malheureusement, je dois attendre deux années avant que ce soit le cas. La grande salle est un lieu magiquement impressionnant. Comme son nom l'indique, il s'agit du plus grand endroit du château.  Je me sens incroyablement minuscule, comme si tout avait été créé pour que des géants puissent venir y vivre. Un nouvel endroit à conquérir, une nouvelle aventure. Les sorciers passent un par un devant tout le monde, notamment les professeurs, et le choixpeau magique annonce dans quelle maison nous sommes répartis. Je trouve ça particulièrement intéressent que ce chapeau soit encore "vivant" vue dans l'état où il est. Il me semble sale, vieux, rapiécé. " Sawyer Estermont. " Mon coeur s'emballe, tous les regards se dirigent vers moi et je m'avance d'un pas déterminé vers le choixpeau. Je m'installe sur le tabouret et attend ma sentence. J'espère atterrir chez les Serpentards. C'est la seule maison qui me correspond pensai-je, vue mon caractère, il ne pouvait pas en être autrement. Il met un certain temps avant de se décider et je m'impatiente drôlement.  " GRYFFONDOR ! " Je ne bouge pas. Mes prunelles s'écarquillent et j'ai l'impression c'est tout mon monde qui s'écroule. J'entend un tonnerre d'applaudissement, comme à chaque fois que le résultat tombe pour un élève, la table des lions d'argent est en ébullition. L'une des professeurs me fais remarquer que je devais aller les rejoindre, mais moi je n'en ai pas envie, je ne veux pas être un rouge. Je suis déçu, choqué et énervé. Je souris pour faire bonne figure, mais je suis tout bonnement dégoûté.  

✤  Poudlard, quatrième année -  Sawyer Estermont et Cordélia Lysaght.
Je lève mes mains en l'air et rend les armes. " C'est bon, on se calme Jacky Chan, je ne me bat pas avec les filles. " Je fais face à une adversaire redoutable. Elle avait des yeux aussi noirs que les ténèbres,  ce regard qui vous pétrifie sur place. Elle était plutôt mince, mais semblait assez remonté et surtout très en colère. Je ne voulais pas lui faire de mal, je voulais seulement lui piquer deux trois trucs. Elle aurait été un garçon, je lui aurait volontairement abimé son petit minois. Malheureusement, les règles étaient différentes avec les filles. J'étais profondément déçu. Pendant des semaines, j'avais guetté cet endroit et j'avais même préparé un plan infaillible. J'y avais mis toute mon énergie, bon j'exagérais, mais ça m'avais pris du temps.  Elle s'appelait Cordélia Lysaght et elle avait une collection des plus intéressantes disaient-ont. Une collection d'objets anciens provenant de la guerre qui valaient une petite fortune. Evidemment, cette information n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Je l'avait suivi discrètement, j'avais observé si elle avait sécurisé l'endroit et à mon plus grand étonnement, je n'avais rien trouvé. C'était facile, un peu trop facile. Au lieu d'étudier les lieux, j'aurais dû d'abord me renseigner sur cette fille. Un instant j'étais en train d'essayer d'accéder aux objets, un instant elle était derrière-moi. Elle me colle des frissons tellement elle est froide et surtout son regard est vraiment dérangeant. J'ai dû mal à déceler ses intentions.  Elle me pousse et me plaque contre le mur, elle me menace en mettant son bras sous ma gorge. " Une vrai tigresse, j'adore. " Elle n'avait pas l'air très coopérative. Fini la plaisanterie, elle me prend par le col de ma robe de sorcier, me tire et pousse violemment contre le mur. Elle tente de me mettre un coup de poing, je me baisse et elle touche le mur. J'essaye de m'échapper, mais elle est trop rapide et sur-entraîné. La référence à Jacky Chan était bien trouvée, c'est une vrai ninja. Elle me balance dans tous les sens et je vole presque à travers la pièce, elle me donne des coups auxquels je fini par répondre, mais elle arrive facilement à me contrer. J'en prend clairement plein la gueule, je pense que je me défend plutôt bien même si ce n'est pas suffisant. On peut dire qu'elle sait bien défendre ses biens. Elle m'entraîne à l'extérieur de la pièce et me jette par terre. On est amoché, malheureusement pour mon matricule, je le suis plus qu'elle. Heureusement pour mon égo, il n'y a aucun membre de l'école pour observer cette scène humiliante. " Bon sang, tu sors d'où ? " " J'espère que tu as compris la leçon, ne revient plus jamais ici, sinon je te jure que je te tue espèce d'enfoiré. " Elle appuie ses doigts sur mon corps et surtout, sur la blessure qu'elle m'avais faite. Elle était un peu sadique sur les bords et j'étais certains qu'elle avait réussi à me marquer pour la vie. Elle s'éloigne et je me tord de douleur.

✤  Poudlard, cinquième année -  Sawyer Estermont et  Reid Estermont.
Les mains de Cole serrent la gorge de Mason. Il serre si fort qu'il est capable de sentir la vie du jeune garçon quitter son corps. Il ne ressent rien, il devrait être anéantit, mais il ne se passe rien que ce soit au niveau de son corps ou de son cerveau. Il se contente de presser ses doigts contre sa peau. Le regard de Cole est sombre et fixe. Le corps de Mason s'effondre contre le sol et sans une once de culpabilité, Cole détourne les talons et s'éloigne. Il est satisfait, il a accomplit sa mission. Ce qu'il ressent c'est ce sentiment de victoire. Tu as eu raison,  tu as fait ce qu'il fallait Cole.
" Sawyyyyyyer. " "Arrête de m'appeler comme si t'étais une groupie. "  " C'est un peu le cas, allez  Nick Jonas enlève-moi cette tenue de sorcier. " " Taie-toi idiot,  alors qu'es-ce que tu veux ? "  " Que tu te ramène à la soirée des coeurs en fête. " " Crève, je préfère encore te montrer de quoi est capable Nick Jonas. " Reid, le populaire, le fêtard. Il faut toujours qu'il fasse de la publicité pour les fêtes de sa guilde. J'acceptais ses invitations en fonction de mon humeur. Ce soir-là, je n'avais pas envie de sortir. J'avais dans l'idée de traîner dans le château comme une âme en peine. Je venais une fois de plus de briser le coeur de Shannon et disons que pour une raison qui m'est inconnu, cette fois-ci ça m'avais touché et surtout épuisé. " T'est nul.  " Il fallait reconnaître aussi que j'avais peur de mon comportement avec Reid. Nous sommes proches certes et mise à part lui, ainsi que mes meilleurs amis, il y a très peu de personnes que je peux considérer comme "proche" justement. J'évite de me lier aux autres personnes, je préfère me jouer d'eux et leur faire croire que je suis un ami, que je suis gentil. Mais je suis un vrai chacal et l'assume complètement. Il faut beaucoup de temps avant d'acquérir ma confiance. Pourtant, je suis incapable de rejeter complètement Reid. Il est mon frère et vue notre relation passée, je me suis attaché à lui. Je me dois de veiller sur sa petite tête blonde. J'ai pas envie de l'abandonner de nouveau, je ne veux pas le faire souffrir davantage. Je réfléchis un instant et je me dis que ça pourrait surement me faire du bien de faire la fête. " Je gagne quoi si je viens ? " Il sourit et passe son bras autour de mon épaule. Forcément, rien n'est gratuit avec moi et il le savait. Il se préparait toujours à un plan B, comme au bon vieux temps.  "  J'ai un petit bijou qui devrait te satisfaire mon frère.  " " Tu m'intéresse. "

✤ Poudlard,  sixième année année -  Sawyer Estermont, Shannon Crane et Jaden Emerson.  
J'adresse mon sourire d'imbécile heureux à toutes les filles qui croisent mon chemin. Elles s'imaginent que je leur fait du charme et elles sont toutes aussi innocentes les unes que les autres. En général, je passe un peu trop près d'elle pour pouvoir mieux mettre mes mains dans leurs poches. Elles me connaissent depuis le temps, mais elles se font toutes avoirs comme des débutantes. C'est drôle et je dois dire que ma belle gueule m'aide à faire de bonnes affaires. Elles cherchent toutes à récupérer ce qui leur appartient et sont capables de payer le prix fort. Je m'avance victorieux vers mes deux meilleurs amis, Shannon Crane et Jaden Emerson. Ce qu'il faut savoir c'est que je suis sortit pendant presque deux ans avec Shannon. Un record. J'ai rompu avec elle, mais nous sommes toujours amis. Une relation qui n'échappait à personne. En réalité, je voulais lui laisser un peu d'espace pour qu'elle puisse respirer, mais elle était toujours dans les parages, elle s'accrochait malgré tout le mal que je lui avais fait. Alors nous sommes restés en contact et nous sommes naturellement devenus meilleurs amis. Je m'assoie à côté d'elle dans la grande salle et les regards sont rivés sur nous. Dès que mon regard avait le croisé le sien en deuxième année, j'avais compris que mes cauchemars à propos d'une vie passée étaient en fait des souvenirs. Cole Estermont et Lucie Crane avaient bel et bien existées et ma curiosité m'avais poussé à vouloir apprendre à connaître Shannon. Notre rencontre était presque orchestré. J'ai été amoureux de cette fille et à écouter mon entourage, dans le fond je le suis toujours. Malheureusement, on dit aussi que je suis destructeur. " Arrête. " " De quoi ? " " De me regarder comme ça. " " En faite je regardais le bout de salade que tu avais de coincé dans les dents. " Elle tire une sale tête, elle me boude et je trouve ça trop mignon. Elle fronce les sourcils, me tourne le dos et forcément je ne peux pas tenir bien longtemps. Je viens alors me coller à elle, je l'a prend dans mes bras bien qu'elle ne soit pas d'accord avec ce geste. Évidemment, je m'en fiche. " Je décooooone, fais pas la gueule, t'est pas belle quand tu boude. " Mensonge, elle était encore plus belle. Je dirais même plus, j'aimerais qu'elle soit tout le temps dans cet état.  Nous étions souvent en train de nous chamailler sous les yeux désespérés de notre meilleur ami. Il en avait marre que je tourne autour du pot, que je fasse le con avec elle. Il était aussi chiant que Cole, il était presque son jumeau de personnalité, c'est pour dire à quel point il pouvait m'agacer parfois. Je me lève pour rejoindre mon cour de potion. Jaden me rattrape et m'attrape par le bras. "  Alors c'est repartit ? " " Avec Shannon ? Jamais de la vie. " " Mensonge. " " Disons qu'on prend notre temps. " " Une semaine sur deux, parfois sur trois. Bon ratio, mais un jour elle va vouloir plus mec.  " " Elle sait qu'il n'y a pas d'avenir possible avec moi, je ne suis pas un romantique, je ne jouerait pas aux princes charmant, pas de belle histoire. Rien. Juste une rose de temps en temps. " " Tu lui as dit ? Je veux dire, clairement ? " " Elle est assez grande pour comprendre toute seule. " dis-je d'un ton sec. Il s'occupait toujours de ce qui ne le regarde pas. Oui, c'est moi qui créait les règles du jeu et j'assume d'être le dictateur. Tu fais le con, il a raison, tu devrais te remettre avec elle ou rompre une bonne fois pour toute. Elle est différente de Lucie, mais elle est parfaite pour toi.   " La ferme. " " Tu m'as parlé ? " " Non et puis, occupe-toi de ce qui te regarde. " Je peux me montrer dur et méchant parfois surtout quand je me sens agacé. Cole m'énerve à me faire des leçons de morale et desfois, il lui arrive de contrôler mes mouvements. Je fonce tout droit aux toilettes des garçons. Je fais couler le robinet et me passe de l'eau sur le visage. Je me regarde dans le miroir, j'ai l'impression d'être l'ombre de moi-même. " Qu'es-ce que tu attend de moi ? " murmurai-je. " Qu'es-ce que tu attend moi ?! " je m'énerve et met mon poing dans le miroir qui se brise sous la force de mon acte. Ma main se met à saigner et je souffre.