comment se passe ta scolarité à poudlard ? Mes résultats académiques sont plus que satisfaisants. Ton sec agrémenté d'une touche de lassitude dans la posture comme si la question avait été posée tant de fois qu'elle avait perdu tout son sens et que la réponse n'était plus que mécanique. A vrai dire, c'est une des questions idiotes dont raffole sa mère Allyn et qui parait toujours dépitée lorsqu'Isolde ne s'épanche pas sur la multitude d'amis qu'elle s'est faite (à l'instar de ses deux petits frères, bien plus sociables qu'elle). Et sans failles, Isolde, bien qu'elle ne l'avouerait que sous la torture, sent toujours une pointe de culpabilité naître en elle en voyant le visage soudainement déconfit de sa mère. Chaque année c'est la même routine, chaque été, la même danse recommence. Isolde ne cherche qu'à s'enfermer dans sa chambre ou dans la bibliothèque et sa mère, elle, ne cherche qu'à la pousser à sortir plus, à faire plus d'efforts pour se socialiser et la jeune fille n'a pas le coeur de lui mentionner que par le passé, chaque fois qu'elle s'essayait à rejoindre un groupe, à s'intégrer parmi ses camarades, elle ne récoltait que regards suspicieux et silence, victime de la crainte qui lie son nom de famille à un héritage des plus macabres.
Elle est née Redwyne, elle mourra Redwyne et elle se refuse à en avoir honte, quoiqu'il advienne, quoiqu'on dise de sa famille.
 ta famille ne te manque pas trop, t'as emmené des frères ou des sœurs avec toi ?  Ses parents lui manquent par intermittence, lorsque les souvenirs sont devenus flous après des mois de présence à Poudlard et puis les vacances arrivent et Isolde regrette de ne plus être au chateau, ne serait-ce que pour la tranquillité qui fait cruellement défaut au manoir Redwyne. Ceci étant dit, malgré des différents parfois assez violents, son amour pour sa famille est bel et bien là et peut la pousser à chercher à passer du temps avec ses deux petits frères, quitte à les exaspérer, lorsque la solitude se fait trop lourde, puisqu'ils savent tout aussi bien qu'elle, ce qu'être nés Redwyne veut dire, alors parfois, tout ce qu'elle veut, c'est étudier ou lire en silence en compagnie d'un de ses frères, assise à son côté sur un canapé. N'étant pas à tendance tactile, ce simple contact, cette simple pression, ce simple effleurement d'épaules ou la chaleur de leurs cuisses se touchant suffit à apaiser la tempête faisant rage sous sa peau. Et lors des plus mauvais jours, il arrive qu'elle passe des heures en leur compagnie, sans que le moindre mot soit échangé de sa part, profitant d'un silence paisible et de la sérénité qui en découle.
et les amis ça s'passe comment, t'as des faces de scrout à pétards que tu voudrais bien déglinguer ? Je n'irais pas jusqu'à les qualifier d'amis mais il y a bien quelques personnes qui ont l'air de rechercher ma compagnie, pour une raison qui m'échappe encore. Léonie, Hyacinthe. Il parait que les contraires s'attirent et Isolde s'est retrouvée, malgré elle, entre les deux. S'il lui est difficile de parler d'amitié en ce qui les concerne, c'est parce que parfois, elle jurerait qu'il y a ce petit quelque chose, un je ne sais quoi de plus. (C'est Léonie qui garde sa main sur son avant-bras un peu trop longtemps et qui la retire dans un semblant de caresse, causant un léger frisson au creux de ses reins et une rougeur honteuse empourprant ses joues; c'est Hyacinthe qui envahit son espace comme si c'était la chose la plus naturelle du monde et cette tendance qu'elle a à automatiquement réajuster sa position dans sa direction comme pour lui faire plus de place; c'est son coeur qui se débat comme un démené contre sa cage thoracique, semblant vouloir taire cette distance insurmontable entre leurs corps; c'est les clins d'oeil de la serdaigle, les sourires du gryffondor et son cerveau qui se fait la malle et ses yeux un peu trop brillants, après avoir passé du temps en leur compagnie. Et tant d'autres occurrences qui donnent le tournis à l'ainée Redwyne.
YOUR MIND
DOES THINGS
TO MY BODY,
THAT YOUR HANDS
NEVER COULD.

YOU TOUCH ME
IN PLACES
THAT I NEVER EVEN KNEW EXISTED:
AROUSING IN ME
THE MOST VIOLENT PASSION,
WITHOUT EVER
TAKING OFF MY CLOTHES.)

Outre ces deux là, il y a bien des gens (une poignée, vraiment) qu'Isolde semble apprécier, sans pour autant s'afficher publiquement avec eux, n'étant que trop habituée à être une lointaine connaissance et jugeant toute amitié naissante, un peu trop encombrante.

Quant aux ennemis, l'héritière Redwyne ne peut pas se targuer d'en avoir, puisque très peu de personnes oseraient ouvertement s'attaquer à elle. Chez elle, la guerre, elle est plus intellectuelle qu'autre chose et ne laisse dans son sillage que des cadavres exquis.

allez, fais pas ton troll, je t'ai grillé(e), parle moi de l'élu(e) de ton coeur et de ce qui se trame entre vous, tu veux bien ? Singularité d'une question qui ne se conjugue qu'au pluriel dans l'inconscient d'Isolde. Ambivalence d'une situation alambiquée. Hyacinthe et Léonie, un rêve absurde, une histoire inachevée. Leur fin précipitée serait vouée à se répéter si Isolde n'était pas déterminée à ce que dans cette vie, cette deuxième chance, ils vivent heureux éternellement (mais il y a bien une part d'elle qui s'insurge, qui malgré les battements de son coeur erratique, se refuse à causer leur perte encore une fois. Elle est maudite, les morts le lui ont dit, alors tous les jours, elle les quitte et toutes les nuits, elle court vers eux deux, en rêve. Et à son réveil, ses doigts recherchent toujours dans ses draps la chaleur de corps qui ne les ont jamais foulés.)

(LUI; There is always one thing I have loved more than the night and that is you. Do you remember when I told you I would collect every star in the universe and crush them with my fingers and rub stardust over your cristalline skin like it was holy oil? A christening of the cosmos. I wasn't lying. My breast pockets are overflowing with the galaxies I have collected for you and they are gyrating endlessly around my black-hole of a heart; every beat a year, every thump an eternity. I have named the planets after us:
MERCURY (we met pick pocketing on the train)
VENUS (we fell in love quickly after that)
MARS (we had our first argument about the colour of darkness)
JUPITER (but we're gods, remember, and nothing can separate us)
SATURN (not the seeds that spouted roses that spouted thorns)
URANUS (not heaven and certainly not the angels)
NEPTUNE (not that blue ocean we found raging in your heart)
PLUTO (nor the black night that nearly tore us apart)
We are Lucifer and Hesperus across a sky with no horizon, a life with no beginning or end. Sunrise and sunset. A light that burns only to remind us of the darkness that surrounds it.
ELLE;
She puts her hands on either side of my face, and the room falls away. I have never gotten so lost in a kiss before.
And then, the space between us explodes. My heart keeps missing beats and my hands cannot bring her close enough to me. I taste her and realize I have been starving.
I have loved before, but it didn't feel like this.
I have kissed before, but it didn't burn me alive.
Maybe it lasts a minute, and maybe it's an hour. All I know is that kiss, and how soft her skin is when it brushes against mine, and that even if I did not know it until now, I have been waiting for this person forever.
EUX;
I am sorry;
I was never good with
this sort of thing --
if you catch me staring, from across
the room, and I
jerk my gaze away --
if I smile awkwardly,
or not at all --
if I bite the skin on my
lip, and refuse to make
eye contact, staring instead
at the distance,
or the floor --
if I seem to ignore you,
that's how you'll know

I know it seems rude,
but you're much too beautiful,
and I was never good
with this sort of thing.)
d'ailleurs il sent quoi ton amortentia à toi ? Deux inhalations ont provoqués deux fragrances complètement différentes. Tour à tour, cerise noire, rose, thé noir et parchemin; la seconde suivante, cuir, cannelle, encens et bois de santal. Et toujours dans les deux cas, un soupçon d'odeur de terre fraîche comme après une averse, mêle à une pointe d'asphodèle. Bien que son esprit ait cru bon de lui souffler que ces deux parfums étaient étrangement familiers, Isolde a préféré reléguer cela au fin fond de sa mémoire, il ne serait pas bon de se dissiper après tout, pas si près du but. t'es bon en quoi, t'es mauvais en quoi à l'école ? Oh le sujet qui fâche. Isolde niera avec véhémence être mauvaise en quoi que ce soit mais il y a peut-être... certaines matières qui lui donnent plus de fil à retordre que d'autres comme les cours de sortilège ou de vol. Le comble, c'est qu'elle a tendance à exceller dans les matières dites difficiles comme les cours de potions (,histoire de la magie - sujet tabou qu'il vaut mieux éviter d'évoquer en sa présence sous peine de se faire foudroyer du regard) ou d'étude des runes. t'as des projets d'avenir ou tu comptes juste glander toute ta vie ? On la regarde toujours de travers lorsque cette question revient sur la table. Il faut dire qu'ajouter que si elle ne s'était pas destinée dès le plus jeune âge à rejoindre les Langues-de-plomb au département des mystères, elle se serait bien vue bourreau d'animaux dangereux, était peut-être une gaffe de sa part. hey, pour finir, passe le micro à celui ou celle qui se planque en toi, dis toi là, la vie passée tu penses quoi de ton nouveau toi, un conseil, une mise en garde ?  You're like a lighthouse shining beside the sea of humanity, motionless: all you can see is your own reflection in the water. You’re alone, so you think it’s a vast, magnificent panorama. You haven’t sounded the depths. You simply believe in the beauty of God’s creation. But I have spent all this time in the water, diving deep into the howling ocean of life, deeper than anyone. While you were admiring the surface, I saw the shipwrecks, the drowned bodies, the monsters of the deep.  WAKE UP, ISOLDE. WAKE UP. WAKEUPWAKEUPWAKEUP. WAKE UP.