Qui es-tu, Nimueh ? La fille froide, distante et hautaine que tout le monde décris, que toi-même laisse paraître ? Ou y a-t-il quelque chose de caché derrière cette allure de glace ? Non, ne me dit rien, laisse-moi deviner. De coeur tu sembles être dépourvue et pourtant, il y a quelques années tu as semblé y laisser entrer quelqu'un. Quelqu'un qui te l'a brisé. Toutefois, tout le monde à un coeur, aussi noircie peut-être celui de certain. Oui, tout le monde, alors toi aussi. Toi aussi, définitivement, même si l'on te l'a brisé et que sûrement, tu peines à en recoller les morceaux. Et si tu peines, sûrement est-ce parce que tu n'es pas aussi forte que les bruits de couloir le laisse entendre. Peut-être même es-tu fragile. Oui, fragile au point de ne savoir te reconstruire, au point de te forger cette carapace pour que personne n'est à nouveau accès au plus profond de ton âme, du moins tant qu'à l'intérieur tu auras toujours des cicatrices qui peinent à se refermer. Attends-tu d'être redevenue parfaite pour à nouveau te laisser approcher ? Non. Je ne le pense pas Nimueh, car sûrement ne prendrais-tu pas le risque d'être à nouveau dévastée. Non, sûrement pas et pourtant, à te complaire dans cette solitude tu finiras par toi-même t'évincer, te détruire au point de ne plus savoir te réparer. Le serpent qui se mord la queue, voilà ce que tu es Nimueh. Tes couleurs te vont donc si bien.