❝ darkness becomes me (novak) ❞

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Novak Karachev
AVATAR : Harvey Newton Haydon
PARCHEMINS : 38
PARTICULARITE(S) : Possède un sort lui permettant de créer un contact avec le loup de son choix.

Novak Karachev
If you can't convince them, confuse them.

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MessageSujet: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 16:57


Novak Olek Karachev
I don’t have a skin like you do to keep it all in like you do. I don’t have a soul like you. The only one I have is the one I stole from you.
Rurik Karachev + C’est lors de l’hiver 1593 que Rurik naquit dans le domaine familiale + Héritier d’une famille nobiliaire russe  au domaine fort étendu et connu pour sa forte population lupine. + L'enfant fait partie des Boyards Kniaz, titre lui octroyant un niveau élevé dans la hiérarchie nobiliaire russe.+ Sang pur + A l’idéologie marquée et inébranlable, le jeune Rurik ne jurait que par la domination des sangs pur et par la certitude concernant la suprématie des slaves + Possédait une grande soeur qui veillait sur lui et qui fut mariée et s'en alla vivre avec son époux alors qu'il n'avait que sept ans et elle douze.+ Il n’était pas rare dans la famille Karachev que les héritiers soient lié à un époux ou une épouse dès leur plus jeune âge. Lors des temps plus difficiles, la famille se repliait sur elle-même, n’hésitant pas à avoir recours à des mariages consanguins, comme ce fut le cas pour les parents de Rurik. + Intelligent, vif, agile, rapide, fort, combattif, droit, doté d’une prestance rare, attirant, charismatique, charmant, séduisant, doux. Violent, têtu, intraitable, fier, immoral, torturé, versatile, vicieux, instable, sujet à des accès de colère et de violence de plus en plus régulier et impressionnant avec l’âge. + Depuis de nombreuses générations les Karachev entretenaient un lien considéré souvent comme mystique avec les loups qu’ils respectaient presque comme une bête de culte. + En vrai, la famille Karachev possédait un sort permettant à ses membres de nouer brièvement un lien télépathique avec le loup de leur choix. Ce sort avait d’important effets secondaire qui troublait la personnalité des Karachev. Malgré ces effets secondaires et les connaissances de la famille à ce sujet, ils continuèrent à utiliser et garder jalousement ce sort et son secret.+ Comme le voulait les traditions de leur famille, lorsque Rurik eu treize ans, il fut lié à un loup qu’il nomma Milan. + Milan sera son compagnon le plus fidèle. Ils partagèrent tout, la guerre, la faim, la douleur et même la mort. + Depuis son plus jeune âge Rurik était promis à une jeune femme russe qu'il n'aimait pas et dont il n'était pas aimé en retour. Ils ne s'investirent jamais dans leur mariage, trouvant un échappatoire dans la guerre.+ Eu un héritier auquel il offrit son nom ainsi que de nombreux bâtards qu'il ne rencontra jamais. + Aquilons de glace + Était dévoué aux Romanov depuis le début comme ses parents. C'était une fierté pour lui de faire partie des Aquillons de glace sous les ordres d'Aleksander + Était connu durant la guerre pour avoir mangé le coeur de ses victimes offrant les restes à son loup, mais rien n'a jamais été prouvé. + Après la défaite des slaves, le brun arriva à se cacher durant trois ans, perdant au fur et à mesure sa nature profonde d’être humain et ressemblant de plus en plus à un loup traqué. + C’est lors de la Grande Purge que Rurik sera tué comme un animal après avoir perdu Milan et la femme qu’il aimait. + Mort à 30 ans en juin 1623.

Novak Olek Karachev + Agé de dix neuf ans. + Descendant de la lignée des Karachev anciennement influente dans le monde russe magique qui au fil du temps à finir par perdre de sa superbe. + Suite à la mort de ses parents alors qu’il était à peine âgé de cinq ans, Novak retrouva partiellement ses souvenirs. + Durant cinq longues années sont ancien lui et son nouveau lui luttèrent dans son inconscient avant que Rurik ne s’impose dans le crane de l’enfant. + Voue une haine sans limite aux anglais et à Poudlard. Cette aversion est profondément ancrée dans son être, c’est un supplice pour lui de devoir vivre dans ce château qu’il a tant rêvé de voir brûler. + Fut récupéré par son oncle après la mort de ses parents. Il fut forcé de vivre en Angleterre et de se plier aux règles de ce dernier. + Tous les jours il est forcé de dissimuler son accent russe, donner l’impression qu’il est un élève normal et cacher toute la noirceur que son âme peut cacher. + C’est avec un dégoût bien dissimulé qu’il intégra Poudlard, rentrant dans la maison des Serdaigles. + A un grand frère qu'il martyrise et dont il se sert comme un larbin. + A reconstruit son passé en faisant des recherches et en revivant certaines scène dans ses rêves. Il lui manque quelques fragments, mais se souvient plutôt globalement de l’homme qu’il était. + Contrairement à Rurik, il ne possède pas de compagnon lupin. Il a longuement cherché à retrouver dans les manuscrits cachés par sa famille des éléments lui permettant de retrouver le savoir permettant de se lier avec un compagnon loup, savoir qu'il considère vitale. Son frère lui offrit sur un tableau sans s'en rendre compte. Il ne lui manque plus qu'un compagnon. + Intelligent, consciencieux, précis, mesuré, indépendant, observateur, séducteur, charismatique, attirant, intriguant. Contient une violence rare, est rongé par la haine, vicieux, rancunier, calculateur, manipulateur, peut avoir un comportement bestiale, méfiant, distant, secret. + A revécu le passage particulièrement douloureux et honteux de sa mort alors qu’au bord de la folie il était mi-homme mi-bête psychologiquement. + Souhaite retourner en Russie et rebâtir le domaine de sa famille afin de redorer le nom des Karachev qui est en train de tomber dans l’oubli. + Gardien du secret et membre de la guilde du Pouvoir des Cinq. + Est toujours aussi dévoué à Freya Romanov et à la cause qu’il avait supporté dans sa première vie. + N'a jamais été véritablement attaché à sa famille, il considérait ses parents et considère son oncle comme des moins que rien. Tout comme l’entièreté de la lignée ayant survécu suite à sa mort. Une bande d'idiot médiocre qui se sont laissé muselé par la peur de la Grande Purge au lieu de mordre et de répondre aux coups. Il n'a rien en horreur plus que son oncle et le désir de ce dernier de se fondre dans la masse de la société anglaise magique. + A des idées très arrêtées et n'est pas prêt à revoir son jugement.
And there are various ways to conquer this monotonous metropolis, my stubbornness is bottomless, my fearlessness is talking shit and I'm wide awake and I'm taking names.
Un soupir, une ombre, un être qu’on ne remarque pas. Au cœur de la nuit il peaufine son travail, embelli les dorures de son plan, rapièce les déchirures pour ne pas tomber au mauvais moment. Il traverse les couloirs en longeant les murs, s’assurant que sa présence est imperceptible. Il attend son heure, prêt à bondir, prêt à montrer les crocs et à mordre dès qu’il sera temps. Une vie à racheter, une vie à restaurer ça prend du temps, ça prend de la place. La vengeance d’une vie ne se prépare pas à la légère. Il faut planifier, organiser, chorégraphier tout ce qui va se produire, ne rien laisser au hasard. Après tout, ne dit on pas qu’on a qu’une vie ? Ils en font qu’un, sous le même crâne. Ils ne font qu’un, dans le même corps. Partageant la même colère, la même rancœur. Ils sont liés par leurs buts, leurs désirs les plus profonds, la vengeance et cette haine qui les consume.
comment se passe ta scolarité à poudlard ? C’est un calvaire. Cette bande d’idiot m’horripile. Tous focalisés sur leurs vies misérables, se gorgeant de croyances erronées qui sont les leurs. Ils avancent sans se rendre compte qu’ils vivent sur les cadavres de leur passé. C’est un supplice pour moi de devoir me fondre dans la masse. Je n’ai jamais désiré venir ici, dans cette école de moins que rien. Je n’ai jamais voulu de cette vie passé à cacher ce que je pense, ce que je ressens au plus profond de moi. Je n’ai néanmoins pas le choix, alors je ne lutte pas. Je me tais et j’attends mon heure, comme d’autres, me tapissant dans l’ombre. ta famille ne te manque pas trop, t'as emmené des frères ou des sœurs avec toi ? Je n’ai pas de famille dans ce pays, dans ce monde, dans cette vie. Pas de frère, pas de sœur. Je n’ai pas de parents, plus de parents. Nikolaï, malgré ce qu'il pense, n'est pas mon frère, il n'est pas mon sang. Il n'est qu'un indésirable qui ne comprends rien à rien et que j'aimerais effacer du tableau. Ça fait des siècles que ma vraie famille est morte et l’ersatz de famille qui m’a été donné dans cette vie ne signifie rien. Celui qui se considère comme mon oncle ne mérite pas de porter notre nom, c’est un moins que rien qui détruit tout ce pour quoi notre famille c’est battue. Il est une honte, un impondérable dont je m’occuperais dès que l’heure sera venue. En attendant, je fais de mon mieux pour ne pas lui ôter cette vie misérable dans laquelle il se complaît de la pire des manières, avec un plaisir non feint. Nikolaï est une plaie. Nikolaï est droit, Nikolaï croit que Poudlard est une merveille, Nikolaï aime l'Angleterre. Je déteste Nikolaï, cet imbécile arrive à m'hérisser les poils avec sa connerie. J'aimerais le faire taire, mais je ne peux pas, peut-être aurais-je besoin de lui un jour, peut-être qu'il pourrait être utile. En attendant je le subis lui et sa connerie. et les amis ça s'passe comment, t'as des faces de scrout à pétards que tu voudrais bien déglinguer ? Je n’ai pas véritablement à me plaindre. L’amitié n’est pas vraiment une chose que je valorise, bien du contraire. Avoir des amis c’est comme avoir des faiblesses. On peut s’en passer, mais une fois qu’on s’en découvre, elles s’accumulent. J’entretiens des liens cordiaux avec les membres du Pouvoir des Cinq, j’agis comme il le faut pour ne pas être méprisé par les autres élèves de l’école alors même que je les déteste. Je fais de mon mieux pour me fondre dans la masse et ne pas attirer l’attention. En même temps, j’éprouve une aversion difficilement dissimulée pour ces anglais misérables. Leurs manières, leur façon de prétendre qu’ils évoluent dans un monde beau, droit et juste. Je les méprises véritablement, devoir payer à ces êtres de basse naissance est une torture qui m’est infligée et que je me dois de subir stoïquement. allez, fais pas ton troll, je t'ai grillé(e), parle moi de l'élu(e) de ton cœur et de ce qui se trame entre vous, tu veux bien ? L’élue de mon cœur ? C’est un peu niais comme concept l’amour. Un peu débile aussi. Pourquoi aimer quelqu’un toute sa vie ? Une seule et unique personne ? Les liens qui nous unissent sont ceux que l’on se crée. Aimer est une chose, être lié à la personne que l’on aime en est une autre. Dans cette vie, elle s’appelle Zola. Zola, un prénom que j'essaye de supprimer de ma mémoire. Un parfum différent, un sourire emprunt d'un passé qu'elle ne connait pas. Zola, une fille que je connais à peine, qui ne sait rien de moi. Zola, une fille que je n'aime pas. Dans le passé je la connaissais sous le nom de Yulia, je l’aimais sous le nom de Yulia. Je l’aimais à la folie, malgré sa folie. Je l’ai aimé malgré tout ce petit diamant brute que j’avais trop peur de salir. Cette poupée en porcelaine que j’avais peur de briser. Je l’aimais sans le dire, sans pouvoir nous l’avouer. Je l’ai aimé jusqu’à la fin, malgré moi, malgré le destin et aujourd’hui, alors même qu’elle ne se souvient de rien je ne peux nier ce qui s’agite en moi. Rurik est en manque de ses bras, sa chaleur et moi je meurs de sentir ce creux en moi. Elle est différente, ce n’est plus la même jeune femme fragile qui me glissait toujours entre les doigts. Ce n’est plus la même enfant dont la guerre a pris l’innocence. Ce n’est plus la même personne, mais moi non plus. d'ailleurs il sent quoi ton amortentia à toi ? Un mélange de cendre, de sang et une légère odeur de fauve. Une odeur bestiale. t'es bon en quoi, t'es mauvais en quoi à l'école ? J’excelle dans l’art de la défense contre les forces du mal et le cours de sortilège ainsi que l’étude des runes. Par contre, la botanique et l’astronomie m’ennuie. Je suis assez doué que pour conserver des résultats parfaits, il n’empêche que je suis loin de me donner à fond dans ces matières. Le cours que j’exècre surement le plus est celui de l'histoire de la magie. Ces anglais ont l'art de se souvenir de ce qu'ils veulent bien, traînant le nom des héros slaves dans la boue tout en faisant des leurs des martyrs. Ce cours est un supplice pour moi qui dois subir ces histoires que je connais trop bien et qui ont été volontairement modifiées dans le but d’endoctriner les pauvres adolescents stupides qui suivent ces cours. t'as des projets d'avenir ou tu comptes juste glander toute ta vie ? J’aspire à ce que justice soit faite. Les choses doivent rentrer dans l’ordre, notre directrice bien aimée doit revenir d’entre les morts et le monde doit reprendre son cours. Je désir voir Poudlard à feu et à sang, voir ces anglais périr et lire la terreur dans leurs yeux. Je désir offrir à ma famille un nouveau souffle, lui rendre sa place d’antan. Je suis prêt à donner à nouveau ma vie pour cela, ma vie est dédiée à cette cause et le restera. hey, pour finir, passe le micro à celui ou celle qui se planque en toi, dis toi là, la vie passée tu penses quoi de ton nouveau toi, un conseil, une mise en garde ? Novak est docile, malléable. Il est ce que je veux qu’il soit, il fera ce que je veux qu’il fasse. Il sait le goût du sang et sait où est sa place. Les Karachev retrouveront la place qu’il mérite dans la hiérarchie Russe toujours au côté de Freya Romanov.
DERRIÈRE LE MIROIR MAGIQUE :


Dernière édition par Novak Karachev le Jeu 23 Jan - 20:08, édité 20 fois
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Novak Karachev
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PARTICULARITE(S) : Possède un sort lui permettant de créer un contact avec le loup de son choix.

Novak Karachev
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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 16:57


A story written in blood
Someday my pain will mark you harness your blame and walk through


Allongé à même le sol recouvert de neige, le jeune enfant ne se souciait pas du froid qui prenait ses membres. Habitué aux basses températures de la Russie, Rurik ne se souciait pas des flocons de neige s’écrasant sur son visage avant de fondre sur ses joues. Un léger sourire aux lèvres, il regardait le ciel nuageux voguer au gré du vent. Un profond soupire s’échappa de ses lèvres alors qu’au loin il pouvait entendre madame Tchekov l’appeler. L’heure du gouté avait surement sonné et un enfant de son rang ne pouvait pas se permettre de roder en dehors de la demeure autant qu’il le voulait. Se résignant à retrouver le foyer chaleureux et vaste des Karachev. C’est sans se hâter qu’il revint sur ses pas, serrant la fourrure qu’il avait sur les épaules un peu plus fort alors que le froid commençait à l’atteindre. « Monsieur Rurik, vous savez que vous ne devez pas trainer votre fourrure d’hermine dans la neige, elle coute affreusement chère et est dure à entretenir. » Offrant un léger sourire désolé à la servante, l’enfant haussa les épaules avant de retirer ses chaussures recouvertes de neige pour enfiler ses souliers d’intérieur. Une fois ceux-ci mis, il s’élança en avant pour se précipiter vers le petit salon où sa mère et sa sœur se trouvait. « Rurik, arrêtes donc de faire le sot ! » Soupira sa sœur avant de tendre ses bras vers lui pour l’inviter à s’asseoir à côté d’elle. Le regard froid de madame Karachev  refreina vivement les ardeurs du jeune enfant qui s’installa calmement à côté de sa sœur, la tête haute et le dos droit. Antonina, l’ainée de Rurik était à peine âgée de douze ans, pourtant déjà l’éducation sévère et complexe des Karachev en avait fait une femme de poigne au caractère violent bien que tempéré. « Mon frère, nous avons une annonce à te faire mère et moi. » Souffla-t-elle tout en posant sa main sur l’épaule de l’enfant. A ce moment, madame Tchekov arriva avec le gouté de Rurik dont l’estomac ne manqua pas de gargouiller face à l’odeur enivrante des viennoiseries qui trônaient sur le plateau que la servante venait d’apporter. Jaugeant son fils et sa fille, la mère de ces deux derniers buvait tranquillement un breuvage fumant à base de plante prête à réprimander l’un ou l’autre s’ils venaient à se comporter de manière peu raffinée. Malgré l’appétit qu’il avait, le petit prit son mal en patience, conscient qu’il ne pouvait se jeter sur son gouter même s’il le désirait. « Père et mère ont décidé de donner ma main au vénérable monsieur Korsakoff. Choix que j’ai accepté. » Les yeux posés sur sa sœur, l’enfant ne pensait qu’à son ventre qui gargouillait et non pas au vieux Korsakoff plus proche de la mort qu’il ne l’était de l’âge de sa sœur. Il ne se souciait guère du mariage, parfaitement conscient qu’il allait devoir s’enfoncer dans cette institution selon le choix de ses parents et non de ses désirs. Malgré son jeune âge et le soin que pouvait prendre Antonina pour lui expliquer, le brun était loin d’être un idiot. « Père et mère t’ont trouvé une épouse… Rurik, es tu en train de m’écouter ? » Une épouse ? Ses yeux perdu dans le vague, malgré sa grande vivacité d’esprit l’enfant avait bien du mal à appréhender cette idée. Il était bien trop jeune pour avoir une épouse, même s’ils n’allaient pas se marier avant des années. Il ne voulait pas être lié à une autre personne aussi jeune. Il ne voulait pas voir sa vie écrite malgré lui, il voulait l’écrire de ses propres mains et non la subir. Malgré tout, l’enfant hocha la tête, parfaitement conscient du regard pesant de sa mère posé sur lui. Ce regard même qui voyait tout, comprenait tout et ne manquait jamais rien de ce qui se passait. La main d’Antonina se risqua à caresser les cheveux du jeune garçon, bien que la famille ne fut absolument pas démonstrative, elle aussi était consciente que leur mère jugeait la moindre de leurs actions. « Ne t’inquiètes pas Rurik, tu apprendras à l’apprécier. » Souffla son ainée, semblant presque plus tenter de se convaincre elle-même que de le convaincre lui. « Etes vous certaine de votre choix mère ? » Osa demander Rurik tout en se tournant calmement vers sa génitrice. Dans des gestes affreusement lent et théâtrale, madame Karachev déposa sa tasse avant de se  servir une viennoiserie. « Certaine. » Finit elle par dire d’une voix catégorique, autoritaire, tout en étant empreinte d’une douceur parfaitement maniée pour faire passer la nouvelle. Hochant la tête, Rurik attrapa délicatement la petite assiette que lui tendait la servante avant de répondre de sa voix encore frêle d’enfant : « Je me plie à votre volonté et celle de père dans ce cas. » Comme toujours, l’enfant suivait aveuglément l’avis de ses parents. A cette époque, un garçon de son rang n’avait pas son mot à dire. Bien que cet arrangement marital fut prononcé relativement tôt, le brun savait qu’il ne pourrait y échapper.

I'm falling for your eyes, but they don't know me yet

Le souffle du vent entre les branches dépouillées de leurs feuilles faisait un bruit sinistre. Les bras cachés sous sa cape d’un noir d’encre, Rurik se rendait compte qu’il s’était enfoncé trop profondément dans la forêt sans faire attention au temps qui se dégradait à vue d’œil. La neige tombait durement sur les environs, recouvrant de plus en plus la forêt et le sol offrant aux lieux un aspect pur et immaculé. Se dirigeant du mieux qu’il pouvait vers la demeure familiale, le brun ne pouvait s’empêcher de songer à un bon repas chaud pour le réchauffer ainsi qu’une fin de soirée passée au coin du feu. Avançant sans trop d’encombre malgré la neige qui limitait grandement la visibilité ambiante, c’est avec étonnement que Rurik aperçu, presque effacées par une couche fraiche de neige, des traces de pas qu’il considérait comme affolé. Intrigué, mais surtout conscient que si quelqu’un s’était perdu maintenant, alors qu’une tempête de neige n’allait pas tarder, cette personne n’avait pas beaucoup de chance de s’en sortir. Les traces étaient presque effacées, mais le jeune Karachev su les suivre sur une dizaine de mètres avant d’apercevoir à une centaine de mètre un spectacle peu courant. Une petite fille était en train de pleurer, recourber sur elle-même alors qu’un loup, se trouvant à une distance convenable, la jaugeait. L’enfant avait l’air profondément et sincèrement terrifié tout autant qu’elle pouvait être transit par le froid. Naturellement et malgré la neige de plus en plus épaisse, Rurik rejoignit la jeune fille, apercevant quelques louveteau presque adulte caché derrière ce qui devait être leur mère. La louve avait les babines retroussée et s’il ne connaissait pas aussi bien l’animal, le jeune garçon aurait sans nul doute ressenti une profonde terreur et fascination pour cette bête aussi terrifiante que magnifique. « Ne t’inquiètes pas, elle ne va rien te faire de mal. » Souffla Rurik tout en s’approchant de la petite fille qu’il n’avait encore jamais vu auparavant. Ses mains ouvertes, paumes tournées vers l’animal dont les muscles tendus laissaient sans mal imaginer toute la puissance qu’ils possédaient, l’enfant tentait de montrer qu’il était le plus inoffensif possible. Malgré ses mots, la petite fille se mit à pleurer de plus belle alors qu’il arrivait enfin à sa hauteur. En douceur, lentement, le jeune Karachev attrapa les épaules de l’enfant pour la remettre sur ses pieds. « Les loups ne s’en prennent pas aux humains s’ils ne leur ont rien fait. Elle croit surement que tu as voulu faire du mal à ses bébés. » Offrant un sourire qui se voulait rassurant, le brun retira sa cape après avoir enlevé la broche la tenant autour de son cou. Toujours lentement, il passa le vêtement encore tiède de sa chaleur autour des épaules de la petite blonde. Refermant sa broche aux armoiries de sa famille autour des deux pans de la cape, il passa ensuite un bras autour des épaules de l’enfant terrifiée pour la ramener chez lui le temps que la tempête passe. Une fois qu’ils furent assez éloigné, la louve et ses louveteaux s’évaporèrent dans la nature, l’animal à présent certain que sa progéniture ne risquait plus aucun danger.
Rurik n’avait pu s’empêcher, durant le trajet les menant jusqu’à la demeure des Karachev, d’expliquer à sa nouvelle amie à quel point le loup était un animal noble. Comme ses parents et tout comme ses ancêtres, depuis sa plus tendre enfance le brun avait été éduqué dans l’appréciation de la juste valeur de cet animal. Encore un peu sous le choc, la petite fille dont il ne connaissait pas le nom l’écouta tout en mettant un pied devant l’autre. C’est frigorifiés qu’ils atteignirent la maison de Rurik. « Monsieur ! J’étais morte d’inquiétude, combien de fois votre mère et moi devrons vous dire de ne pas vous balader loin de la maison lorsque le temps est aussi nébuleux ?! » S’exclama madame Tchekov tout en voyant son protéger revenir complètement couvert de neige et glacé. Un léger sourire pantois aux lèvres, Rurik retira ses gants avant d’enlever la neige qui se trouvait dans ses cheveux. Faisant rentré la petite fille perdue qu’il avait trouvé, il l’aida à se débarrasser de sa cape ainsi que de ses chaussures humides avant de dire : « Pourriez vous nous préparez quelque chose de chaud madame, je pense que ça nous ferait un bien fou. » S’afférant déjà, la servante ramena des couvertures chaudes avant de mener les deux presque adolescent au salon pour qu’ils puissent se réchauffer près de l’âtre. « Je vais aller chercher des vêtements secs et chauds pour votre amie, je ne sais pas où vous êtes allez trainer, mais il ne serait pas étonnant qu’elle tombe malade. » Le visage impassible, la jeune fille serrait vivement la couverture contre elle, cherchant ainsi à se réchauffer plus vite. Dehors la tempête de neige faisait rage, le vent et les flocons dansaient dans un ballet incohérent alors que le froid gelait cette partie du pays. La tempête pouvait tout aussi bien être transitoire que durable et Rurik ne savait toujours pas d’où venait la jeune fille qu’il avait secouru. « Rurik, pensez vous qu’un garçon de votre rang puisse agir de manière aussi irréfléchie ? Disparaitre alors qu’une tempête ne se prépare n’est pas très… Bonjour, mademoiselle, je ne m’attendais pas à recevoir une quelconque invitée. » Monsieur Karachev referma vivement le livre qu’il était en train de feuilleter avant de s’approcher de la jeune enfant pour lui baiser la main. « Aurais-je l’immense honneur de savoir quel est le nom de ton amie Rurik ? » Posant ses yeux sur le visage buriné de son père, l’enfant ne savait pas très bien quoi dire. Il ne connaissait pas la jeune fille et cette dernière n’avait pas encore ouverte la bouche, à croire qu’elle ne savait pas parler. « Milkovich, je suis Yulia Milkovich. » Un léger sourire étira les lèvres du père de Rurik alors que madame Tchekov amenait un plateau de thé brulant et de diverses vieinoiseries tièdes. « Madame Tchekov, il faut des vêtements secs pour cette enfant, il doit bien y avoir quelque chose dans l’armoire d’Antonina que mademoiselle Yulia puisse porter. » « Oui, monsieur Karachev. » Souffla la servante avant de disparaître sans un bruit. Ses doigts crispés sur la couverture qu’elle avait autour des épaules, la jeune blonde semblait perturbée. « P-p-pas…pas besoin… Je ne mérite pas de porter les vêtements de mademoiselle Karachev, ils sont trop couteux pour une jeune fille comme moi. » C’est un regard étonné que Rurik lança à la jeune fille. L’enfant n’avait jamais été confronté qu’à son mode, la richesse, l’opulence, il ne se doutait pas que de l’autre côté de la forêt des jeunes de son âge avaient à subir des hivers rudes, affronter les affres de la vie et combattre la mort. Ainsi, une fille de l’étoffe de Yulia était un mystère à ses yeux de garçon gâté depuis son plus jeune âge. « Ne vous inquiétez pas mademoiselle Milkovich c’est un plaisir pour nous. De plus, cela fait longtemps qu’Antonina ne porte plus les vêtements que nous avons gardé ici. »

My cold hearted child,
tell me how you feel. Just a blade in the grass, a spoke unto the wheel

Ses mains posées sur le tapis de feuilles humides, son pantalon neuf traînant allègrement dans la boue, Rurik n’avait pas conscience de la position dans laquelle il se trouvait. Sa baguette à la main, le brun se tordait de douleur alors qu’il tentait pour la énième fois de performer le sort jalousement gardé par sa famille que son père lui avait transmis.  En face de lui, Milan ne comprenait pas ce qui était en train de se produire. Les prunelles de l’animal toisaient le maître de ce dernier une lueur d’inquiétude presque humaine dans le regard. Malgré la douleur, malgré cette incapacité à réussir correctement le sort, le brun ne pouvait arrêter. Il avait l’impression de sentir son crâne exploser alors qu’il entrait partiellement dans la tête de Milan. Il n’arrivait jamais pleinement à atteindre son but, faisant toujours face à un mur imprenable qui le séparait de son but. Le cœur battant la chamade, l’esprit en feu c’est haletant qu’il raffermi sa prise sur sa baguette la pointant vers le front de son compagnon lupin avant de la pointer vers lui-même. Murmurant les mots anciens que sont père lui avait appris, c’est les yeux clos que le brun se focalisait le plus possible sur son but. Il pouvait sentir la vague frissonnante qui traversa le bout de ses doigts avant de remonter jusqu’à ses épaules pour traverser son corps de part en part finissant par éclater dans son crâne. Une larme roula sur la joue du jeune homme alors que les muscles de son corps étaient tendus à son paroxysme. Un grondement commun s’échappa de sa gorge et de celle de Milan alors qu’ils hurlaient à la mort. Quelque chose venait de se produire. Rurik pouvait le sentir dans son bas ventre, dans les fibres de son être. Il sentait la chaleur rassurante du loup, il pouvait sentir les muscles de ce dernier parfaitement détendus et pourtant prêt à bondir. Le regard que Milan lui porta alors n’avait jamais été aussi humain. Yeux dans les yeux, seul perdu au milieu du crépuscule, les deux êtres qui se faisaient face n’avaient jamais partagés un tel état de connivence. Rurik le savait, Rurik le comprenait. Il ne pouvait verbaliser ce qu’il ressentait, l’impression grisante et vivifiante qu’il ressentit alors que son ami à quatre pattes vint lui lécher les joues. Il sentait la joie de ce dernier, il sentait cet amour indéfinissable que cette bête bien trop souvent crainte lui portait. C’était  un sentiment vibrant qui irradiait l’intérieur de sa tête. Mais en même temps, il sentait la déchirure. Il pouvait entendre le bruit sec et désagréable de quelque chose qui se brise, les fragments qui s’écrasaient au sol. Il ne comprenait pas, bien trop occupé par l’animal qu’il découvrait d’une toute autre manière, Rurik ne se souciait pas du prix qu’il était en train de payer. Refermant ses bras sur l’animal, il le serra fortement contre lui alors que petit à petit il revenait à lui, retrouvant le silence de ses pensées, la quiétude de son crâne vide d’un autre être, d’une autre bête. « Viens mon beau, on a bien mériter de se reposer. » Souffla l’adolescent tout en se redressant. Il n’avait pas conscience, il ne s’imaginait pas qu’à cet instant il venait de sceller son destin. Retournant calmement chez lui avec son meilleur ami lupin, Rurik ne remarquait pas ce qu’il laissait derrière lui. Il ne pouvait voir la part de son âme étendue sur le sol, un morceau brisé qu’il ne pourrait jamais récupérer. Il n’en avait pas encore conscience, mais déjà il était en train de changer.

Because we've been fighting lately, we've been fighting with the wolves

« Nous avons besoin d’un héritier Karachev, la guerre est à nos porte et Antonina n’est plus pour offrir un héritier à notre famille Rurik. » Le jeune homme savait où sa mère voulait en venir. Ses parents étaient en train de le jeter dans le mariage comme ils l’avaient jeté dans la vie : en le préparant, s’assurant qu’il ne se rebellerait pas et qu’il ferait ce pour quoi il était là. Le brun savait très bien ce que ça signifiait, ce qu’il avait à faire. Mais ce dernier ne voulait pas, il n’avait aucun désir d’offrir la vie, il ne pouvait pas le faire. Quelque chose au plus profond de lui, la bête qui grondait dans ses entrailles ne vivait pas pour ça. Il ne voulait pas offrir sa malédiction à une descendance qu’il ne désirait pas. Il ne souhaitait pas pousser une femme, pour laquelle il n’éprouvait aucun désir, à enfanter d’un être aussi tordu et malsain que lui-même. Malgré cela, il savait que ses parents avaient raisons. Il devait offrir aux Karachev une descendance. Il ne pouvait pas se permettre de laisser sa lignée disparaître avec lui. Sa sœur n’était plus et puis il avait toujours été le seul à pouvoir offrir son nom à ses enfants. Depuis toujours il était né pour accomplir cette simple tâche. Peu importait le manque d’amour qu’il éprouvait pour sa fiancée, peu importait son absence de désir pour sa futur paternité. Il n’aurait pas à s’en occuper, il pourrait mourir sur les champs de batailles avant même la naissance de son héritier ou son héritière. C’était pourquoi le mariage devait être ainsi précipité. C’était pourquoi il devait tant offrir un enfant à sa famille. Il ne pouvait pas mourir en faisant disparaître tout ce pour quoi ses parents et leurs parents avant eux s’étaient battus. « Je sais. » Hochant la tête, monsieur Karachev croisa ses bras contre son torse alors qu’un air grave éclaboussait son visage : « Il va falloir que tu cesses de fréquenter la fille des Milkovich. Cette fille est une menace pour ton mariage. » Aucune émotion ne perçait dans la voix du patriarche. Aucune hésitation non plus. Il savait que son fils ne pourrait le contredire, ne devait réagir. C’était ainsi, Yulia Milkovich était une nuisance au futur mariage de son fils. Il ne pouvait se permettre de laisser ses plans être détruit par une gamine à peine âgée de vingt ans. « Mais père, il n’y a rien entre Yulia et moi, il ne s’est jamais passé, il ne se passera rien, je le promets. » Malgré lui, les mots s’échappèrent de sa bouche. Il aurait aimé se taire, acquiescer silencieusement aux mots de son père, mais Rurik n’avait pu s’en empêcher. Jamais il ne s’était passé quoique ce soit entre son amie et lui. Elle était trop belle, trop pure pour qu’il puisse se permettre de la toucher. L’imaginer le dégoutait, il ne pouvait penser à cela, il ne voulait penser à cela. Il n’aimait pas Yulia Milkovich, il ne l’avait jamais aimé. Pas d’un amour passionné, pas comme ça. Il ne pouvait l’aimer comme ça. Elle était le jour lorsqu’il était la nuit. Elle était le soleil qui réchauffe lorsqu’il était la pluie qui glace. Ils n’étaient pas fait pour être ensemble, la perversion du brun n’avait égale que la pureté de la blonde. Ce n’était pas de l’amour qu’il éprouvait pour la jeune femme. Ca n’avait jamais été le cas. Il s’agissait juste d’une dévotion qu’il ne pouvait effacer, un attachement profond qu’il n’avait jamais réussit à supprimer. Hochant gravement la tête, monsieur Karachev posa son regard usé sur son fils : « Cela fait longtemps que cette amitié enfantine aurait du s’achever. Tu n’es plus en âge de jouer à l’enfant. Même si la jeune Milkovich est une jeune femme charmante, elle n’est pas ta fiancée et ne sera jamais ta femme. Peut-être dans une autre vie, mais pas dans celle-ci. » Grimaçant, Rurik se retin de dire ce qu’il avait sur la conscience, il savait qu’il ne pouvait pas, qu’il ne devait pas. Peu importait à quel point il voulait garder Yulia à jamais à ses côtés. Il n’avait pas le droit, il n’en avait jamais eu le droit. Il s’était battu, du mieux qu’il avait pu, contre la vie, contre ses sentiments, contre cette idée qu’il devait accomplir ce qu’on avait prévu pour lui. Rien n’y faisait, ses parents avaient toujours raison au final et lui finissait toujours par se plier à leur désir. Il n’avait pas le choix et ce n’était pas la bête en lui qui hurlait à la mort qui allait y changer quelque chose. « Le mariage aura lieu demain, tout sera prêt d’ici là. En attendant, vas te reposer demain est un grand jour pour toi. »

She has a transparency in her face that I’m obsessed with

Il s’agissait d’une folie sans nom. Baignant dans le sang de ses ennemies, un mélange de boue séchée et de sang recouvrant les traits bestiales de son visage, sans s’en rendre compte, Rurik était en train de perdre ce qui lui restait d’humanité. La bête avec laquelle il partageait sa tête prenait le pas sur l’homme qu’il était autrefois. Malgré tout, sans savoir comment, le brun arrivait à contenir ses ardeurs, étant à la hauteur de son rang d’aquilon de glace. Les mains posées sur le corps ensanglanté d’un ennemi. Le jeune homme se rendait à peine compte de ce qui venait de se produire. Son pantalon trainant dans une marée vaseuse faite de pluie et de sang, il avait du mal à recoller les morceaux. En dessous de ses doigts se trouvait un pauvre adolescent mutilé à mort. Autour de lui des centaines d’autres combattants avaient trouvé la mort, enfin libéré de cet enfer. Son regard délavé se posa sur le massacre qu’il venait de commettre. Ce n’était pas le premier homme qu’il tuait, ça ne serait sans nul doute pas le dernier non plus. Néanmoins, les traits déformés par la douleur de cet adolescent le troublaient. Ses habits en lambeaux laissaient apercevoir les marques des sorts que Rurik avait proférés à son encontre. Les boyaux à l’air, le visage n’ayant presque plus rien d’humain, cet inconnu pouvait encore à peine être considéré comme un homme. Le jeune Karachev ne comprenait pas. Il était perdu. L’espace d’une seconde il avait perdu pieds, se mettant en pilote automatique et voila ce qu’il découvrait. C’est alors que Milan le poussa légèrement du museau pour qu’il recule. Se laissant tomber au sol, le slave était défait. Milan dont le pelage était recouvert de sang essayait clairement de lui faire comprendre quelque chose, mais Rurik était trop loin perdu dans ses pensées. Ce n’est que lorsque l’animal lui léchouilla le visage avant de tirer la manque de son manteau qu’il revint sur terre. « Qu’est-ce qu’il y a vieux frère ? »
Au camp des slaves se retrouvaient de nombreux blessés. Les morts étaient regroupés dans un coin alors que les slaves faisaient de leur mieux pour garder les blessés en vie.  Passant sans voir les personnes l’entourant, Rurik suivait son loup conscient d’où ce dernier cherchait à le mener. Pressant le pas, il bousculait et se faisait bousculer sans s’en rendre compte. Elle était là, à l’autre bout de leur camp de fortune. Le cœur serré, l’estomac au bord des lèvres, le brun avait l’impression qu’il allait lui falloir des heures pour l’atteindre.  Rurik se perdit dans ces quelques minutes, à croire qu’il devait faire face à une éternité de seconde. Lorsqu’il l’aperçu, elle était assise, adossée à un arbre. Du sang recouvrait son visage alors qu’un bandage entourait ses hanches. Le regard de la belle était distant, à des kilomètres de là. Les yeux de cette dernière ne se posèrent pas sur son ami, non, ils le traversèrent de part en part. Touché en plein cœur, la poitrine ouverte par son regard, le sorcier posa un genou à taire avant de retirer sa cape. Comme lorsqu’ils étaient plus jeunes, il passa sa cape autour des épaules de la jeune femme avant de passer ses mains sur le visage de cette dernière. Ses doigts glissaient sur la peau nacrée de Yulia alors qu’il tentait désespérément de faire partir les traces rougeâtre qui donnait à son visage angélique des allures de démon. « T’inquiètes pas, je suis là. Ca va aller, il n’y a plus de bataille. On est en sécurité. » Toujours enfermée dans son mutisme, le regard de Yulia ne s’intéressait pas à lui. Il pouvait néanmoins sentir qu’elle s’apaisait à son contact. Tout ce qu’il désirait c’était lui enlever ce poids qu’elle avait sur les épaules, il ne savait pas ce qu’elle avait vu, ce qu’elle avait vécu. Elle avait l’air juste terriblement terrifiée. Elle était là, recroquevillée comme une petite fille qui à défaut de pouvoir fuir le grand méchant loup s’était assise là attendant la fin en pleurant. Le sang ne déformait plus les traits de la jeune femme, ne lui restait plus que cet air hagard et perdu au visage. Ca faisait mal. Même s’il était encore dans cet état de jouissance profonde suite au meurtre, Rurik souffrait de voir sa belle dans cet état. De voir que ce qui le faisait se sentir vivant avait le don de la tuer en contrepartie. Posant ses mains de part et d’autre de son visage, le jeune homme tenta d’accrocher son regard. Il savait qu’au fond de cette coquille percée laissant à vue les cendres d’une âme brisée se trouvait son amie, son amour. « Yulia, c’est moi ! Fais quelque chose, dis quelque chose ! » La peur nouait ses entrailles alors qu’il pouvait voir Milan se frotter au flanc de son amie lui témoignant sa sollicitude comme il le pouvait. Il remarqua alors que les lèvres de la jeune femme s’agitaient frénétiquement, mais les paroles qui s’en échappaient ne voulaient rien dire. Tentant pourtant d’y trouver du sens, Rurik se retrouvait témoin de la folie grandissante de son amie, incapable d’y faire quoique ce soit. « Ca va aller, ça va aller. » Souffla t’il alors que ses bras se refermaient autour des épaules de la jeune femme. Cette dernière restait immobile, à croire qu’elle ne se rendait pas compte de cette étreinte. Pourtant, au bout de quelques instants, les bras de Yulia s’agrippèrent désespérément à Rurik. Il sentait les mains de cette dernière chercher un carrée de peau auquel s’accrocher, ses mains, son cou, sa nuque. Serrant la belle du plus fort qu’il pouvait contre elle, il pouvait sentir son désespoir, sa peine. Ils étaient des vases communicants et la douleur de la belle était en train de le submerger. C’est alors que la prise de cette dernière se fit plus désespérer encore. Les ongles de Yulia s’enfonçaient dans sa chair, alors que ses doigts cherchaient à se fondre en celle-ci. La légère douleur que ce contact lui procurait ne faisait que le rendre plus conscient de ce qui était en train de se produire. « Je ne vais pas t’abandonner, je te le promets, je reste là, tu n’as pas besoin de t’inquiéter. » Souffla t’il à son oreille alors que ses doigts encore légèrement recouvert de sang passaient dans les cheveux de la belle.

That's the thing about pain, it demands to be felt

Dénudé, des chaines enroulée autour de ses poignets, Rurik avait perdu tout de son ancienne superbe. Le visage émacié, une épaisse barbe mangeait ses joues alors que ses yeux fous fouillaient la foule frénétiquement. Qui aurait pu imaginer qu’il s’agissait de l’héritier d’une des plus influentes familles nobles de Russie ? En dessous de la crasse, en dessous  de ses poils et de la folie qui tirait ses traits se cachait Rurik Karachev l’homme. « Qu’on lui coupe la tête comme une bête! » Hurla quelqu’un dans le public réuni pour profiter du spectacle. Montrant les dents comme une bête prête à bondir et mordre, le brun ressemblait plus à l’animal avec lequel il avait partagé sa vie qu’à ces gens. Ses longs ongles sales lui servaient à gratter une croute suintante qui le démangeait alors que les enfants amenés là pour être témoin de son exécution étaient révulsés par l’odeur qu’il dégageait. Ses cheveux mal entretenu retombaient gras et sales sur sa nuque alors que ses geôliers n’avaient pas pensé bon de lui rendre un visage plus humain. Avançant vers la potence installée au centre de la place de cette petite ville de campagne pour l’occasion. Rurik remarqua finalement que Milan était là lui aussi. Enchainé et étendu au sol, l’animal n’avait pas l’air d’être en parfaite santé. En effet, la bête commençait à se faire vieille, c’était surement pour cette raison qu’elle ne se débattait pas ou bien elle avait compris que ça ne servait plus à rien. Se perdant dans le regard de son animal, le slave regretta la présence rassurante de son compagnon de toujours dans sa tête. Même s’il avait abusé de cette chance, perdant chaque bribe d’humanité qu’il lui restait, il n’aurait changé ses choix pour rien au monde. Sans qu’il ne puisse réagir, une épée lourde se souleva dans le ciel. Lorsqu’elle s’abattit sur la gorge de l’animal, entaillant profondément la peau et la nuque de la bête le sang éclaboussa largement le bourreau qui avait raté son coup. Retirant l’épée de la nuque de l’animal, le bourreau souleva à nouveau son épée alors Rurik se jetait en avant, se souciant peu de ses chaines. A quatre pattes, l’homme qui ressemblait plus à un animal à cet instant se jeta sur le bourreau qui ne l’avait pas vu venir, donnant des coups de dents comme il le pouvait, ses nombreux assauts portèrent leur fruit. Le visage ensanglanté, il laissa l’homme qu’il venait d’attaquer pour mort ne se souciant pas des cris que ce dernier poussait. Se jetant sur la personne la plus proche, le brun se servit de ses chaines pour l’étrangler alors qu’un des sorciers chargé de s’occuper de lui sortait sa baguette. Le sort de la mort fut prononcé avant même que Rurik ne puisse relever la tête. Pris par surprise, incapable de fuir, la vie lui fut ôtée sans plus de difficulté. Son corps sans vie s’écrasa au sol, baignant dans le sang de son compagnon de toujours qui rendait son dernier soupir. La foule, bien que troublée, était en manque de sang. Elle voulait du spectaculaire, elle voulait que cet ennemi paie, qu’il soit ridiculisé et que son nom soit à jamais bafoué ! On traina le corps sans vie du jeune homme jusqu’à la potence, alors que la tête de Milan était séparée de son corps. Une clameur s’éleva dans la foule présente qui jubilait de voir ce qu’elle désirait. Pendu sur la place publique bien que déjà mort, les sorciers présent ne s’arrêtèrent pas là. Il leur fallu un moment pour atteindre leur but, mais des semaines durant Rurik Karachev resta pendu là sans vie, la tête de son fidèle compagnon trônant à la place de la sienne.


Dernière édition par Novak Karachev le Mar 21 Jan - 14:15, édité 11 fois
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Novak Karachev
AVATAR : Harvey Newton Haydon
PARCHEMINS : 38
PARTICULARITE(S) : Possède un sort lui permettant de créer un contact avec le loup de son choix.

Novak Karachev
If you can't convince them, confuse them.

darkness becomes me (novak) Empty
MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 16:58


I have buried you every place I've been, you keep ending up every place I am
J'étais un enfant, ce monstre que les adultes fabriquent avec leurs regrets


Fuyant comme il pouvait son grand frère, le jeune Novak courait à toute allure, passant d’une pièce à l’autre de l’impressionnante demeure Karachev. Les deux enfants savaient que certaines pièces avaient été condamnées. Il savait tout aussi bien qu’ils n’avaient pas le droit de se rendre dans ces pièces sous peine de se faire gronder. Ca n’avait pourtant jamais empêcher les deux russes de braver les interdits pour se balader dans le vieux salon de thé en ruine ou bien même dans les cuisines au toit manquant depuis trop longtemps déjà.  Rampant en dessous d’une armoire, Novak passa par un trou dans le mur, reliant une chambre inutilisé vers le couloir, avant de se remettre à courir de plus belle. Nikolaï connaissait ses trucs, c’est pourquoi il ne s’étonna pas de voir son petit frère disparaître dans une pièce pour réapparaitre dans le couloir l’instant d’après. Continuant à courir, finalement Novak se retrouva piégé dans l’ancienne bibliothèque. Cherchant une cachette, le jeune enfant ouvrit les armoires avant de trouver une place juste assez grande pour qu’il puisse s’y faufiler entre de vieux et épais manuscrit dont l’odeur de vieux empestait toute la pièce. « Je sais que tu es là. » Fanfaronna Nikolaï en commençant à fouiller la pièce. Toujours caché dans le fond d’une armoire antique contenant des manuscrits plus vieux qu’il ne le serait jamais, le benjamin sentait son frère roder de l’autre côté de l’épaisse porte en bois de l’armoire. Lorsque Nikolaï ouvrit vivement l’armoire, Novak ne pu s’empêcher de sursauté, pris par surprise. « Je t’ai eu ! » Souffla son ainé alors que le petit garçon s’extirpait tant bien que mal du meuble. Un bruit sourd les fit sursauter à nouveau lorsqu’un cadre posé en équilibre au dessus de l’armoire s’effondra à même le sol, entrainant dans sa chute des babioles sans valeur. Les deux frères se lancèrent un regard en coin, attendant que leur mère ne se mette à leur crier après depuis les escaliers avant de leur passer un savon. Néanmoins, ils n’entendirent pas les pas cadencés de leur mère ni même un quelconque signe de vie provenant du rez-de-chaussée. Attrapant en premier la toile, Nikolaï la retourna, découvrant le portrait d’un de leur ancêtre. « Aides moi un peu à ranger avant que maman ou papa ne nous trouve. » Posant sa main sur l’avant bras de son frère, un léger sourire aux lèvres, Novak lui fit lâcher calmement la peinture avant de faire un pas en arrière : « Attends, je l’ai déjà vu. » La peinture représentait le portrait d’un de leur ancêtre. Les yeux glacés du jeune homme sur le tableau étaient presque vivant, son sourire en coin n’avait rien d’innocent, à croire que l’âme du pauvre défunt avait été capturé par la toile. Intrigué, attiré par cette toile, le plus jeune des deux frères se demandait où il avait bien pu voir ce visage. « Il ressemble vaguement à papa, mais… » « Non, pas papa… Je le connais. » Malgré lui, le jeune enfant ne pouvait détourner les yeux du regard envoûtant de ce jeune homme. Il ne pouvait l’expliquer, mais quelque chose dans cette peinture lui glaçait le sang, un peu comme une mauvaise impression.  Intrigué par l’insistance de son jeune frère, Nikolaï passa ses doigts sur l’écriteau recouvert de poussière en dessous de la toile. Une fois qu’il eu retiré la couche de poussière les empêchant de lire ce qui était écrit, les deux enfants purent lire le nom de cet inconnu. « Rurik Karachev, ça me dit vraiment rien… Allez Novak, rangeons et puis retournons jouer ! » Dit l’ainé avant de s’affairer à ranger la toile dans un coin. Novak gardait néanmoins une vague à l’âme, une impression étrange le traversait. L’espace d’une seconde, malgré son jeune âge, l’enfant eu l’impression d’être dans un rêve, comme s’il allait se réveiller s’il le désirait assez fort. Englué dans cette impression désagréable, le petit ne remarqua même pas la présence de quelqu’un dans son dos. « Combien de fois votre mère et moi devrons nous vous dire de ne pas venir dans cette pièce ?! Il y a beaucoup d’objet fragile que vous pourriez casser, des objets rares et précieux. » Refermant vivement l’armoire où Novak s’était caché, le père de ce dernier attrapa ses deux fils par le col avant de les trainer hors de la bibliothèque. Les menant jusqu’à leur chambres respectives, il les enferma à clé pour qu’ils apprennent la leçon.
Pareil à un lion en cage, le petit Novak tournait encore et encore dans sa chambre presque trop étroite. Les meubles étaient vieux, usés, à croire que cela faisait des siècles qu’ils étaient là sans avoir jamais été entretenu. Le domaine Karachev n’avait rien d’attrayant. Les murs usés jusqu’à la moelle au papier peint défraîchi menaçaient de succomber sous le poids des années. Les meubles présents dans la demeure tenaient encore en un seul morceau par miracle et les pièces qui n’avaient pas été condamnées étaient presque en aussi mauvais état que celles qui l’étaient. Pourtant, dans les histoires que lui racontait Nikolaï ou sa mère, le benjamin s’imaginait une demeure flamboyante à la chaleur permanente et soignée avec une attention particulière. Il pouvait aisément s’imaginer l’entrée de la demeure rutilante et pourtant porteuse d’un charme discret digne de leur rang. Il ne s’agissait seulement que de ses rêveries, rien de plus. Le domaine Karachev était en ruine, la famille vivant dans ce dernier était folle à lié. Leur nom ne signifiait plus rien et leur descendance et sa pureté n’était même pas assurée. Cette famille courrait à sa perte.

Grief does not change you, it reveals you

C’était une guerre incessante qui se déroulait sous son crâne. Un combat duquel il ne pouvait ressortir vainqueur. Malgré son jeune âge Novak le savait. Les maux de tête, les rêves enivrants. L’enfant n’était pas prêt à tout cela. Il n’était pas prêt à avoir le poids d’une autre vie sur les épaules. Il en pleurait la nuit, réveillant son frère à cause de ses cris. Il hurlait dans son sommeil, incapable de supporter l’horreur des images qui fracassaient son crâne. Au début il ne s’était s’agit que d’un murmure. Une voix vaporeuse qu’il entendait alors que personne autour ne remarquait. Une voix forte, usée et un peu rauque. Les grands ne comprenaient pas, les grands pensaient qu’il faisait ça pour avoir un peu d’attention, pour lutter contre la nouvelle de la mort de ses parents. Ils pensaient que Novak luttait à sa façon, s’inventant un ami imaginaire sur lequel compter. Personne ne se doutait à l’époque de la réelle nature de cette voix, de sa dangerosité. L’enfant était trop jeune, trop faible pour lutter. Rurik était trop fort, trop imposant et violent pour qu’un gamin âgé de moins de dix ans puisse lui résister. Le changement avait été progressif, fait en douceur pour son entourage. Son frère ne remarqua rien, son oncle était bien trop occupé à tenter de les conformer aux attentes de la société anglaise que pour faire attention aux déboires de son neveu. Puis, Novak s’était montré sous un autre jour, plus froid, plus distant, plus emporté aussi. Personne ne comprit d’où venait son nouvel attachement vis-à-vis de sa terre maternelle ou l’importance nouvelle de la position qu’avait leur famille. Nikolaï se retrouva à partager la chambre d’un parfait inconnu.
« Tu iras à Poudlard, point final. » « Quoi !? Tu crois que je vais aller étudier dans cette école ? Comme si devoir vivre dans ce pays n’était pas déjà assez pénible je dois aller dans cette école d’attardé ? » Les deux mains posées sur la table, le corps légèrement penché en avant, Novak toisait Luka, son oncle, du regard. Il refusait d’aller dans cette école, il n’était pas comme cet idiot de Nikolaï qui lui servait de frère. Ce n’était pas parce que son oncle voulait prétendre qu’il allait entrer dans les bonnes grâces de ces sales anglais que lui comptait en faire autant. Ils étaient des russes ! C’était du sang slave qui coulait dans leurs veines et ce sont des slaves qui se sont battus pour eux dans le passé. Les anglais n’ont rien fait pour eux, rien fait pour les aider. Ca le tuait de voir à quel point la mémoire de son oncle pouvait être courte. N’avait il jamais entendu parler de la guerre, de la Grande Purge qui a suivie ? Était il aussi stupide que son neveu pouvait bien le croire ? « Tu vis sous mon toit Novak, tu dois suivre mes règles ! » Poussant vivement sa chaise à l’aide de son pied, le brun se rapprocha de Luka qui était resté tranquillement assis. « Tu ne mérites pas d’être un Karachev. Tu es faible, médiocre, un moins que rien qui est venu se réfugier en Angleterre par facilité. Tu n’en as pas marre de jouer la pute auprès de ces anglais ? Je suis sur que tu adores ça. » Les traits de l’oncle de Novak se défaisaient à mesure qu’il entendait son neveu parler. Lui qui avait connu le jeune homme si doux, si délicat et tendre, il ne comprenait pas ce qui était en train de se produire. Ni même ce qui avait bien pu arriver à son neveu. Ne supportant pas d’être traité ainsi par un gamin de douze ans, le dernier adulte de la famille Karachev écrasa violemment sa main sur la joue de Novak. Un léger sourire aux lèvres, l’adolescent regardait son oncle Luka cet air malsain au visage qu’il lui offrira toujours à partir de cet instant. Sa voix était froide, mesurée, le brun savait que ça allait arrivé, il savait qu’il avait raison et que ce n’était qu’une question de temps : « Tu perdras ta main pour cet affront… Je m’occuperais de rendre à cette famille son faste d’antan seul et tu me supplieras de t’épargner cher oncle... Les membres peuvent disparaître, mais la meute doit survivre. » Passant son index sur la zone enflammée de sa joue qui venait d’être touchée, Novak offrit un sourire angélique, mais plein de mauvaises intentions, à son oncle avant de partir vers sa chambre. Plus rien ne serait jamais pareil, il n’était plus possible de revenir en arrière.

The brightest light casts the darkest shadow

Malgré son jeune âge, Novak avait une voie toute tracée. Il savait à quoi il était destiné et ce qu’il devrait faire pour l’atteindre. Peu importait les sacrifices, les contretemps et même ces détails insignifiants qui pouvaient l’irriter au plus haut point. Sa venue à Poudlard était une épine dans son pied qu’il ne pouvait retirer. Il se devait de rester discret, de ne pas se faire remarquer et d’attendre son heure, chose compliqué pour le brun. « Oncle Luka ne veut rien entendre Novak, j’ai essayé de lui en parler. » Toisant son frère, le benjamin des Karachev jaugeait la situation. Il ne pouvait pas faire une scène en public, encore moi au milieu d’un des couloirs de Poudlard alors même qu’il faisait de son mieux pour être une ombre dans l’enceinte de ces murs. Offrant un sourire suintant de mauvaises intentions, Novak attrapa Nikolaï par la nuque avant de le forcer à le suivre. Pressant le pas pour que personne ne les remarque, une fois arrivé dans les toilettes des garçons il lâcha son grand frère s’assurant que personne ne se trouvait dans la pièce.  « Je ne suis pas sur que tu comprennes vraiment frangin. Luka doit nous laisser retourner en Russie. Maintenant ! » Nikolaï n’avait jamais compris les lubies de son frère, ni même ce qui avait bien transformer un petit garçon joueur et tendre en cet être froid et effrayant. Incapable d’offrir à Novak la réponse qu’il attendait, le plus âgé de la famille Karachev haussa les épaules pantois. Il savait que ça n’allait pas suffire à son frangin, il savait que ce dernier allait s’énerver, mais qu’y pouvait il ? Il ne pouvait obliger Luka à faire ce qu’il désirait, il n’avait aucun pouvoir à ce niveau là, mais son petit frère ne semblait pas vouloir le comprendre. « Je sais que tu n’aimes pas Poudlard, mais on est pas trop mal ici. A vrai dire, j’aime plutôt le château et puis je suis sur que si tu essayes de te faire des amis tu… » Nikolaï n’eu pas le temps d’achever sa phrase que déjà son frère l’avait attrapé par le col pour le plaquer contre un mur. Il connaissait bien le regard dément que Novak lui jetait à cet instant. Il savait que son frère pouvait se montrer extrêmement violent, impitoyable et buté lorsqu’il avait une idée en tête. Il était juste étonné car jusqu’à présent aucun éclat de colère de la part de son frangin ne lui avait été destiné. « Est-ce que je suis le seul doté d’un peu d’intelligence dans cette famille ?! Je m’en fou de Poudlard, je m’en fou de ces anglais à la con et du fait qu’on soit obligé d’étudier ici ! Nous devons absolument rentrer chez nous ! » La voix forte et décidé du brun semblait se fêler par moment alors que son accent russe prononcé se faisait clairement entendre. Le brun avait une idée derrière la tête. Nikolaï ne savait pas de quoi il s’agissait, jamais son frère ne l’avait laissé dans la confidence. Novak lacha finalement son frangin, passant délicatement ses mains sur la chemise de son ainé afin de la rendre moins chiffonnée. Autant ses éclats de colère pouvait être impressionnants, autant ceux-ci pouvaient être transitoire, passager et tellement éphémère que ça en était troublant. « Je me suis résigné à la pénible tâche de devoir passer mes prochaines années dans ce taudis qu’est Poudlard. C’est bon, je l’accepte, même si je ne le fais pas avec autant de joie que toi Nikolaï. Toutefois, nous devons récupérer nos affaires, les biens que nous avons hérités et qui sont notre, les trésors familiaux et les secrets qu’ils renferment. » Le frère de Novak ne comprenait pas véritablement où ce dernier voulait en venir. Il ne savait rien du sort que leur famille avait jusqu’alors transmise de génération en génération. Il connaissait à peine l’histoire familiale si ce n’était les contes que sa mère aimait leur raconter tard le soir. Ce qui dépattait franchement le plus jeune des deux Karachev, comment était il censé obtenir quoique ce soit avec l’aide de cet idiot ? Pincant l’arrête de son nez, légèrement irrité, le brun reprit plus calmement encore de nombreux élans russes dans sa voix : « Notre famille était influente pour une raison et cette raison est quelque part dans un grimoire à la maison, pas chez l’oncle Luka, mais chez nous en Russie. Nous devons mettre la main sur ce manuscrit et prendre la place qui est notre. » Lorsqu’il disait nous, bien entendu Novak ne pensait qu’à lui. Il ne jugeait sincèrement pas Nikolaï de recevoir le cadeau si précieux que leur famille avait offerte de génération en génération. Il voulait le savoir pour lui seul et uniquement lui. « Je ne comprends pas où tu veux en venir, nous avons une belle vie. Certes, nous ne faisons pas partie des slaves les plus influents de Russie, mais qui s’en soucie ? » Levant les yeux au ciel, Novak ne pu se retenir. Avec une rapidité sans pareille, il attrapa la nuque de son frère avant de tirer ce dernier jusqu’au lavabo. Sans aucune hésitation, sans même ciller, avec une poigne de fer il écrasa le visage de son frère contre le lavabo. Un léger couinement s’échappa de la gorge de Nikolaï alors que le nez de ce dernier venait de se briser contre la faïence. A quatre pattes au sol, l’ainé Karachev semblait piteux, tenant son nez en sang alors qu’il ne comprenait pas ce qui venait de se produire, ni pourquoi. Posant un genou à terre, un large sourire étirait les lèvres de Novak. « Vu que tu ne sembles pas doué pour la réflexion, à partir de maintenant je réfléchis et tu agis. D’accord frangin ? » Donnant une légère tape amicale sur l’épaule de son frère, il se releva tranquillement. « D’ailleurs, il y a une jeune fille que j’aimerais que tu rencontres, tu me ferais ce plaisir ? » Les yeux posés sur son petit frère, ou plutôt la bête sans cœur qui avait remplacé ce dernier, Nikolaï se tenait toujours le nez en sang. « Est-ce que j’ai le choix ? » Un rire cristallin s’échappa des lèvres de Novak alors qu’il enfonçait ses mains dans ses poches : « On dirait que tu comprends vite. Avant qu’on en rediscute va un peu à l’infirmerie. Tu n’es vraiment pas doué lorsqu’il s’agit de mettre un pied devant l’autre, quelle maladresse grand frère ! »

Some infinities are bigger than other infinities

Toujours mesuré dans ses mouvements, toujours certains de quel allait être son prochain coup, le brun était trop consciencieux pour laisser cette vie guidée par le hasard. Il ne pouvait se permettre un autre échec. Il ne pouvait remettre sa destinée entre les mains inconstantes de la vie. A partir de l’instant où il s’en était rendu compte le brun n’avait eu de cesse de planifier les choses, prévoir ce qui allait se produire ensuite. Novak avait été pris par surprise cette fois, cette unique fois. Dos au mur, pareil à une bête acculé, le brun ne voulait qu’une chose et c’était fuir. Il faisait pourtant face à la jeune femme, cette reproduction de l’être qu’il avait autrefois aimé. Cette douce torture lui vrillait le corps. Il pouvait sentir la belle s’infiltrer dans ses veines, dans son cerveau et malgré le plaisir que ça lui  procurait il se devait d’arrêter ça, reprendre le contrôle. Il ne voulait pas la voir. Il ne désirait pas lui parler, pas comme ça, pas maintenant. Tout était si bien calculé, tout était prévu. Pourtant, elle était là,  proche, trop proche. S’agenouillant vivement, Novak récupéra les livres de la belle avant même qu’elle ne puisse esquisser un mouvement. S’afférant à ramasser les affaires de la belle le plus vite possible, en un instant il se redressait pour lui tendre les vieux manuscrits lui appartenant. « Je ne t’avais pas vu, excuses moi. » Dit il avec un accent anglais parfaitement maitrisé alors que les yeux de la belle le scrutaient comme s’il était une friandise. Jamais il n’avait vu de pareilles expressions traverser ce visage angélique qu’il connaissait tant. Ca le troublait fortement au plus profond de son être, il pouvait presque en sentir ses fondations trembler alors que la bête au fond de lui hurlait à la lune, au soleil, à n’importe quel astre ou divinité. Se hatant, Novak ne souhaitait qu’une chose, être loin de cet endroit, loin de la belle, loin de ses souvenirs et de cette vieille blessure qui n’avait jamais cicatrisée. Il était sur le point de faire un pas lorsqu’elle posa sa main sur son avant bras. Troublé par ce contact trop naturel, il hésita une seconde de trop, laissant à la jeune femme l’opportunité de le retenir en se déplaçant légèrement pour lui barrer la route. C’était une bataille perdue d’avance et déjà il se perdait dans la mer chocolatée de son regard. Le russe remarqua à peine que les lèvres de la belle se mouvaient trop absorbé par la contemplation de son visage. Malgré lui, malgré toutes les barrières qu’il avait bien pu ériger, malgré les années de préparation qu’il avait bien pu prendre, malgré tous ses efforts il se sentait complètement à nu. Perdu face à cette jeune femme qui avait hanté sa vie passé, pour laquelle il avait donné tout son temps, presque donné sa vie, c’était un fantôme avec lequel il n’avait pas envie de se battre. Pas maintenant, pas comme ça, il devait se préparer avant, trouver un angle d’attaque. « Est-ce que tu m’as écouté ? » Sortant de ses pensées, le brun posa un regard moins rêveur sur la jeune femme avant de répliquer : « Je dois admettre que j’étais déconnecté l’espace d’un instant.  » Tachant de sourire, Novak fit un pas en arrière afin de rompre le contact physique les unissant. Une fois la main de la belle inconnue plus en contact avec sa peau tout était soudainement plus clair. Ce qu’il devait faire, ce qu’il n’aurait pas du faire. Libéré de ce contact, du poids de leurs années partagées, le brun pouvait réfléchir clairement, être à nouveau lui-même, froid, distant, réfléchit et consciencieux. A croire qu’elle avait une emprise sur lui, comme si elle exerçait une pression sur son crane et son cerveau qui l’embrouillait. Il ne pouvait pas se permettre ce genre de faiblesse, peu importait si en lui une bête sans âge s’agitait. Peu importait si les désirs d’antan lui revenaient pas vagues, lui rappelant à quel point cette brulure qu’il ressentait à son contact lui avait manqué. « Ca ne m’étonne pas vraiment d’un des frères Karachev… Ton prénom c’est bien Novak, n’est-ce pas ? Nikolaï m’a déjà parlé de toi, mais vu que je ne t’ai jamais vu que de loin lorsque tu es avec lui, je n’ai pas vraiment bien enregistrée l’information. » Un léger sourire amusé étira les lèvres de Novak alors qu’il croisait ses bras contre son torse. « C’est bien ça et tu es ? » Un sourire amusé étira les lèvres de la jeune femme alors que le sorcier ne pouvait s’empêcher de la transpercer du regard. Elle était la même, elle avait le même teint, le même regard profond et envoûtant. Sa coupe de cheveux était différente mais il s’agissait surement de la mode de cette époque, le reste était inchangé. Ses traits délicats étaient tout aussi prompt à le hanter et son toucher était un feu qu’il ne pouvait éteindre, raviver de vieux souvenirs éteints le tuait mais il ne se serait éviter cette douleur  pour rien au monde. Il n’y pouvait rien, ses yeux glissaient inlassablement sur les traits de son visage, descendant jusqu’à sa nuque nacrée avant de remonter se perdre dans son regard.  Il  ne pouvait détourner les yeux, il ne pouvait regarder ailleurs, il ne pouvait cesser de la dévorer du regard avec envie, douleur et regrets. « Zola… » « Tu portes le nom d’un auteur moldu, c’est… peu courant. » Tenta t’il de dire en gardant son sérieux bien qu’un léger sourire menaçait d’apparaître sur ses lèvres étirées à leur paroxysme. Un rire sincère éclata dans la gorge de la jeune femme alors qu’elle fixait le brun avec beaucoup d’amusement. Elle était belle comme ça, ses cheveux légèrement ondulés encadrant son visage, une lueur de malice dans le regard et ce sourire qui invitait à la damnation. En une seconde, le jeune Karachev se retrouva dans le passé, baguette à la main, la belle sous le bras à défendre leurs vies, tenter de sauver la chose la plus cher qu’il lui restait. La chose la plus cher qu’il ait jamais garder entre ses doigts sans la briser. Il pouvait se perdre dans le regard de Yulia pendant des heures, y mourir noyer avant de retrouver le rivage tout comme il pouvait se perdre dans les prunelles chocolatées d’Zola. « Tu fais exprès d’avoir l’air extrêmement flippant ou c’est naturel ? On dirait que tu viens de voir un fantôme. » Fronçant ses sourcils, Novak détourna les yeux un instant afin de reprendre contenance. Il s’était perdu une seconde de trop, laissant les images embrumés son crâne, le détourner de l’instant présent. Passant une main dans ses cheveux, les ébouriffant légèrement au passage, le brun offrit un sourire sincère à Zola avant de lui répondre lentement : « Désolé, c’est juste que tu ressembles extrêmement à une fille que j’ai connue. C’est troublant. » Comme c’était rarement le cas, le brun avait été drôlement sincère. Oui, il avait l’impression de faire face à un fantôme de son passé, une fille qu’il avait drôlement aimé sans jamais lui avouer. Ça le chamboulait. Il se sentait gauche, maladroit à la dévorer des yeux comme ça, mais il ne pouvait s’en empêcher. S’il s’était laissé aller, s’il s’était laissé prendre par ce raz-de-marée de sentiments qui ne demandait qu’à le submerger il se serait jeté sur la belle Peu importait qu’elle ne se souvienne pas, peu importait qu’elle ne fut pas la même femme. Peu importait tant qu’il pouvait la serrer dans ses bras juste une seconde, lui avouer tout ce qu’il avait gardé pour lui car à l’époque il ne pouvait pas, car ce n’était pas le moment, car ils ne portaient pas les bons noms, car ça allait contre les conventions. Il en rêvait. Il aurait tant aimé pouvoir faire ça, mais comme toujours, quelque chose retenait Novak. La réalité, cette réalité était différente de celle de son passée, de la réalité de Rurik. Il ne devait pas l’oublier, il ne pouvait pas l’oublier. « En voyant l’air que tu as sur le visage, j’imagine qu’il s’agissait d’une petite amie. » La clairvoyance dont pouvait faire preuve Zola était troublante. Après avoir passé une vie entière à cacher ses sentiments au double de cette jeune femme sans qu’elle ne s’en rende compte, voir le même visage, les mêmes traits, la même bouche déclamer haut et fort cette évidence le choquait presque. Jetant un regard fuyant sur tout ce qui n’était pas la belle, le sol, les murs, les tableaux, Novak tenta de ne pas paraître trop gêné, même si au fond il l’était énormément. Chez les Karachev la pudeur était une chose parfaitement normale, surtout lorsqu’il s’agissait de sentiments. « Pas exactement, pas du tout en fait… C’est plutôt compliqué et j’étais déjà en retard avant de te bousculer, je dois vraiment y aller. » « Mais je veux savoir la fin de l’histoire, elle me ressemblait comment ? » Se souvenir de Yulia réchauffait légèrement le cœur de Novak, c’était une part de son passé qui ne lui imposait pas un poids sur les épaules. Il n’avait pas à avoir honte de cette partie de son ancienne vie, il n’avait pas honte de Rurik lorsqu’il pensait à cette jeune femme. Non, quand il y pensait il se remémorait des souvenirs doux et délicats, un temps d’innocence oublié. Faisant quelques pas, le brun se retourna tout en continuant à marcher à reculons : « Elle était presque aussi belle que toi, mais j’imagine que ça ne doit pas t’étonner. » C’est sur un sourire mince mais rayonnant de la belle qu’il se retourna, pressant le pas pour s’éloigner le plus vite possible de la belle.

So show me family all the blood that I would bleed

Recroquevillé sur lui-même, incapable de se souvenir comment il était arrivé là, seulement vêtu d’un pantalon de pyjama, Novak ne remarqua même pas que la température avait subitement augmentée suite au levé du soleil. Son regard était dément, ses traits tirés donnaient à son visage un air bestiale alors que ses muscles tendus le figeaient dans une position peu naturel, à croire qu’il était une statue. Bien qu’immobile, on pouvait lire dans son regard qu’au fond de son crâne quelque chose était en train de se produire. Prisonnier de son corps, prisonnier de son passé, le jeune russe n’arrivait pas à sortir de ce cauchemar éveillé. Était-il dans la réalité ou était-il en train de rêver ? Quand est-ce que ce cauchemar allait cesser ? Quand est-ce que Rurik allait le laisser tranquille, quand est-ce que l’enfant en lui allait pouvoir s’éveiller, arrêter de pleurer ?  Prostré dans son mutisme, incapable de faire un mouvement, il ne se rendait même plus compte de ses ongles qui s’étaient progressivement incrusté dans sa peau lui ouvrant les paumes. Du sang coulait de ses mains, mais il était perdu trop loin de là pour s’en rendre compte. Il était là et pourtant son esprit était à des milliers de kilomètres, à des centaines d’années de là. Le jeune Karachev faisait de son mieux pour bouger, sortir un son de sa gorge, se déplacer, mais il était figé, prostré dans cette position. Incapable d’émettre le moindre son, de faire le moindre bruit il était prisonnier de son propre corps, de son propre esprit qui lui jouait des tours. Il n’avait pas la moindre idée de ce qui s’était passé durant la nuit, ni même de comment il avait pu atteindre la volière. Sa nuit avait été agité, son crâne lui avait donné l’impression qu’il allait exploser alors que des souvenirs se traçaient un chemin jusqu’à ses paupières pour qu’il puisse les revivre. Virulent, impétueux, les souvenirs de la vie de Rurik était un fardeau que Novak avait parfois du mal à porter. Il pouvait sentir, toucher, gouter ce que son double passé avait vécu, c’était si vrai, si perturbant qu’il pouvait parfois confondre le présent et le passé. Était il Rurik ou Novak ? Comment différencier ce qui était et ce qui est ? Comment se rappeler de ce qui s’était produit la nuit passé alors qu’il était perdu au pays des songes, ces songes plus vrais que nature qui vous transportaient des siècles auparavant ? « Hey… Ca va ? T’as l’air… étrange. » Levant ses yeux voilé vers la personne qui venait de l’accoster Novak avait l’impression de voir à travers. A croire que ses yeux ne s’attardaient pas sur l’être lui faisant face, à croire qu’il était véritablement à des milliers de kilomètres de là. Malgré lui, sans savoir ce qu’il faisait, le brun réussit à dire la seule chose qu’il avait en tête : « Необходимо защищать семейство.* » La personne lui faisant face fronça les sourcils, ne comprenant certainement pas le russe. Quant à Novak, il était toujours immobile, le regard froid et distant alors que toujours figé le brun semblait perdu. « Tu t’es blessé, on devrait rentrer, les cours vont pas tarder à commencer en plus. » « Необходимо защищать семейство.* » Répéta t’il encore une fois alors qu’il se faisait dévisager. Lorsque l’inconnu posa sa main sur l’épaule du jeune russe ce dernier eu un mouvement de recule. Ses yeux effrayés se posèrent sur ce qui l’entourait. Sorti de sa transe, le brun revenait durement à la réalité, prenant compte de l’endroit où il se trouvait, de la tenue dans laquelle il était, dans l’état dans lequel il était. Reprenant contenance en un instant, il n’eu aucun mal à remettre son masque de froideur et d’indifférence. « C’est bon, je sais m’occuper de moi-même. » Souffla t’il en se redressant vivement. « Mais… » Ne prêtant aucune attention à cet autre élève, Novak tacha de disparaître le plus rapidement possible. Il se rappelait clairement de ce qu’il avait vu, revécu. Dans ces rares moments, ceux où des visions, des rêves d’un réalisme sans pareil le prenaient, le brun perdait entièrement le contrôle de lui-même. A croire qu’une puissance plus forte que lui sous son crâne le débranchait, lui prenant le contrôle de son corps le temps qu’il fallait avant de le laisser revenir à lui. Il détestait cet état de faiblesse dans lequel ça le mettait, il haïssait ça mais ne pouvait pas lutter contre. Heureusement ça n’était arrivé qu’à de rares reprises depuis son enfance. Il ne pouvait pas se permettre d’être ainsi hors de contrôle, il avait trop à perdre pour se le permettre.

* Il est nécessaire de protéger la famille

I want to leave a mark but the marks humans leave are too often scars

Novak ne servait que ses propres intérêts et ceux de la cause slave. Malgré sa forte participation dans la guilde du Pouvoir des Cinq, le jeune homme était toujours guidé par son intérêt, l’intérêt de sa famille. Il savait ce que cette guilde pouvait lui apporter, ce que Viola et les autres membres pouvaient lui apporter. Il savait aussi que pour duper le monde autour de lui il devait avoir toutes les cartes en mains et ne surtout rien laisser au hasard. Les choses étaient très claires pour le russe, il avançait une étape à la fois. Le tout de manière consciencieuse et en prenant son temps. Il ne pouvait pas tout faire capoter maintenant, il y avait trop en jeu pour qu’il puisse laisser quoique ce soit sous le joug du hasard. C’était une vie compliquée à gérer de toujours être sur le qui vive, essayer d’avoir un pas d’avance sur tous les autres concurrent tout en tout en suivant le courant. Même s’il avait eu une vie totalement différente de celle de Rurik, Novak partageait ses idéaux et son amour de la cause de Freya Romanov. Il souhaitait son retour autant pour la cause slave que pour le bien être de sa famille, si elle voyait à quel point les Karachev avait été fidèle, sans aucun doute leur rendrait elle la place qu’ils méritent. Il n’en doutait pas, en attendant sa vie était un mensonge. Une pièce de théâtre dans laquelle il s’évertuait à jouer sa meilleure prestation. Ca lui arrivait de trouver ça éreintant, de s’éloigner un peu de l’école, s’allonger sur l’herbe tendre d’un coin plus reculé du parc afin de pouvoir être seul avec lui-même. Dans ces rares moments il tombait le masque, il pouvait se reposer enfin. « Je l’ai ! Je l’ai reçu aujourd’hui ! » Posant les yeux sur son frère, Novak jaugea du regard le manuscrit qu’il avait entre les mains. En un instant il était sur ses pieds, tenant le vieux livre usé. « Tu en es sur ? » Ouvrant l’ouvrage usagé, Novak lu les premières pages se butant à des phrases presque incompréhensibles. Il ne lui fallu pas plus de trois lignes pour comprendre d’où venait le problème. « C’est du russe ancien, j’ai pas compris grand-chose, mais je suis sur que si on y travaillait on pourrait le traduire. » Un léger sourire amusé étira les lèvres de Novak qui referma le bouquin vivement. « Ce bouquin ne sert à rien ! Ce n’est rien de plus qu’un vieux grimoire de recettes de grand-mère que oncle Luka t’a donné pour que tu arrêtes de l’ennuyer. C’est clair qu’il ne veut pas qu’on renoue avec les racines de notre famille ! » La voix emprunte de colère et de regret qu’utilisa le jeune Karachev sonnait affreusement juste. Tant et si bien que son frère goba la nouvelle sans ciller. Il ne se doutait pas une seule seconde que son petit frère s’arrangeait juste pour le doubler, récupérer le sort familial leur permettant de nouer brièvement un lien télépathique avec l’animal de leur choix. « Tu es sur ? Je pense sincèrement qu’on devrait traduire cet ouvrage pour en savoir plus parce que… » Sans hésiter, Novak écrasa son poings dans l’estomac de son ainé, ce dernier se tordit de douleur sous le coup. « Quand vas-tu comprendre que je suis celui qui réfléchit pendant que tu exécutes mes instructions ? On pourrait s’éviter tant de troubles si tu voulais bien m’écouter pour une fois. » Sans hésitation, sans pincement au cœur, sans remords le brun écrasa son pied droit sur l’estomac de son frangin alors que ce dernier se retrouvait allongé à même le sol à moitié sonné. Un cri déchira l’air alors que Novak s’apprêtait à continuer ce qu’il considérait comme une piqure de rappel nécessaire pour son frère. « ARRÊTE ! » Levant les yeux au ciel, le brun se retourna pour apercevoir Zola se précipiter vers eux en laissant ses livres de cours derrière elle. « Laisse le ! Et retournes donc faire ce que tu étais en train de faire. » Souffla t’il sans même daigner un peu hausser le ton de sa voix. « Tu es complètement cinglé ! Tu lui as peut-être fêlé une côte ou autre chose ! » Levant les yeux au ciel, Novak fourra sa main droite dans sa poche tout en poussant un léger soupire. Fière et impétueuse, la blonde se redressa pour lui faire fasse, pressant son index contre le torse du jeune russe. « Tu es complètement débile ou il te manque une case !? » Dit elle en élevant la voix. Daignant poser ses yeux sur la jeune femme, il lui attrapa le poignet pour qu’elle arrête de stupidement le pointer du doigt. Tordant légèrement le poignet de la belle, il s’approcha vivement de cette dernière. Trop près pour son cœur tordu qui manqua un battement. Comme toujours lorsqu’il était passablement énervé, son accent russe grondait au plus profond de sa gorge alors que ses mots étaient tranchants comme des lames de rassoir. « Tu vas apprendre que quand je te demande gentiment de faire quelque chose il vaut mieux pour le bien de tout le monde que tu le fasses. » Les yeux de Zola était légèrement humide à cause de la douleur qu’elle ressentait dans son poignet, mais Novak savait qu’il y avait quelque chose d’autre derrière ce regard troublé. Il pouvait sentir à quel point leurs corps étaient attirés l’un par l’autre alors même qu’il résistait pour lutter contre cette attraction. Lâchant la jeune femme, il lui offrit un léger sourire avant de très simplement récupérer ses affaires et s’en aller. Le tout avec cette indifférence et distance froide dont pouvait faire preuve les Karachev en se donnant un air supérieur.


Dernière édition par Novak Karachev le Jeu 23 Jan - 20:32, édité 15 fois
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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 17:06

MOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII(...)IIIIIIIIIIIII

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S'il est sang pur j'ai déjà deux idées  darkness becomes me (novak) 916266864 darkness becomes me (novak) 295353607 
REBIEEEEEEEEEEEEENVENUUUUUUUUUUUE MON CAVAAAAAAAAAAAAAALIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIER.
bon tu connais la maison, besoin d'un conseil ou d'une léchouille tu mpottes hein  darkness becomes me (novak) 677674234 darkness becomes me (novak) 3952669950 tongue 
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Novak Karachev
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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 17:16

Je dois admettre que tu es une maitresse dans l'art de la bienvenue  darkness becomes me (novak) 2592450188 darkness becomes me (novak) 1802134604 crazy in love tongue 
Cavalier forever oueshhhhhh  darkness becomes me (novak) 3134608433 darkness becomes me (novak) 3982447384 
En effet il est sang pur, va falloir qu'on en discute  darkness becomes me (novak) 1745450932 darkness becomes me (novak) 972262311 
J'aime les léchouilles  darkness becomes me (novak) 981630123 darkness becomes me (novak) 2663297705 
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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 18:22

HAAAAN Rohan darkness becomes me (novak) 981630123
Rewelcome ! Je cherche des idées mais... à part le fait que Ciaràn peut pas le blairer justement parce qu'il est sadique et violent j'vois pas darkness becomes me (novak) 295353607
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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 19:35

RE BIEN LA VENUE darkness becomes me (novak) 981630123 darkness becomes me (novak) 981630123 omg j'ai pas d'idées qui me viennent là tout de suite darkness becomes me (novak) 916266864
anyway bonne chance pour ta fiche (très bon choix d'avatar darkness becomes me (novak) 3952669950 )
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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 19:56

Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiii  darkness becomes me (novak) 981630123 darkness becomes me (novak) 981630123 darkness becomes me (novak) 981630123 
Même si vous avez pas d'idée, je vous aimeuuuhhhhh  crazy in love darkness becomes me (novak) 2663297705   darkness becomes me (novak) 2592450188 darkness becomes me (novak) 3701405237 
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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 20:03

(tu devrais m'aimer plus moi parce que j'en ai just saying  darkness becomes me (novak) 3952669950 darkness becomes me (novak) 916266864 )
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Novak Karachev
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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 20:09

V. Ēchṓ Laertiadis a écrit:
(tu devrais m'aimer plus moi parce que j'en ai just saying  darkness becomes me (novak) 3952669950 darkness becomes me (novak) 916266864 )

Non, mais toi tout le monde sait que je t'aime à la folie, j'ai même pas besoin de le dire  darkness becomes me (novak) 2663297705 darkness becomes me (novak) 836174287 crazy in love darkness becomes me (novak) 295353607 
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Elyssin H-V. Rosenthal
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AMORTENTIA : A gauche.
PATRONUS : Une Panthère.
PARTICULARITE(S) : Semi-harpie.

Elyssin H-V. Rosenthal
It's after that we lost everything that we are free to do anything.

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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 20:25

Rewelcome  crazy in love crazy in love T'as besoin d'amis bad boy ? Un sadique violent, ça doit pouvoir être drôle  darkness becomes me (novak) 1348386387 
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Ulysse G. Knight
PARCHEMINS : 374
AMORTENTIA : une jolie serdaigle un peu loufoque, mais à laquelle il ne peut résister.
PATRONUS : aigle royal.
PARTICULARITE(S) : préfet de serpentard ; gardien de l'équipe de quidditch des verts ; membre des baguettes frétillantes ; grand amateur de rapaces ; chevalier à ses heures perdues.

Ulysse G. Knight
FRANKLY MY DEAR, I DON'T GIVE A DAMN.


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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptySam 18 Jan - 23:56

Je te baise une fois encore  darkness becomes me (novak) 1467679211 darkness becomes me (novak) 1467679211 darkness becomes me (novak) 1467679211 
ton personnage promet tellement darkness becomes me (novak) 388342071
il nous faudra des liens avec ulysse & clove, surtout que même année même maison, hein, ahah darkness becomes me (novak) 3265981769
bon courage pour ta fiche  darkness becomes me (novak) 4049476019 
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Perceval J. Rosier
PARCHEMINS : 131
AMORTENTIA : il le gueule tellement sur tous les toits que même le barman des trois balais le sait. cordélia.
PATRONUS : un phoenix. eh ouais mec, tu peux pas test.
PARTICULARITE(S) : capitaine & attrapeur de l'équipe des poufsouffles. / mister poudlard. / membre des cœurs en fête.

Perceval J. Rosier
I'LL WIN YOU WITH MY RAINBOW KISSES AND UNICORNS STICKERS.


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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptyDim 19 Jan - 12:23

rebienvenuuuue  darkness becomes me (novak) 1626129382 
le perso a l'air d'être géant, moi aussi j'vais vouloir un lien  darkness becomes me (novak) 981630123 darkness becomes me (novak) 981630123 
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Invité
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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptyDim 19 Jan - 12:27

omg c'est la folie des DC ici darkness becomes me (novak) 4049476019 
rebienvenue alors  darkness becomes me (novak) 388342071 
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Novak Karachev
AVATAR : Harvey Newton Haydon
PARCHEMINS : 38
PARTICULARITE(S) : Possède un sort lui permettant de créer un contact avec le loup de son choix.

Novak Karachev
If you can't convince them, confuse them.

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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptyDim 19 Jan - 12:39

Merci les gars, je vous aime bande de fou  crazy in love darkness becomes me (novak) 1467679211 darkness becomes me (novak) 3952669950 

J'espère que mon perso va gérer autant que vous le dites  darkness becomes me (novak) 1023119899 darkness becomes me (novak) 981630123 darkness becomes me (novak) 3183081360 darkness becomes me (novak) 972262311 
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A.V. Diederick
PARCHEMINS : 599
AMORTENTIA : Inconnue
PATRONUS : Chien
PARTICULARITE(S) : Loup-garou

A.V. Diederick
There's something wolfish about him. Not in a sexy way, but in an I’ll-eat-your-grandmother way.


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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptyLun 20 Jan - 0:11

JE VEUX ABSOLUMENT UN LIEN AVEC CETTE MERVEILLE darkness becomes me (novak) 981630123
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Novak Karachev
AVATAR : Harvey Newton Haydon
PARCHEMINS : 38
PARTICULARITE(S) : Possède un sort lui permettant de créer un contact avec le loup de son choix.

Novak Karachev
If you can't convince them, confuse them.

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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptyLun 20 Jan - 0:21

Avec plaisir  darkness becomes me (novak) 981630123 darkness becomes me (novak) 2663297705 En plus, ils ont un certain nombre de points communs  darkness becomes me (novak) 3265981769  darkness becomes me (novak) 3952669950  darkness becomes me (novak) 981630123 
Va absolument nous falloir un truc de dingue  darkness becomes me (novak) 1276036350 
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H. Cercei Stonem
PARCHEMINS : 278
AMORTENTIA : COOOOOOORDELIA (achille aussi, mais cordélia quoi.)
PATRONUS : un cygne.
PARTICULARITE(S) : badass.

H. Cercei Stonem
DARK SISSI, BITCH.


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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptyLun 20 Jan - 19:03

LE DC DE FOU AVEC SON HISTOIRE DE GUEDIN.  darkness becomes me (novak) 388342071 darkness becomes me (novak) 388342071 trop de bogossitude dans tes idées, genre vraiment, novak c'est de la bombe.  darkness becomes me (novak) 1511892908 j'ai hâte de lire ta fiche dans son ensemble.  darkness becomes me (novak) 3183675940 
rebienvenue parmi nous et bonne continuation pour ta fiche.  darkness becomes me (novak) 1406543855 darkness becomes me (novak) 1406543855
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Novak Karachev
AVATAR : Harvey Newton Haydon
PARCHEMINS : 38
PARTICULARITE(S) : Possède un sort lui permettant de créer un contact avec le loup de son choix.

Novak Karachev
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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptyLun 20 Jan - 19:21

Je vais faire de mon mieux pour qu'il soit aussi fou que ce que tu penses histoire qu'il soit à la hauteur des attentes  darkness becomes me (novak) 2663297705 darkness becomes me (novak) 981630123 

Merci Cercei  darkness becomes me (novak) 3183081360 darkness becomes me (novak) 972262311 
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Daegan Greengrass
AVATAR : crystal reed
PARCHEMINS : 159
AMORTENTIA : rohan.
PATRONUS : un renard
PARTICULARITE(S) : elle est particulièrement douée en enchantements et sortlièges

Daegan Greengrass
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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptyDim 26 Jan - 13:10

rebienvenue roro darkness becomes me (novak) 836174287 toujours aussi seksy  darkness becomes me (novak) 1348386387 
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Novak Karachev
AVATAR : Harvey Newton Haydon
PARCHEMINS : 38
PARTICULARITE(S) : Possède un sort lui permettant de créer un contact avec le loup de son choix.

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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptyDim 26 Jan - 13:36

Dada d'amour  darkness becomes me (novak) 2663297705 darkness becomes me (novak) 981630123 
Merci  darkness becomes me (novak) 3952669950 darkness becomes me (novak) 3265981769 
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V. Ēchṓ Laertiadis
AVATAR : ∞ emilia (lovely) clarke.
PARCHEMINS : 935
AMORTENTIA : ∞ noah ; je m'enivre à deviner ton étoile au ciel, ton sourire au bord des larmes.
PATRONUS : ∞ dragon.
PARTICULARITE(S) : ∞ dragonnière (au don endormi) | tête de turc des autres élèves | bizarre, vraiment très bizarre | membre des licornes de l'arc-en-ciel.

V. Ēchṓ Laertiadis
she's like the wind.


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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptyLun 27 Jan - 16:23

OUW LE SALOPIAUD  darkness becomes me (novak) 836174287 darkness becomes me (novak) 836174287 darkness becomes me (novak) 836174287 darkness becomes me (novak) 836174287 
aooooooooon j'ai kiffé lire ta fiche elle était super bien écrite  darkness becomes me (novak) 972262311 darkness becomes me (novak) 972262311 darkness becomes me (novak) 972262311 
On voit tout le travail que tu as fait sur le perso c'est super cool  darkness becomes me (novak) 972262311 darkness becomes me (novak) 972262311 
Et ZOLAAAAAAA  darkness becomes me (novak) 972262311 darkness becomes me (novak) 972262311 je l'aime déjà cette petite  darkness becomes me (novak) 1406543855 darkness becomes me (novak) 1406543855 
C'est un personnage super intéressant en tout cas  darkness becomes me (novak) 388342071 
J'aime parce que même si c'est un vilain, il a plein de points communs avec Cordélia  darkness becomes me (novak) 388342071 darkness becomes me (novak) 388342071 ça prouve qu'il est pas manichéen et qu'il a de la profondeur et tout  darkness becomes me (novak) 388342071 darkness becomes me (novak) 388342071 darkness becomes me (novak) 388342071  (ce sont les gros excités du cours d'histoire de la magie, elle les séche pour le coup tant ça l'énerve darkness becomes me (novak) 682665979 )
En tout cas bien joué mon CAVALIER  darkness becomes me (novak) 388342071 darkness becomes me (novak) 388342071 
Je te valide avec plaiiiiiiiiisir  darkness becomes me (novak) 972262311 


bienvenue
Félicitations, petit padawan, tu es officiellement validé ! Toute ta laïfe, t'as attendu que cet instant pas vrai ?  darkness becomes me (novak) 4049476019 Bref, tu fais officiellement partie de la grande famille qu'est Amortentia et on est ravis de te compter parmi nous ! Toutefois, ton inscription (et ton intégration) ne sera que plus complète en faisant les deux-trois trucs obligatoires qui suivent la validation. Pas de soucis, ça dure cinq minutes et après, t'es lâché dans la jungle, bby.  darkness becomes me (novak) 3472734492 
Tout d'abord, il te faudra remplir les registres afin de permettre au staff de savoir qui tu es et ce que tu fais (big brother is watching you.  darkness becomes me (novak) 1023119899 ). N'hésite pas à aller vérifier ça et là si l'équipe administrative a bien fait son job ! Tu peux ensuite aller demander ton rang puis t'es free, bby, il te manque plus que des liens, éventuellement un scénario et des rps ! Entre deux rédactions, n'hésite pas à venir flooder et jouer avec nous ! Et si jamais tu dois partir, passe par les absents, tu serais un amour !
Bref, bienvenue, félicitations, on t'aime, merci.  darkness becomes me (novak) 1122333325  darkness becomes me (novak) 1467679211 
FICHE PAR LOKIDDLES

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MessageSujet: Re: darkness becomes me (novak)   darkness becomes me (novak) EmptyLun 27 Jan - 16:34

Ouwwwww, vilaine flatteuse  darkness becomes me (novak) 1303162559 darkness becomes me (novak) 1303162559 darkness becomes me (novak) 1276036350 
 darkness becomes me (novak) 822517570 darkness becomes me (novak) 822517570  ça me touche ce que tu me dis là  darkness becomes me (novak) 3183081360 
C'est étonnant, t'aime les personnages tordus et un peu bizarre...  darkness becomes me (novak) 682665979 
Vu qu'ils ont plein de points communs, encore plus facile de trouver un lien  darkness becomes me (novak) 1406543855 darkness becomes me (novak) 1745450932  (  darkness becomes me (novak) 682665979 je les imagine trop en train de péter un plomb en cours genre : "noaaaaan WTF ! n'importe quoi ce que vous dites là professeur")
Merci  darkness becomes me (novak) 822517570 darkness becomes me (novak) 1626129382 
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