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❝ no sound but the wind ✤ théodore ❞

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A.V. Diederick
PARCHEMINS : 599
AMORTENTIA : Inconnue
PATRONUS : Chien
PARTICULARITE(S) : Loup-garou

A.V. Diederick
There's something wolfish about him. Not in a sexy way, but in an I’ll-eat-your-grandmother way.


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MessageSujet: no sound but the wind ✤ théodore   no sound but the wind ✤ théodore EmptyMar 24 Déc - 2:09


no sound but the wind
feat théodore

Le cours de sortilèges du jour n'avait rien de très passionnant. Uniquement de la théorie. Bon nombre d'élèves en profitaient pour bavarder discrètement, cachés par un parchemin ou un livre. Dehors la pluie tombait drue, triste illustration d'un mois de novembre glacial, morose et déprimant. Beaucoup d'étudiants avaient sorties les grosses fourrures, attachées à leur cape. Assister aux cours de botanique et de soins aux créatures devenaient un véritable supplice. Et, à la nuit tombée, plus aucun élève ne rodait, peu valeureux face aux froid polaire des couloirs dans lesquels le vent s'engouffrait. Malgré tout cela, A.V., en tant que préfet, devait faire des rondes, veiller qu'aucun élève ne transgresse le règlement.

Les heures passées à roder dans les couloirs ne l'ennuyaient pas. Il déambulait tout en pensant à sa vie, à comment l'améliorer et à trouver des solutions pour se transformer avec l'assurance de ne faire aucun blessé. Parfois, il sentait L'Autre se faire plus petit, voire disparaître, et en profitait pour établir des plans afin de le chasser de son esprit. Quelques fois il se faisait surprendre. Narquois, L'Autre lançait un il faudra mieux sarcastique qui faisait rougir de honte A.V. Peu à peu la routine s'installa et les rondes devinrent une habitude, avec les chemins préférés et ceux à éviter. Le Serdaigle aimait tout particulièrement surprendre les couples. Les mettre mal à l'aise l'amusait à un point tel qu'il se faisait une joie de vérifier tous les endroits préférés des cœurs en émoi. Mais, à force d'assumer son rôle de préfet, le rhume vint le saisir.
La Pimentine ne semblait faire aucun effet sur A.V., tant et si bien que s'était épuisé qu'il assistait aux cours, refusant de manquer ses cours préférés. Il avait été sèchement déçu lorsque le professeur annonça un cours théorique. Vaseux, somnolant et livide, A.V. était accoudé à sa table, le visage déformé par sa main qui le soutenait. Il était une piètre image de lui même. Le professeur, pourtant, habitué au bon comportement de A.V., passa outre et ne lui en tenu rigueur.


✤✤


L'énorme cloche de cuivre sonna les dix-neuf heures. Une nuée d'étudiants se précipitaient dans la Grande Salle afin de profiter des soupes, fromages fondus et autres mets revivifiants. A.V., lui, épuisé, avait décidé de s’aliter pour la soirée. Cependant affamé, il utilisa un sortilège d'attraction afin que son sac à dos se pose sur son lit. Tandis qu'il fouillait dedans à la recherche du chocolat que son père lui avait fait parvenir, une boite métallique de la taille d'une boite à allumettes tomba sur lui. Comme si elle avait voulu s'échapper du sac. A sa vue, A.V. sentit L'Autre frémir de rage. Le Serdaigle savait pertinemment pourquoi : cette boîte appartenait à A.V. et contenait toutes les idées qu'il avait pour faire disparaître L'Autre ainsi qu'un calendrier des phases de pleine Lune. Mécaniquement, le jeune homme l'ouvrit et vérifia la prochaine pleine Lune. Là, il devint blême de stupeur : la prochaine pleine Lune était ce soir.
Soudain, tout devint lucide. A.V. n'avait jamais été par le rhume. Son corps réagissait simplement à l'approche de la pleine Lune. La Pimentine, dès lors, n'avait aucune chance de faire effet sur ses maux de tête et sa fièvre ! La panique envahit peu à peu A.V. Il bondit telle une furie de son lit et réunissait ses affaires à la hâte, les fourguant dans son sac à dos sans réfléchir.
Puis, il dévala l 'escalier du dortoir et fila dans la nuit.


✤✤


A.V. n'avait cessé de courir qu'une fois dans le hall d'entrée du château. De la Grande Salle s'échappaient des odeurs enivrantes. A.V. du se faire violence afin de ne pas craquer et les rejoindre pour s'attabler. Il s'approcha des doubles portes afin de pénétrer dans le parc quand il sentit une présence derrière lui...
Qu'est-ce que tu fais ici, Théodore ?! Tu devrais être en train de dîner !

Le piteux aspect de A.V. devait inquiéter son camarade de maison au point que ses mots n'avaient pas eu l'effet escompté. Théodore avait l'air de s'inquiéter. A.V. sentait déjà qu'il allait devoir s'expliquer, justifier qu'il rejoigne le parc à la nuit tombée, un sac à dos rempli sur un dos vêtu d'un pyjama rayé. Il balbutia quelques mots pour tenter de le dissuader de poser des questions et de l'accompagner. Rien n'avait été compréhensible. Les symptômes, eux, devinrent de plus en plus féroces. A.V. n'eut pas le choix : il du s'accroupir pour mettre son crâne entre ses mains, assailli par les migraines.
Théodore s'avança instinctivement pour lui porter assistance. Il plaça une main affectueuse sur l'épaule de A.V. Celui-ci releva alors la tête. Un regard de fou dans les yeux. Un regard noir, sanguinaire, un regard de brute.
Ne me touche plus jamais.
Il avait dit ça d'un ton qui ne lui était pas familier. Les mots sortaient eux-mêmes de sa bouche sans qu'il ne puisse les contrôler. Il voyait tout mais ne pouvait réagir, comme si on avait pris le contrôle de son corps. Comme si L'Autre avait pris le contrôle de son corps.
Dorénavant, appelle-moi Silas.

Théodore semblait terrifié devant le spectacle que lui offrait L'Autre. Il émanait maintenant de A.V. une aura malfaisante, autoritaire et brutale. Une aura qui avait semblé percuter Théodore d'un coup vif, net et rapide. Comme une gifle que l'on ne pouvait esquiver. Frappé de plein fouet, le Serdaigle semblait comme hypnotisé. Il hocha la tête pour signifier qu'il suivrait l'ordre de L'Autre à la lettre.
Bien, les choses sont claires. Maintenant, tu vas me suivre...

D'un coup de pied violent, A.V. ouvrit les doubles portes. Le froid glacial s'empara alors du hall d'entrée. A.V. jeta un regard derrière lui : il vit Théodore frissonner. A.V. espérait que ce fut le froid qui le saisissait, L'Autre espérait que c'était la terreur qui le rongeait. Ils seraient bientôt fixés.
Sans crier gare, A.V. contrôlé par L'Autre se lança dans la nuit. Il courait, Théodore sur ses talons. Le corps de A.V. semblait avoir une puissance décuplée, comme si L'Autre avait fait tomber toutes les limites, comme si ses muscles ne pouvaient plus crier douleur. Dès lors, ils s'étaient élancés pour ne jamais sembler vouloir s'arrêter.


1032 mots

✤Explications:
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Théodore L. Cumberbatch
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AMORTENTIA : Il y a cette fille ... Je crois que je l'aime, enfin je crois que je l'ai déjà aimé. J'ai envie de l'aimer à nouveau, de la connaitre ... mais c'est si compliqué !
PATRONUS : Chouette hulotte
PARTICULARITE(S) : A un don pour le dessin

Théodore L. Cumberbatch
WE INSIST THAT IGNORANCE KILLED THE CAT.


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MessageSujet: Re: no sound but the wind ✤ théodore   no sound but the wind ✤ théodore EmptyMar 24 Déc - 3:51

Je suis encore en retard pour le diner. Mes pas résonnèrent dans les couloirs vide du château, je presse le pas, un gargouillement se fait entendre. C'est mon ventre qui me fait comprendre qu'il doit être rempli, j'ai la mauvaise habitude de sauter des repas et de grignoter à n'importe quelles heures de la journée ou de la nuit. J'accélère un peu plus le pas, je me dis que, plus vite je mangerai, plus vite je pourrais me replonger dans mes révisions. C'est toujours la même chose quand je suis à la bibliothèque, je ne vois pas le temps défiler et je ne pense pas à regarder ma montre, bien trop concentré à déambuler à la recherche d'un nouveau livre ou à rédiger un devoir. Je remets maladroitement en place la bretelle de mon sac qui commençait à glisser sur mon épaule et descendis les escaliers qui menaient à la grande salle, le brouhaha se faisait déjà entendre et je regrettais le silence paisible de la bibliothèque. J'étais en train de me décider sur ce que j'allais manger quand je remarqua A.V, celui-ci courait à tout allure, comme s'il cherchait à fuir quelque chose ou quelqu'un ... j'avais beau regarder aux alentours, je ne remarquais rien d'anormal. Etrange mais pas alarmant pensais-je. Je cria le nom de mon ami pour l'interpeller mais il ne m'entendit pas, je courus à sa poursuite tant bien que mal, je ne savais pas qu'il était aussi rapide. Il s'arrêta enfin à mon plus grand soulagement dans le hall d'entrée, je m'appuya sur le mur pour reprendre mon souffle et vérifia mon sac pour voir si je n'avais rien perdu dans ma course. Rien de perdu. Je m'avança vers A.V qui s'aperçut enfin de ma présence.

Qu'est-ce que tu fais ici, Théodore ?! Tu devrais être en train de dîner !

Il avait une tête affreuse, était-il malade ?

J'allais y aller ... ça va toi ? Tu tires une tête de déterrer vieux.

Je remarqua alors son sac à dos et sa tenue, je m'inquiétais de plus en plus et le comportement d'A.V ne me rassurais pas le moins du monde, au contraire. Il chercha à me faire croire le contraire, qu'il allait bien, qu'il n'avait pas besoin de moi, hors, il avait clairement besoin de moi. Peut-être que j'en faisais trop, que je m'inquiétais trop, mais je ne pouvais pas le laisser comme ça, ce ne serait pas me comporter comme un ami. A.V s'accroupi soudainement, la tête entre ses mains, qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Je m'avança pour l'aider, posant ma main sur son épaule, j'allais lui proposer de l'accompagner à l'infirmerie mais A.V releva la tête et son regard me transperça. Jamais je n'avais vu un tel regard sur le visage d'A.V, il était effrayant, méconnaissable, j'enleva aussitôt ma main de son épaule après avoir eu le pressentiment d'un danger. Un danger ? Mais qu'est-ce qu'il m'arrivait pour penser que j'étais en danger avec A.V ?

Ne me touche plus jamais.

Comme son regard avant, ses paroles me firent l'effet d'une douche froide. C'était la première fois qu'il me parlait ainsi mais je pouvais comprendre que quelque chose n'allait pas, il n'était pas dans son état normal. Une mauvaise journée ? Non, A.V ne réagirait pas comme ça pour une simple mauvaise journée, il y avait quelque chose d'autre.

Dorénavant, appelle-moi Silas.

La peur, voilà ce qui m'envahissait en ce moment, cette peur qui vous tiraille le ventre, cette peur dont vous ne savez rien, qui surgit sans raison, comme quand vous vous trouvez seul quelque part et que vous avez un mauvais pressentiment. Je fis un pas en arrière, je commençais à paniquer, c'était qui ce Silas ? Pourquoi, il voulait que je l'appelle ainsi ? Dit moi, que c'est une blague de ta part, dit moi que tu plaisantes parce que là, pour me faire flipper, tu as réussi, je ne sais pas quoi faire du coup, rigoler un bon coup ou prendre les jambes à mon cou en le laissant se démerder dans son tripe et faire comme si rien ne s'était passé. J'aurais dû pendant qu'il en était encore temps. Mais je ne pouvais pas, mes pieds étaient fermement cloués au sol, j'étais dans l'incapacité de bouger, j'étais sous l'emprise d'A.V. Une aura malfaisante se dégageait de celui-ci et je sentis que le mieux que je pouvais faire, la chose la plus intelligente à faire était de faire ce qu'il me disait, de ne pas le mettre en colère. Dans un effort surhumain, je parviens seulement à hocher la tête pour lui faire comprendre que j'acceptais.

Bien, les choses sont claires. Maintenant, tu vas me suivre...

Je ne me posa même pas de questions, j'étais prêt à le suivre, je n'avais plus de doute, ce n'était pas A.V qui se trouvait devant moi, c'était une autre personne, quelqu'un qui ne semblait pas bon de contrarier. Il ouvrit les portes et un vent glacial me transperça les os, j'avais oublié mon manteau et mon écharpe à la bibliothèque et je me maudis pour ça. Mais j'oublia bien vite le froid quand je vis A.V s'élancer dans la nuit et me voilà, repartis à lui courir après mais cette fois c'était différent, la peur me tenaillait, l'adrénaline me permettais de ne pas être distancé par A.V qui courrait comme si une bête avait pris le contrôle de son corps. On courra comme ça un petit moment, le froid me brulait la gorge, j'avais du mal à respirer. A.V ne semblait pas affecter par le froid ou la fatigue, ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Je n'en pouvais plus, mes jambes cédèrent et je tomba à genoux sur l'herbe humide, j'étais un rat de bibliothèque moi, par un sportif. A.V fit demi-tour quand il remarqua que je ne le suivais plus, il faisait trop noir pour voir où je me trouvais, par déduction on devait se trouver le parc ...

A.V ... tu m'expliques ce qui se passe, là je pige rien ?

J'avais oublié, oublié de l'appeler Silas comme il me l'avait demandé, je venais de m'en rendre compte, j'étais toujours à genoux sur le sol, je leva la tête pour voir la réaction d'A.V et le monde sembla s'écrouler autour de moi, jamais, je n'avais vu une telle fureur dans un regard. Je ne pensais surtout pas voir cette fureur sur le visage d'un de mes amis. J'étais partagé entre la terreur et l'inquiétude. Je ne m'inquiétais pas pour moi, je m'inquiétais pour lui.
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A.V. Diederick
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MessageSujet: Re: no sound but the wind ✤ théodore   no sound but the wind ✤ théodore EmptyVen 27 Déc - 3:21


no sound but the wind
feat théodore
Maintenant la Forêt Interdite se dressait, sombre et inquiétante, a seulement quelques dizaines de mètres. Bien trop pour Théodore. Comme une poupée de chiffon, il s'effondra au sol, le souffle court, la respiration haletante. Silas avait cavalé encore une bonne distance avant de se rendre compte que les pas lourds du garçon ne le suivait plus. Il stoppa alors net sa course. Fit vivement volte-face. Son regard d'acier, inhabituel sur le corps de A.V., semblait luire dans l'obscurité comme les yeux d'un chat à l'affût. N'importe qui de conscient songerait à une chose. Une unique chose, terrifiante, inquiétante : tant de bestialité sous une forme humaine ne présageait rien de bon pour la forme animale à venir.

Silas avait toujours eu une estime très faible pour A.V. Seul le fait de cohabiter dans le même corps faisait qu'il avait un temps soit peu d'intérêt. Il ne voulait effectivement pas que son hôte soit détruit et, de facto, lui avec. Il ne supportait pas la honte qu'avait A.V. de son état de loup-garou. Il n'avait que de la haine pour ses amis et fulminait de rage de voir autant d'innocents si proches mais hors de sa portée. Il était comme une bête en cage, lui qui avait l'habitude d'être geôlier. Mais il dut se rendre à l'évidence : si A.V. n'avait pas caché son secret, il n'aurait jamais pu pénétrer si facilement Poudlard ni trouver ce pantin gisant au sol.

Quelques pas suffirent à rejoindre ce qui ressemblait être des haillons. Il s'agissait en fait de Théodore, étendu au sol. Pyjama sali et, à certains endroits, percés par les feuillages. Silas dominait de toute la taille d'A.V. Le garçon au sol. Il avait peu d'allure, ce qui convenait parfaitement à Silas : il savait d'expérience qu'on ne soupçonnait jamais les niais, les abrutis et les inutiles. Or, ce garçon réunissait à lui seul ses trois caractères.
A.V ... tu m'expliques ce qui se passe, là je pige rien ?

Sa fureur redoubla d'intensité. Ses forces désormais libérées se réunirent en un point unique. De là, par son pied, elles s'enfoncèrent loin entre les côtes du Serdaigle qui se crispa de douleur.
Chaque fois que tu m'appelleras de façon indigne, je te frapperais. A chaque fois, ce sera un endroit différent et la douleur ira croissante. Me suis-je bien fait comprendre ?
Théodore ne pipa mot. Il semblait à présent terrorisé. Comme s'il concevait maintenant, enfin, qu''il avait fait une erreur. Une grossière erreur. Néanmoins Silas était assez manipulateur pour parvenir à ses fins. Il savait tout de la relation entre A.V. et lui puisqu'il l'avait lui aussi vécue. De là, il savait que Théodore ne détournerait jamais les talons tant que A.V. ne serait pas en sécurité. Et tant que Silas fera preuve de brutalité.
Maintenant debout et suis-moi.
Le garçon s'exécuta. Les lèvres A.V. se retroussèrent en un rictus de plaisir machiavélique. Puis ils reprirent leur course pour rejoindre La Forêt Interdite sans être vu. Silas tenait à demeurer discret, éviter le plus longtemps possible les victimes. C'est à dire un mois ou deux, s'il poursuivait à ce rythme. D'ailleurs, Théodore l'ignorait mais il allait être la clé maître d'un piège, tendu par Silas. Il serait tel un bras armé qu'il pourra actionner de loin, sans risquer d'être inquiété. Mais pour cela, il fallait que Théodore ne puisse craindre rien d'autre que Silas. Cette nuit serait parfaite pour cela.


✤✤


Arrivés dans la forêt, ils cessèrent de courir. Seuls quelques craquements de branches, cédant sous le poids de Théodore, trahissaient leur présence. Silas, lui, telle un prédateur, savait instinctivement où poser le pied pour n'émettre aucun son. Au fur et à mesure que les craquements s'accumulaient son exaspération envers le Serdaigle allait croissante. Puis, c'en fut trop et il décida de ne pas aller plus loin. De toute façon la Lune était déjà haute et bientôt ses pouvoirs atteindraient le corps de A.V.


✤✤


Ils étaient dans une clairière, illuminée par la Lune, cernée par la brume et lézardée par de grosses racines jaillissantes du sol. Elles permettraient à Théodore d'être entravé si seulement il avait l'audace de vouloir fuir. Une audace qui, bien sûr, ne lui était pas coutumière. Aussi Silas lui indiqua un tertre sur lequel le jeune homme s'assit, sans même broncher. Silas, le regarda alors fixement dans les yeux. Il recula alors, sans le quitter du regard. Quelques secondes passèrent, elles semblèrent des minutes. Après quoi, la brume l'enveloppa et il disparut dans les brouissailles. Une voix étouffée retentit alors. Une voix que Théodore connaissait. Mais une voix humiliée, battue, victimisée : la voix de l'esprit d'A.V. Qui luttait avec celui de Silas. Une voix qui disait d'un souffle :
Théodore, pas toi...

Hélas, il était trop tard. Car déjà les bouissons frémissaient avec violence. Des hurlements de souffrance en émergèrent. Des bruits d'étoffes qui s'arrachent. Des craquements sourds d'os qui se fracturent. Et un autre, plus terrifiant que tous réunis : un hurlement sauvage. Celui d'une bête, plus grosse qu'un loup, plus bestiale et sanguinaire aussi. Celui d'un loup-garou.


824 mots
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Théodore L. Cumberbatch
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MessageSujet: Re: no sound but the wind ✤ théodore   no sound but the wind ✤ théodore EmptySam 28 Déc - 22:44


no sound but the wind
FEAT A.V
J'essayais de reprendre tant bien que mal mon souffle, la froideur de la nuit me brulait la gorge mais c'était la peur qui me glaçait le sang jusqu'aux os. A.V m'avait rejoint et me regardait de haut, j'avais finis pas lui demander ce qu'il se passait, je n'aimais pas rester dans l'ignorance. L'appeler Silas m'était complètement sortide la tête, lui par contre n'avait pas oublié et surtout l'avait remarqué. Surgit de nul par, son pied vient fracasser mes côtes, la puissance de son coup me coupa la respiration si bien qu'aucun cri ne sortis de ma bouche. Jamais je n'avais connu pareille douleur de mon vivant, je me sentais lamentable, misérable d'être à ce point faible. Qu'arrivait-il à a.v pour qu'il me fasse subir ça ? Silas me fit comprendre qu'il me frapperait à nouveau si je ne l'appelais pas comme il le souhaite. Je serais bien bête de ne pas faire ce qu'il dit alors que je souffrais le martyre, mes côtes me brulait, j'en avais surement une ou deux de cassés, les larmes me montaient aux yeux tellement la douleur était insupportable. Silas m'ordonna de me lever et de le suivre, ce que je fis aussitôt, j'étais terrorisé, j'aurais aimé pouvoir lui cacher qu'il me faisait peur mais mon visage devait être un livre ouvert et mes membres tremblant ne m'aidait en rien. Mon coeur battait à cent à l'heure. A mon plus grand désespoir Silas, se remis à courir et je n'eu d'autre choix que de le suivre, les nuages décidèrent enfin de s'éloigner de la lune qui maintenant éclairait mon chemin et je découvris avec horreur qu'on s'était aventuré dans la forêt interdite. Pourquoi m'avait-il emmené ici, qu'est-ce qu'il me voulait ? Je regarda derrière moi, le château disparaissait petit à petit derrière les arbres alors qu'on avançait plus encore dans la forêt. Je fus tenté de prendre mes jambes à mon coup, plusieurs fois même, mais je m'inquiétais pour mon ami, bien que la peur me tétanisait, je ne pouvais pas l'abandonner. Je ne pouvais pas partir sans savoir le fin mot de l'histoire, être sûr qu'il aille bien. Il fallait croire que la curiosité était plus forte que la peur. Les bruits de la forêt ... dans d'autre circonstance, j'aurais pu les apprécier mais il s'agissait de la forêt interdite, elle renfermait bien des créatures, plus dangereuse les unes que les autres. J'avais du mal à marcher, mes côtes me faisaient atrocement souffrir et un point de côté s'ajouta à cela. Mes pas se faisaient lourds sur le sol, faisant craquer les brindilles qui s'y trouvait. Silas se trouvait à quelques mètres de moi et je soupira de soulagement quand je le vis s'arrêter dans une clairière. Celui contemplait le ciel, songeur. Je leva les yeux pour voir ce qu'il observait mais seul la lune trônait majestueusement dans le ciel. Silas, reporta son regard vers moi et m'indiqua de la tête un monticule et sans me faire plus prié, je m'assis me tenant les côtes. Il me fixa alors et je soutiens son regard, on était là, tous les deux à se regarder dans le blanc des yeux. Silas recula doucement sans me quitter des yeux. La brume se fit plus épaisse et enveloppa Silas, je l'avais perdu de vu, je paniqua le cherchant du regard quand j'entendis une voix que je reconnaîtrais entre mille les yeux fermé. A.V. Elle était si faible, si apeuré.

A.V !!!

Je hurla son nom, je me mis debout tant bien que mal, la brume m'entourait complètement, je n'arrivais plus à distinguer quoi que ce soit, je tournais sur moi-même, perdant toute notion de repère, quand sur ma droite, j'entendis les broussailles frémirent, puis des vêtements se déchirer, des os craqués encore et encore puis un hurlement bestiale me fit tomber à la renverse puis le silence. Une respiration se fit entendre, puissante et saccadé.

A... Silas ?

Je me remis sur mes pieds et d'un coup de baguette je dissipa la brume qui me voilait les yeux et je la vie.
Une bête, une bête immense et monstrueuse se trouvait devant moi, des plus féroces créatures, il fallait que je tombe sur un loup-garou, une bête sanguinaire qui ne pensait qu'à tuer et je me trouvais seul avec cette créature en plein milieu de la forêt interdite. A.v était un loup-garou. J'essayais de faire le moins de bruit possible, retenant ma respiration, le moindre geste et sans était fini de moi. Je comprenais mieux pourquoi il m'avait emmené ici, il voulait me tuer à l'abri des regards. Mon ami voulait me tuer ? Non, pas une seconde cette idée me traversa l'esprit, c'était la bête qui était en lui, c'est la bête qui le poussait à agir comme ça, ce n'était pas sa faute, il était une victime lui aussi, victime d'une malédiction. Le loup, ne bougeait pas, me tournant le dos. Il fallait que je sauve ma peau, je ne pouvais plus rien pour a.v, il avait disparu sous le pouvoir de la pleine lune, sous cette forme-là, j'avais aucune chance de le raisonner. Je fis un pas en arrière et une branche craqua sous mon poids et tout se déroula alors rapidement. La bête tourna la tête et se rua vers moi, j'oublia alors la douleur et couru aussi vite que je le pouvais à la lisière de la forêt mais mon pied se pris dans une racine et je m'étala de tout mon long sur le sol, je me retourna vivement sur le dos, juste le temps pour empêcher les crocs du loup de me trancher la jugulaire, sa gueule se tenait à quelques centimètres de mon visage, mes mains de part et d'autre de sa gueule, tentant de la repousser du mieux que je le pouvais mais je n'arrivais pas à lutter contre la force gigantesque du loup, je sentais mes bras trembler sous l'effort et je n'allais pas tarder à perdre prise. Je pris alors ma vengeance et enfonça mon pied dans ses côtes aussi fort que je le pouvais, le loup-garou roula sur le côté, laissant échapper un jappement, cela me donna juste le temps, d'attraper une branche épaisse et de l'abattre sur sa tête ce qui me donna quelques secondes de répit pour pouvoir m'enfuir. Je ne savais pas où j'allais, je courrais pour ma vie, j'avais oublié la douleur, la peur me permettait de courir comme jamais, je trébucha plusieurs fois mais je me releva encore et encore, je ne cessais de regarder derrière moi pour voir si j'étais suivis mais aucun signe d'un loup-garou dans les parages. Je continua à courir, jusqu'à ce que je m'appuis contre un arbre pour reprendre mon souffle. Je pensais être en sécurité, je pensais avoir réussi à le semer mais je me trompais lourdement. Un hurlement retentis derrière moi, bien trop proche pour que cette fois, je puisse le semer. Je leva ma baguette prêt à combattre la bête.
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MessageSujet: Re: no sound but the wind ✤ théodore   no sound but the wind ✤ théodore EmptyMer 1 Jan - 21:15


no sound but the wind
feat  théodore

A.V. avait repris le contrôle bien trop tard. Il s'était battu avec Silas durant de longs moments. Les scènes de violence se succédaient sous les yeux d'A.V, sans même qu'il ne puisse agir. Témoin impuissant des actes de son propre corps.

La lutte avait été intense. Le fameux Silas, qu'A.V. appelait toujours L'Autre, était d'une force gargantuesque. A.V., face à lui, était faible et incapable de tenir plus de quelques secondes. Leur lutte pour obtenir l'ascendant sur le corps qu'ils partageaient était furieuse, sans répits. L'Autre la gagnait pour la première fois, illustration de ses forces peu à peu recouvrées.


✤✤


L'Autre frappait énergiquement A.V. avec ses mains recourbées comme des griffes. Il était bestial, son regard était féroce et il laissait échapper des grognements de rage. A.V., lui, tentait de parer ses coups en donnant des coups de genoux. Ca n'était pas suffisant. L'Autre s'était allongé de tout son long sur le jeune homme, bloquant ses moindres faits et gestes. Il était complètement entravé. Alors, en un geste brusque, imprévisible et violent, il fracassa sa tête contre celle d'A.V. Les membres de celui-ci devinrent alors flasques, mous, comme sans vie. L'Autre avait gagné sa bataille et obtenait dès lors le contrôle du corps d'A.V.


✤✤


A.V. était étendu par terre, inconscient. D'immenses griffures balafraient son visage, marbrant son visage de fins traits rouges. Des larmes menaçaient de fuir les plis de ses yeux. Ses pensées toutes tournées vers Théodore, son ami qu'il voulait protéger de L'Autre, n'avaient pas été suffisante pour le vaincre.
Peu à peu il revenait à lui. Il entendait, lointaine, sa propre voix parler à son ami. Elle était menaçante, inquiétante et féroce. Il apercevait Théodore terrifié, les arbres filer à une folle vitesse. Il comprenait alors : L'Autre allait tuer Théodore. A.V. se levait alors, chancelant. Puis, le prenant par surprise, se ruait sur L'Autre. Il le frappa de toutes les forces qu'il lui restait. Il mordait, tordait, griffait, toute partie de corps qu'il pouvait atteindre. Il désirait le tuer. Ses efforts redoublaient. Il était comme une bête enragé. Terriblement furieuse. Et victorieuse. L'Autre semblait à son tour sans vie, étendu au sol, le crâne en sang.
A.V. était épuisé. Quasiment sans force. Mais, en un souffle douloureux, fit sortir ses quelques mots :
Théodore, pas toi...

Il s'était battu trop longtemps. Il n'avait pas été assez rapide. Il venait à peine de reprendre le contrôle de L'Autre qu'il le perdait de nouveau, dérobé par le loup-garou qui était en lui.
Ses os craquaient, de modelaient de nouveau pour former une créature qu'il redoutait tant et ne pouvait maîtriser. A.V. ne possédait aucun contrôle sur cette bête qui s'élançait alors sur son ami. La bête qui avait soif de chair, de celle de Théodore tout particulièrement.


✤✤


Le coup le sonna suffisamment pour qu'il perde sa prise. Théodore, mué en un autre par son instinct de survie, filait en grandes enjambées. Le loup-garou redoubla de hargne, et se remit sur pattes, accourant à grandes enjambées. Même les branches qui lui fouettaient les flancs ne l'arrêtaient pas dans sa course. Il n'avait q'un objectif : dévorer le jeune homme qui fuyait.
Le jeune loup-garou qu'il était ne fut pas encore assez expérimenté. Sa chasse était pour lui comme un jeu, qu'il avait manqué de perdre, d'ailleurs. Son surplus d'assurance lui avait appris une leçon : une proie ne se laisse jamais faire. Hélas, le loup-garou, trop jeune, n'avait pas retenu d'enseignement.

Théodore réduisait sa course. Le loup-garou stoppa la sienne. Quelques coups de griffes le firent atteindre la cime des arbres. Invisible, inaudible, il se rapprocha de Théodore, jusqu'à glisser pour rejoindre le sol à quelques mètres de lui, masqué par la pénombre et les fourrés. Il arracha alors au silence ambiant un hurlement monstrueux qui transperçaient à la fois la nuit et les âmes. Un hurlement grave qui aurait pu réveiller n'importe qui, y compris L'Autre...

Contrairement à d'habitude, il n'y eut pas de lutte, A.V. laissa volontiers sa place à L'Autre. Il n'était pas de taille à se mesurer à un loup-garou. Il ne pouvait même pas tenter de le contrôler. Or, son instinct lui conseillait de faire confiance à L'Autre. Celui-ci ne se fit pas prier et pris le contrôle du loup-garou avec une facilité déconcertante. A.V., qui observait, compris alors qu'il était habitué. Le loup-garou allait se jeter sur Théodore quand L'Autre stoppa sa course. Dans ses grands yeux se reflétaient la Lune et le corps tremblant du jeune homme, baguette levée. Le loup-garou vint vers lui, lentement. Théodore semblait déconcerté, comme s'il ne savait pas s'il devait frapper, fuir, ou rester immobile et attendre. Un débat interne devait le submerger, à un point tel qu'il ne puisse bouger. Le loup s'allongea devant Théodore, la gueule fermée, proche de ses pieds. Il poussait ces derniers avec son museau humide, comme pour inviter le garçon à bouger. Comme pour lui faire comprendre qu'il n'était pas belliqueux. Théodore perdait de sa rigueur à mesure qu'il comprenait. Délicatement, le loup se redressa. Il contournait le garçon, tout aussi lentement, pour pousser son dos du museau, afin de le diriger. Le spectacle était saisissant.

Théodore se laissait maintenant guider par le loup-garou, sans sembler se poser de questions. L'Autre se doutait que le garçon ne lui faisait aucune confiance, mais il pensait aussi qu'il ne le craignait plus et le suivrait jusqu'au bout : soit par curiosité, soit par soif du danger. Toujours est-il que maintenant il se trouvait sur les berges du Lac Noir, à demi couverts par les hauts arbres de la Forêt Interdite. Il s'arrêtèrent, le silence ambiant était pesant. L'Autre aurait voulu communiquer, afin de clarifier la situation. Bien sûr, un loup-garou muté ne pouvait plus dialoguer. Il se roula alors en boule, ses épais poils hirsutes formant un tapis piquant et inconfortable. Puis il l'indiqua du museau, invitant Théodore à s'y lover, ce qu'il fit.

Les heures passèrent alors. La nuit déclinant peu à peu face à la force de l'aurore. Parfois Théodore, soucieux, tentait de s'extraire délicatement de l'épais manteaux de poils inconfortable que formait la bête. Mais celle-ci ne dormait toujours que d'un oeil. Et dès que Théodore voulait fuir, elle émettait un grognement inquiétant, qui le faisait annihiler tous ses espoirs d'évasion.
Enfin, la Lune déclina et les poils commençaient à se détacher de sa peau tandis que les os reprenaient peu à peu leur place et se reformait en un corps humain, celui d'A.V. Les premiers rayons du soleil éclairaient faiblement le corps nu et meurtri d'A.V. La pénombre fuyante permettait quant à elle d'observer la crasse et les ecchymoses sur le corps de Théodore. L'Autre, à travers le corps d'A.V. émis alors un ricanement.  
Impressionnant, n'est-ce pas ?

Théodore, à voir ses yeux inquiets et épuisés, semblaient ne pouvoir dire le contraire. Il venait d'échapper à un loup-garou, avant d'avoir été forcé à se blottir contre pour passer la nuit avec. Et maintenant de tirer la situation au clair :
Maintenant que ni Aspen ni moi n'avons de secret pour toi, maintenant que tu sais ce dont JE suis capable, tu suivras mes instructions au doigt et à l'oeil. Tu seras mon pantin. Et si tu voulais redevenir libre, alors je m'attaquerais à A.V, à tes autres amis, et enfin à ta famille. Qu'en penses-tu ?


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Théodore L. Cumberbatch
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MessageSujet: Re: no sound but the wind ✤ théodore   no sound but the wind ✤ théodore EmptyJeu 2 Jan - 16:28


no sound but the wind
FEAT A.V
Je scrutais la pénombre nerveusement, mes mains tremblent tellement, que j'ai du mal à garder ma baguette droite, je fais face au hurlement, il était plus près que je ne le pensais mais il est tapi dans l'obscurité, je n'arrive pas à l'apercevoir à travers les bois, quand je vis deux grands yeux jaunes brillé dans le noir. Il était là, me guettant, près à passer à l'action. Je ne pouvais plus courir, je n'avais plus de force, je n'avais pas d'autre choix que de me défendre mais comment ? Je n'avais jamais appris à combattre un loup-garou pour la bonne raison, que je n'avais jamais pensé à me retrouver nez à nez avec l'un d'entre eux. Il surgit alors, sautant par dessus la broussailles, courant vers moi, le choc était inéluctable, j'allais mourir sous ses crocs si je ne faisais rien. Je leva ma baguette dans un instinct de survie mais le loup fit une chose à laquelle je ne m'attendais pas, il s'arrêta soudainement à quelque mètre de moi puis avança lentement. Jouait-il avec moi ? comme un chat avec une souris avant de la manger ? Je resta sur mes gardes, dérouté. Tout ce chamboulait dans ma tête, je me demandais si les loup-garou pouvaient avoir un self contrôle, je me demandais si A.V était toujours là quelque part ? est-ce qu'il avait conscience de ce qu'il se passait ? est-ce qu'il pouvait prendre contrôle de la bête ? si j'attaquais le loup, se serait comme blessé A.V ?Avais-je le cran de blesser mon ami ? Tandis que je réfléchissais, la bête avait continué sa route vers moi et était maintenant arrivée à ma hauteur, il était trop tard pour fuir. Elle s'allongea alors à mes pieds, j'étais toujours immobile et toujours aussi confus et plus encore quand celle-ci me poussa doucement avec son museau. Je ne pus m'empêcher de trouver la scène attendrissante, un loup-garou était allongé à mes pieds, me poussant avec son museau, s'il y a quelques instants, la bête me paraissait effrayante et sur le point de me tuer, son comportement n'était plus hostile, elle ressemblait plus ... à un chien. Un très gros chien. Je baissa ma baguette. Sans savoir vraiment pourquoi, je savais que je ne craignais plus rien, la peur qui me tordait le ventre depuis tout à l'heure avait disparu. Le loup se redressa et calmement, se plaça derrière moi et me poussa à nouveau.

On marcha alors calmement dans la forêt, poussé par le loup, je me laissais diriger sans rien dire, ce n'était pas désagréable et avais-je vraiment le choix ? J'étais complètement perdu à travers ces arbres, je serais bien incapable de retrouver le château sans aide. Même si la peur m'avait quitté, j'étais toujours méfiant, le loup pouvait changer d'attitude à n'importe quel moment, se jetant sur moi pour me dévorer mais après quelques coups d'oeil derrière moi, le loup-garou semblait toujours calme et la lueur meurtrière semblait également avoir quitté son regard. Je leva les yeux pour contempler le lac noir qui nous faisait maintenant face, le silence s'était installé, presque pesant. Le loup me fixait toujours de ses grands yeux jaunes. Il se roula alors en boule sur le sol et du museau me fit comprendre que je devais me lover contre celui-ci. De plus en plus étrange cette nuit pensai-je. Je m'approcha doucement, inquiet, perplexe, craintif et m'installa sur le manteau de poil. Jamais je n'avais connu quelque chose d'aussi désagréable que cette fourrure, j'aurais juré que celle-ci aurait été douce mais pas à ce point rugueuse, piquante et aussi inconfortable. Peut-être était-ce une bonne chose parce que je n'avais pas vraiment envie de m'endormir près d'un loup-garou.

Les heures défilèrent sans que je puisse m'endormir, je luttais pour garder mes yeux ouverts, la nuit commença à disparaitre pour faire place au jour. J'avais essayé de m'extraire plusieurs fois mais à chaque fois que je bougeais ne serait que le petit doigt la bête me rappelait à l'ordre par un grognement qui en disait loin si j'osais fuir. J'avais finis par abandonner et à attendre que le loup-garou ne se réveille, ce n'est que quand les premiers rayon de soleil firent leur apparition que je compris que j'allais survivre, le loup-garou allait disparaitre. Je me leva, recula de quelques pas et regarda presque avec fascination, la transformation inverse du loup en humain. A.V était nu devant moi, mais je n'y prêtais pas attention, c'était fini, j'avais survécu, je m'étais battu contre un loup-garou, j'avais été pourchassé, j'avais passé la nuit contre son flanc et je n'avais trois fois rien, à part quelques courbatures et ecchymoses. Ce n'était rien comparé au corps d'A.V qui devait souffrir, se transformer en loup-garou ne devait pas être une partie de plaisir. J'allais demander à mon ami, comment il allait quand avec horreur, je constata que mon cauchemar n'était pas terminé, ce n'est pas A.V qui me parla mais l'autre, Silas.

Impressionnant, n'est-ce pas ?

J'étais désespéré, je n'avais plus la force de lutter ou de penser correctement après la nuit que je venais de passer. Après ce qu'il m'avait fait subir, je sentais la colère monter en moi, je ne perdais pas souvent le contrôle, je savais garder mon calme mais maintenant que la frayeur était passée, que l'adrénaline était retombé d'un coup, je ne ressentais que de la colère. J'étais énervé, j'avais le sentiment d'avoir été utilisé cette nuit, qu'on s'était joué de moi. J'étais énervé parce que je ne pouvais rien faire, parce que ce n'était toujours pas A.V qui était devant moi mais Silas. Silas, avec son aura malveillante, je ne pouvais rien contre lui et cela me mettait hors de moi, j'en étais malade. Malade de ne rien pouvoir faire, de ne pas pouvoir aider mon ami, d'être aussi ... faible.

Maintenant que ni Aspen ni moi n'avons de secret pour toi, maintenant que tu sais ce dont JE suis capable, tu suivras mes instructions au doigt et à l'œil. Tu seras mon pantin. Et si tu voulais redevenir libre, alors je m'attaquerais à A.V, à tes autres amis, et enfin à ta famille. Qu'en penses-tu ?

Je regarda Silas, horrifié, j'étais à sa merci, je n'avais pas d'issu de secours, je n'avais pas d'autre choix que de lui obéir. Le pire, c'est qu'il avait très bien choisi sa victime, il savait que je ne dirais pas non, que je lui obéirais. Tout ça, il le savait déjà car, à aucun moment cette nuit, je ne lui avais tenu tête, je lui avais obéi aveuglement, sans broncher. Il menaçait A.V, mes amis, ma famille ... si je devais être son pantin, son esclave pour les sauver, pour les protéger alors je le serais, je ferais n'importe quoi mais il n'étais plus question de paraitre faible. Je chercha au plus profond de moi, le peu de courage que je possédais et je soutenus le regard de Silas. Je sera les points, résolu. J'étais répugné à l'idée de penser qu'il pouvait faire de moi ce qu'il voulait ... Je laissa ma pensée s'échapper.

Ai-je le choix ? murmurais-je à travers mes dents.

Silas l'entendit, un sourire triomphant éclaira son visage, j'avais signé ma capitulation. Le soleil continuait paisiblement sa course dans le ciel, quant à moi, je n'avais plus qu'une idée en tête. Dormir. Je voulais retrouver mon lit, oublier cette nuit cauchemardesque, je voulais qu'un miracle se produise, que tout ceci ne soit effectivement qu'un rêve, qu'un cauchemar et que je me réveille, soulager que ce ne soit pas la réalité ... Mais c'était bien la réalité, Silas devant moi, qui me dominait nu comme un ver au passage et qui venait de faire de moi son serviteur. Son serviteur ... quoi qu'il me demande, je serais obligé de le faire, je ne pourrais pas refuser ... Et là, je me demanda ce qu'il pouvait bien me demander de faire mais je ne voulais pas penser à cela maintenant, j'avais le pressentiment, que je n'allais pas tarder à le savoir et que je ne serais pas au bout de mes surprises.

Silas se dirigea vers la forêt sans dire un mot. Je ne me posais même plus de questions, c'était devenu presque habituel, naturel, je ne me demandais plus où on allait, je ne me demandais plus ce qu'il allait m'arriver, j'étais bien trop fatigué pour penser et cela ne servait à rien, je devais juste me contenter de le suivre, ce que je fis. Je suivais Silas à travers la forêt, fixant mes pieds, essayant de lutter contre le sommeil qui me gagnait un peu plus à chaque pas que je faisais et c'était de plus en plus dur de résister. Ma vue commença à se troubler, je ne comptais même plus les fois ou je trébuchais, je fis un pas de plus et ce fut le pas de trop, je m'écroula comme une masse sur le sol humide de la forêt. Je devais me relever, je voulais me relever mais mon corps ne n'obéissait plus, il avait trop subi cette nuit. Alors, je sombra dans un sommeil profond en me disant que ça n'allait pas plaire à Silas mais pas du tout.

Je me réveilla soudainement en sursaut, le corps douloureux enfin, plus qu'avant, je regarda autour de moi, sans reconnaitre les lieux, j'étais toujours dans la forêt, dans une sorte de clairière. Je ne savais pas ce que j'espérais, que je me réveille dans mon lit et que tout ça ne soit jamais arrivé ? je pouvais faire une croix dessus, à moins que quelqu'un me jette un sort, il était impossible que j'oubli ne serait-ce qu'une seconde, ce qu'il s'était passé cette nuit. C'était gravé dans ma mémoire à tout jamais. Je leva les yeux et trouva Silas en face de moi, le visage fermé, impossible de savoir quel était son état d'esprit mais surtout il était ... habillé ? Mais pour moi, le plus important était de savoir ce qu'il comptait me faire.

Je vais le payer cher  ?

Question inutile, je connaissais déjà la réponse.
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A.V. Diederick
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There's something wolfish about him. Not in a sexy way, but in an I’ll-eat-your-grandmother way.


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MessageSujet: Re: no sound but the wind ✤ théodore   no sound but the wind ✤ théodore EmptyLun 6 Jan - 1:40


No sound but the wind
feat théodore
Du courage pensa-t-il. Silas détestait cela. Il savait que le courage était comme un virus. Un virus dont on en guérissait pas. Un virus qu'il refusait que ses proies contractent. Car il savait que seul le courage pouvait le tuer. La première fois, c'était de ça dont il avait péri. Car il suffisait d'une goutte, d'une simple goutte, pour qu'une population entière soit atteinte de courage. Or, un tyran, un tueur et une bête, ne craignent qu'une chose : le courage de se rebeller, de lutter contre un sort que l'on appelait encore autrefois destin. En osant un trait d'humour, Théodore avait prouvé que tout instinct de survie n'avait pas quitté son corps. Silas devait donc poursuivre sa leçon, quitte à ce que son enseignement puise dans toutes les forces du garçon, quitte à ce qu'il n'y survive pas. Il n'avait que faire de protéger sa chose. Des choses, il en avait toujours voulu autant qu'il le souhaitait.


✤✤


Silas fonçait encore une fois à travers la Forêt. De plus en plus les pas de Théodore semblaient lourds, chancelants et mal assurés. Parfois il entendait le jeune Serdaigle gémir, signe qu'il avait trébuché ou que ses muscles le lançaient encore et encore, sans jamais pouvoir être entendu. Le corps d'A.V., aussi, semblait ne plus en pouvoir, comme vidé de toute substance à force que Silas puise dedans. Mais la bête qu'il était compensait, supprimait toutes ces barrières que lui imposait l'enfant qu'il habitait. Aussi, sa course demeurait fluide, rapide et habile. Il était un prédateur.

Théodore vint à s'effondrer sur le sol humide de la Forêt. Sa tête manqua de percuter une bûche épaisse couverte de mousse. Silas ne put s'empêcher de se dire que le monde était bien fait : un peu plus et c'était un handicapé dont il aurait du s'occuper. Il n'avait aucune pitié pour le gamin. Il s'avança en sa direction, lui flanqua quelques coups au flanc afin de voir s'il ne simulait pas. Non. Il était inconscient. Presque autant que A.V., dont l'esprit ne flirtait plus sans cesse avec celui de Silas. Celui-ci le prit sur son dos, avec une force incroyable, sans toutefois prendre soin du corps. Il tirait sur les bras pour le redresser. Et puis, il s'élança de nouveau jusqu'à atteindre un point éclairé, au fin fond de la Forêt.


✤✤


Silas avait encore quelques heures avant que Théodore n'émerge. Il le savait pertinemment. Son instinct de bête lui permettait de tout planifier, de tenter d'avoir une longueur d'avance. Comme lors d'un jeu. Silas devait mener le jeu. Pour cela, il devait faire subir les rebondissements et coups de théâtre plutôt que le contraire. Il se déchargeait du corps de Théodore et fila alors en direction d'un village qu'il ne connaissait que trop bien : Pré-au-Lard.

Le coeur de A.V. battait la chamade. C'était Silas qui lui donnait le tempo. Au fur et à mesure qu'il approchait de Pré-au-Lard, le rythme augmentait. Il se souvenait de tout. Et Silas voulait sa revanche. Il avait encore plus envie qu'autrefois de faire vivre mille et un tourment aux habitants du village. Eux qui avaient eu l'impolitesse de le chasser et de le tuer dans le feu de leur haine. Il avaient connu une bête, Silas allait être un monstre dorénavant. Il ne lui fallut que quelques dizaines de minutes pour atteindre le village. Il n'avait pas à se dissimuler, le corps d'A.V. passant totalement inaperçu malgré les ecchymoses et éraflures. Concernant ses habits ? Un simple sortilège d'Attraction avait permis de régler la chose sans trop de soucis. Dès lors, c'était maintenant à une partie de chasse que Silas pouvait jouer.

Il déambulait comme si de rien n'était dans le village encore désert à l'heure matinale qu'il était. Les commerçants, seuls, semblaient s'affairer plus qu'à l'époque qui était celle de Silas. Ils ne semblaient même pas le remarquer, trop obnubilés par leur lot quotidien de tâches harassantes. SIlas trouvait idiot de s'attaquer à ces personnes. Leur absence aurait alerté n'importe quel habitants du village. Pour commencer, il fallait s'attaquer à une personne isolée, un pauvre, un vieillard ou un ivrogne. Silas fut très heureux de croiser un vieillard. Ce dernier ne put en dire autant...


✤✤


Je vais le payer cher  ?
Le visage d'A.V. était comme empreint d'une perfidie et d'une sauvagerie terrifiante. Tant et si bien que les mots de Théodore surprirent Silas. Il pensait terrifier le jeune homme. Mais il ne se départissait pas pour autant de ce sourire machiavélique : la naïveté du Serdaigle permettrait de décupler l'impact de la leçon qu'il lui réservait.

Tu comprends vite. Dommage qu'il faille t'expliquer longtemps. Alors je me suis dit que peut-être la pratique te serait plus utile que la théorie. C'est pourquoi je t'ai amené de quoi t'exercer...
Silas était comme un prédateur surexcité. Il avait parlé d'un ton sussureux particulièrement inquiétant, tout en tournant autour de Théodore comme s'il avait été une antilope délicieuse. Et il avait finalement pointé du doigt un vieillard, inconscient, posé négligemment au pied d'un haut chêne. L'homme saignait de la tête et avait la respiration lourde. D'un bond, Silas le rejoignit et lui flanqua un énorme coup dans le dos. L'homme âgé ouvrit alors de grands yeux, accompagnés d'un hurlement de diable. Il semblait crier toute sa douleur, tant et si bien que Théodore semblait paniqué.

SIlas s'accroupit aux côtés du vieillard. Son inquiétant sourire redoubla d'intensité tandis qu'il soulevait la chemise salie de sa victime. Là, il enfonça son doigt dans le dos du vieillard, tant et si bien que des craquements lugubres se firent entendre. Théodore se glaça d'effroi, comprenant que Silas avait fracturé la colonne vertébrale du sorcier afin qu'il ne puisse plus fuir. Et que Silas continuait de frapper son dos afin de, peu à peu, étendre la fracture. Il semblait se délecter de la souffrance du vieillard qui, lui, semblait prier le ciel d'abréger ses souffrances.

J'ai cueilli cette vieille fleur à Pré-au-Lard. Il semblait rejoindre une femme, puisqu'il avait avec lui une boîte de chocolats en forme de coeur, toute recouverte de rubans. Je retournerais là-bas tuer cette femme. Avant cela, tu vas tuer cet homme.
Silas semblait trépigner d'impatience. Il voulait voir Théodore à l'oeuvre. Et il ne permettrait aucun échec. Pourquoi ? Parce que Théodore devait exécuter ses moindres souhaits, quitte à ce qu'il soit aussi honni du monde magique. Et, à tout avouer, ce jeu plaisait particulièrement à Silas.


1072 mots

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MessageSujet: Re: no sound but the wind ✤ théodore   no sound but the wind ✤ théodore EmptyMar 7 Jan - 18:36


no sound but the wind
FEAT A.V
J'étais là, pétrifié, ne sachant pas ce qu'il allait m'arriver, j'attendais avec appréhension. J'essayais de me rassurer en me disant, que j'allais surement le payer physiquement, bien qu'à mon avis, vu mon corps douloureux, Silas avait déjà dû se faire plaisir. Je me disais que j'avais survécu à un loup-garou, je ne voyais pas ce qu'il pouvait m'arriver de pire.

Je crois que je n'étais plus autant effrayé que le voulait Silas, j'avais peur, c'est sûr mais je ne craignais plus autant pour ma vie. J'étais sûr d'une chose, c'est que si je faisais tout ce que Silas me demandait, moi, mes amis et ma famille ne risquait rien.

[color:2c84= #cc9966]Tu comprends vite. Dommage qu'il faille t'expliquer longtemps. Alors je me suis dit que peut-être la pratique te serait plus utile que la théorie. C'est pourquoi je t'ai amené de quoi t'exercer...

Je n'aimais pas le ton de sa voix, cela ne présageait rien de bon, je n'aimais pas la façon qu'il avait de tourner autour de moi, m'observant comme si j'étais son diner. Je le suivais du regard, je n'avais pas fait attention à ce qui se passait autour de nous jusqu'à ce qu'il pointe quelque chose du doigt. Doucement et avec inquiétude, je porta mon regard sur ce qu'il me désignait. Je crois que c'est la première fois de ma vie que je me suis sentie aussi bête, un homme âgé, inconscient se trouvait au pied d'un arbre, blessé, me demandant s'il était encore en vie. Je lança un regard incrédule à Silas. Pourquoi un vieillard ? Qu'est-ce que cet homme faisait ici ? Pourquoi il était blessé ? Tant de questions idiote de ma part, j'aurais dû me douter qu'il n'était pas là par hasard, c'était bien beau d'être le premier de sa classe et d'être aussi stupide concernant l'être humain. Il devrait donner des cours pour comprendre le comportement des sociopathes. Silas, en était clairement un. Complètement dérangé dans sa tête et voilà que je me retrouvais à être son jouet. Je soupira discrètement quand je vis l'homme respirer, avec difficulté mais il était en vie, c'était déjà ça ... Soudainement, Silas s'élança vers le vieil homme et lui assomma un violent coup dans le dos, l'homme hurla à en perdre la voix, ses yeux se révulsèrent à cause de la douleur et il s'effondra sur le ventre. Je ne bougea pas d'un pouce et resta silencieux même si je mourrais d'envie de hurler, de me retourner pour ne pas avoir à regarder ça mais je ne pouvais détacher mes yeux du vieil homme. Silas s'accroupit à côté de sa nouvelle victime, je ne voyais pas très bien ce qu'il faisait mais je le devina rapidement en entendant des craquements sinistres qui me glaça le sang. C'en était trop pour moi, je baissa les yeux vers le sol et les larmes commencèrent à couler sur mes joues, je m'en fichais de paraitre faible maintenant, je me fichais de pas mal de choses mais pas de ce vieil homme qui souffrait à cause de moi. C'était des larmes de rages, je m'en voulais, tout ça c'était de ma faute, si je ne m'étais pas évanoui, rien de tout cela ne serait arrivé, cet homme n'aurait pas à souffrir à cause de moi. Je serra les poings tandis que Silas semblait se réjouir de la douleur qu'il causait, lorsque qu'il me tira de mes pensées.

J'ai cueilli cette vieille fleur à Pré-au-Lard. Il semblait rejoindre une femme, puisqu'il avait avec lui une boîte de chocolats en forme de coeur, toute recouverte de rubans. Je retournerais là-bas tuer cette femme. Avant cela, tu vas tuer cet homme.

Le monde s'écroula autour de moi, je blêmis à ces paroles, je regarda Silas, l'implorant du regard de ne pas me faire ça. ''Avant cela, tu vas tuer cet homme'' ces mots résonnèrent dans mon esprit et réveillèrent quelque chose qui n'aurait pas dû l'être, une force invisible prit le contrôle de mon corps, je ne me vis pas avancer vers le vieillard, je ne vis pas mon bras se lever, je ne sentis pas mes lèvres s'entrouvrirent prêt à prononcer le sort impardonnable. Je repris de justesse mes esprits quand je croisa le regard du vieil homme, il me regardait avec bienveillance comme si il savait que je n'avais pas le choix, je pouvais lire dans ce regard, qu'il me pardonnait pour ce que j'allais faire. Chose que je ne pourrais jamais faire. Me pardonner. Je remarqua alors que je pointais ma baguette vers lui, je baissa vivement mon bras. Jamais au grand jamais je ne pourrais tuer cet homme, même si celui-ci n'avait plus que quelques minutes à vivre. Je secoua la tête, comme pour chasser l'idée qu'il y a peine quelque seconde j'étais prêt à le tuer sans hésitation. Je préférais subir la fureur de Silas plutôt de commettre un tel acte. Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça ? Toute ma vie, j'aurais la mort de cet homme sur la conscience. Je vis du coin de l'oeil, Silas, s'impatienter. Puis je repensa à ce qu'il m'avait dit, j'étais coincé, je n'avais pas le choix, si je ne tuais pas cet homme, il allait s'en prendre à A.V ou à un de mes proches ... ce n'était pas à moi qu'il allait s'en prendre. J'étais debout, regardant de haut ma futur victime qui gisait à mes pieds, les yeux fixé sur moi, je pointa à nouveaux ma baguette sur le vieillard, le bras tremblant.

Je suis désolé ...

Je ferma les yeux, cherchant au plus profond de moi la force de commettre l'irréparable et tandis que j'essayais de me persuader que je n'avais pas le choix, une voix sortie de nulle part.

Avada kedavra !

Je resta pantois quelque instant, regardant sans comprendre le vieillard sans vie à mes pieds. J'entendis alors Silas exploser de rire et je compris. Je compris que c'était moi qui avait parlé, c'était moi qui avait tué cet homme, je laissa tomber ma baguette et là, je perdis toute maitrise de moi ce que je ne savais pas, c'est que Louis avait pris le contrôle sans que je m'aperçoive de rien.

NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNN

Je hurla tout ce que je pouvais, j'avais tué quelqu'un d'innocent, ce n'était même pas le problème, qu'il soit innocent ou pas, j'avais tué quelqu'un de mes propres mains. Je les regarda, j'avais l'impression d'avoir du sang dessus, je commença à perdre la tête, je frotta énergiquement mes mains contre mon pull pour enlever le sang invisible, que m'arrivait-il ? J'étais en plein crise d'hystérie et Silas qui semblait s'amuser de me voir soudainement perdre pied ne m'aidais en rien

Qu'ai-je fait ? Pourquoi ? Noon !!!

Je continuais à tourner en rond, jetant de temps en temps des regards vers le vieillard sans vie, espérant qu'il ne soit pas vraiment mort. J'avais tué quelqu'un, Silas m'avait forcé à tuer quelqu'un. Je me dirigea alors vers lui et lui hurla dessus, faisant sortir toute la colère qui était en moi. J'avais perdu mon calme, je n'arrivais plus à réfléchir correctement, j'avais tué !

POURQUOI TU M'AS FAIT FAIRE ÇA PUTAIN ?

Ce que ne savait pas Silas, c'est que s'il y avait bien quelque chose dont j'avais peur, plus que lui, plus que tout au monde, c'était de perdre le contrôle comme je l'avais fait à l'instant, de ne plus être moi-même.


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A.V. Diederick
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PATRONUS : Chien
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A.V. Diederick
There's something wolfish about him. Not in a sexy way, but in an I’ll-eat-your-grandmother way.


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MessageSujet: Re: no sound but the wind ✤ théodore   no sound but the wind ✤ théodore EmptyMar 7 Jan - 22:40


no sound but the wind
feat  théodore

Avada Kedavra !
Le visage d'A.V. ouvrit de grands yeux. Silas était surpris. Surpris de voir avec quelle facilité, au final, Théodore avait achevé le vieillard. Lorsqu'il réalisa que le garçon était capable de plus qu'il ne l'avait pensé, un rire malfaisant s'échappa alors de sa bouche. Silas avait réussi. Il avait transformé cet enfant en un homme capable de tuer seulement en l'espace d'une nuit. Il avait réussi à lui imposer une emprise telle que Théodore ne semblait plus capable de contester ses ordres. L'enthousiasme de Silas se répercuta dans tout le corps de A.V. ; tant et si bien que le Serdaigle inconscient, recroquevillé dans son propre corps sortit de sa léthargie. A.V. n'avait plus de force. Il était faible et en aucune façon capable de combattre Silas pour recouvrer la maîtrise de son corps.


✤✤


NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNN ! Qu'ai-je fait ? Pourquoi ? Noon !!!
Le sourire de Silas ne pouvait plus s'étendre encore sur le visage de A.V. Sa joie face à tant de malheur était si intense qu'il n'en sentait pas A.V. recouvrir quelques forces et se mouvoir. Le garçon était submergé par la haine et la peine. Il ne pouvait supporter l'image de Théodore si faible et martyrisé. Il s'en voulait de n'avoir pas été plus sur ses gardes la veille. Il s'en voulait aussi d'avoir du laisser Silas prendre le contrôle afin qu'il ne soit que torturé plutôt que tué. Il était désarmé et se sentait faible alors même que son bourreau n'était que son propre corps.

POURQUOI TU M'AS FAIT FAIRE ÇA PUTAIN ?
Silas se recentra sur les événements. Il comprenait que quelque chose n'était pas normal. Déjà il voyait A.V. lui faire face, épuisé mais déterminé à reprendre la maitrise de son corps, comme s'il avait estimé que les limites avaient été dépassée. Ensuite, il comprenait que Théodore n'avait pas agi de son plein gré. Que quelque chose - ou quelqu'un - lui avait forcé la main. S'entend par là, une autre emprise que celle de Silas. Doublé ou aidé, il n'avait pas été seul face Théodore. Il bouillonnait. Il caressait doucement les plis de la robe de sorcier qu'il avait revêtu pour aller à Pré-au-Lard tout en s'avançant vers le Serdaigle.

Tu parles beaucoup trop : on en apprend bien trop facilement sur toi...
D'un geste vif il brandit sa baguette. En un second geste il envoya la baguette de Théodore valser à une dizaine de mètres. Le gamin stoppa net sa crise de nerfs qui le faisait faire les milles pas et hurler à la mort. Une lueur rougeâtre apparut dans les yeux de Silas, qui fixait avec avidité Théodore les yeux brouillés par les larmes. Il scinda l'air avec sa baguette qui siffla une puissante explosion que Théodore prit de plein fouet.

Le Serdaigle vola à travers quelques mètres jusqu'à ce que son corps se retrouve près de celui du vieillard assassiné. Silas ricanait de malice. Il prit le temps de faire craquer sa nuque et de s'étirer le dos avant de rejoindre les deux corps étendus au sol. Là, il marqua une pause et contemplait l'étendue des dégâts qu'il avait causé. Le corps du vieillard semblait déjà pourrir. La peau était flasque, ses muscles tassés, et son visage d'un blanc presque surnaturel. Celui de Théodore était maculé de boue et plaies causées, sans doute, par les branchages et les broussailles dans lesquelles Silas l'avait dirigé. Sa robe ne ressemblait à rien d'autres qu'à un chiffon sali par le temps. Illuminé par le jour, inconscient par ses souffrances, Théodore semblait dormir, enfin. Il ressemblait à un enfant apaisé porté par la nuit et les songes. A.V. l'aurait trouvé beau, si il n'était pas paniqué par la suite des événements. A.V., d'ailleurs, qui lutte pour reprendre le contrôle. Mais ses coups semblent rebondir sur la conscience de Silas, qui ne répond.

Silas, sans signes avant coureur, se jeta tel un lutteur sur le corps de Théodore. Il était comme une bête enragée, il utilisait ses doigts comme des griffes, sa bouche comme une gueule et ses pieds comme des pattes. Il frappait tout ce qui passait à proximité de ses membres. Il griffait, mordait, arrachait et enfonçait le corps de Théodore. Parfois des bruits lugubres s'en extrayaient sans que Silas ne s'en inquiète. A.V. lui était terrorisé et redoublait d'efforts dans sa lutte contre l'esprit de Silas. Il craignait, encore une fois, pour la vie de son ami.
Alors, quand bien même l'on est une bête dangereuse et redoutable, on ne peut éternellement mener bataille sur tous les fronts. Peu à peu, A.V. prenait le dessus dans sa lutte, puis dans son corps. Silas s'en aperçut trop tard, suffisamment pour laisser sa place dans le jeu. Il disparut.


✤✤


A.V. n'avait plus même la force de marcher. Ses dernières forces le firent se relever, à quatre pattes du sol. Il fit quelques mètres et rejoint son ami. Théodore était sanguinolent. Silas l'avait mis dans un piteux état. Plus A.V. découvrait ses plaies et plus les larmes l'assénaient. Il gémissait de tristesse et de douleur. Maintenant qu'il avait pleinement contrôle de son corps, il ressentait la douleur de ses membres et de ses muscles et os. Être loup-garou n'était évidement pas une vie facile, d'autant plus lorsque Silas vous double sans cesse sur vos actions. Las, encore étourdi, A.V. s'effondrait près de Théodore et sombra.

La cloche de cuivre sonnait midi. Elle était lointaine mais sonore. A.V. émergea rapidement. Il mis quelques instants avant de remettre ses pensées en ordre. Il sentit la panique reprendre le contrôle sur lui. Machinalement, il posa sa main sur le corps de Théodore, toujours inconscient. A ce geste, le Serdaigle répondit en ouvrant de grands yeux craintifs.
Théo, t'en fais pas, c'est moi : A.V.

Malgré qu'il est la voix rauque car assoiffé, il fut heureux d'entendre de nouveau sa voix, calme, tendre et apaisante. Théodore aussi semblait soulager, en même temps que ses larmes montaient. A.V. se mit en tailleur et prit la tête de son ami, pour la porter sur ses genoux et l'apaiser. La scène était étonnante : plus tôt le corps d'A.V. était semblable à un animal ; désormais A.V. caressait Théodore comme un chat lové sur ses jambes.
Tout est fini... Tout est fini... Nous allons rentrer au Château et te soigner. Je suis là, rassure-toi.

A.V. se mentait à lui-même : comment allaient-ils retrouver leur chemin ? Comment allait-il remettre Théodore sur pied pour qu’ils puissent rejoindre le château ? Et, enfin, comment fuir de cette Forêt sans alerter les créatures féroces alentours ? Ils avaient échappé à un loup-garou et à Silas, ils n'allaient pas en plus subir les foudres de centaures ou autres ?!...


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Théodore L. Cumberbatch
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MessageSujet: Re: no sound but the wind ✤ théodore   no sound but the wind ✤ théodore EmptyVen 17 Jan - 17:59


no sound but the wind
FEAT A.V


Je n'arrivais pas à me calmer, comment le pourrais-je ? J'avais tué de sang-froid un être humain, un être innocent. J'avais perdu le contrôle de moi-même, j'avais obéi mot pour mot à Silas, il m'avait dit de tuer et j'avais tué. J'étais pitoyable mais je n'avais pas eu le choix, je l'avais fait pour mes amis, ma famille. Cela devait bien pardonner un peu mon geste ? Je continuais à faire les cent pas, j'étais en colère contre moi-même, contre Silas, pourquoi moi, pourquoi m'avait-il choisi ? Pourquoi m'avait-il fait commettre un tel crime ? Est-ce que c'était ça qui l'amusait, voir des personnes souffrir, se faire tuer ? Je lui hurle dessus, je ne pense pas aux conséquences, plus rien n'a d'importance, j'avais ôté la vie à un homme, j'avais du sang sur les mains, mes pires cauchemars étaient devenus réel, ce que je redoutais le plus, c'était produit, j'avais perdu le contrôle de mon corps, je n'avais rien pu faire pour empêcher mon bras de se lever, mes lèvres de s'ouvrir et le sortilège de sortir. Pendant un instant, je n'avais plus été moi-même, ce n'était pas moi qui s'était tenu là et qui avait tué ce vieillard.

Tu parles beaucoup trop : on en apprend bien trop facilement sur toi...

Je me retourna pour lui faire ravaler ses paroles, décidé à lui faire comprendre qu'il pouvait bien fermer sa gueule, toujours furieux mais c'est lui qui me fit ravaler mon clapet. Ma baguette me fut arraché des mains, je cessa de hurler, je venais de comprendre que je n'étais pas en position de lui tenir tête. Pour le coup, cela me calma net. J'étais à nouveau à sa merci, désarmé, Silas me regarda comme s'il allait me dévorer tout cru et un frison me traversa l'échine telle une douche froide. Sans que je puisse me défendre, je vis impuissant, le sortilège arriver sur moi et me frapper de plein fouet. La puissance de l'explosion me fit décoller du sol et me fit valser quelques mètres plus loin, me coupant la respiration. Je retomba lourdement sur le sol, mon corps déjà meurtris me criait de cesser de le maltraiter ainsi. J'étais méconnaissable, mes vêtements étaient devenus des haillons, la couleur de ma peau était à peine visible sous la boue, le sang et les bleus qui recouvraient mon corps. Chaque respiration provoquait une douleur indescriptible dans ma poitrine, je voulais que cela cesse, j'avais fermé les yeux, espérant je ne sais quoi, espérant que Silas me laisse tranquille mais il se jeta sur moi, je n'avais jamais connu pareille douleur, je hurlais à mort, je voulais que ça se termine mais les coups continuaient de s'abattre sur moi, Silas se déchaînait sur moi, me griffant, me mordant, me frappant sans pitié. Plus aucun son ne sortait de ma bouche, je n'arrivais plus à distinguer quoi que ce soit, je voyais seulement une forme se mouvoir sur moi, je ne ressentais plus rien, plus aucune douleur, enfin la délivrance, je ferma les yeux et sombra dans les ténèbres.

Tout était si calme, si paisible ... est-ce que j'étais arrivé au terme de ma vie, était-ce ainsi la vie après la mort ? Une étendue vide, d'un blanc nacré ou le silence règne. Je regarda mon corps, j'étais nu comme un nouveau né, mes membres n'étaient plus douloureux, mes blessures avaient guérit. Je me sentis tout d'un coup happer vers le bas, le sol se déroba sous mes pieds et je tomba dans le vide, battant des bras pour essayer de me raccrocher à quelque chose mais il n'y avait rien, c'était le néant. Quand je rouvris les yeux, le soleil me brûla les yeux comme si c'était la première fois que je le voyais mais ce fut la douleur qui était le plus insurmontable, j'avais l'impression d'être passé sous un train. Je n'étais pas mort. Il m'avait laissé en vie, Silas se tenait à côté de moi, une main sur ma poitrine, il n'avait donc pas eu ce qu'il voulait ? Je le regarda craintif, attendant de nouvelle torture mais ce ne fut pas Silas qui me parla.

Théo, t'en fais pas, c'est moi : A.V.


J'étais sauvé ! Une vague de bonheur me submergea tellement j'étais heureux d'entendre à nouveau la voix de mon ami et de voir ce regard bienveillant posé sur moi. A.V s'assit en tailleur, près de moi et je me blottis sur ses genoux. Je laissa les larmes couler sur mes joues, j'avais mal, mon corps était sur des charbons ardent, chaque parcelle me faisait souffrir l'enfer mais je pleurais aussi parce que mon calvaire était terminé.

Tout est fini... Tout est fini... Nous allons rentrer au Château et te soigner. Je suis là, rassure-toi.

La voix d'A.V m'apaisait, je ne voulais pas qu'il me laisse seul, je leva ma main pour empoigner sa chemise, m'arrachant une grimace et l'empoigna avec la force qu'il me restait. J'avais l'air d'un enfant, recroquevillé sur moi-même, la tête posée sur les jambes de mon ami, m'agrippant à lui comme un aimant.

Ne me laisse pas ...

J'avais à peine la force de parler, ma voix n'était qu'un chuchotement inaudible. Un gout métallique emplissait ma bouche, je respirais difficilement. A.V caressait mes cheveux et étrangement, je ne trouva pas ça désagréable. Je me laissa faire mais je continuais à me vider de mon sang, je sentais mes forces m'abandonner petit à petit, à ce rythme-là, j'allais de nouveau perdre connaissance. J'avais besoin de soin et très rapidement, j'avais surtout envie que la douleur cesse. J'aurais aimé rester là, sur ses genoux, qu'il continue à me caresser, j'aimais être près de lui, qu'il prenne soin de moi ... j'ouvris les yeux gros comme des soucoupes et éclata de rire à la pensée que j'aimais être caressé par un homme. A. V me regarda sans comprendre, une quinte de toux me prit et je me tordis de douleur, crachant du sang. A.V inquiet me tenait la tête, cherchant un moyen de m'aider mais même moi, je savais qu'il ne pouvait rien faire. Une fois ma crise passée, je me releva doucement et m'assis à côté de lui m'appuyant sur son épaule.

Tu ne sais pas comment rentre au château hein ? ...

Je tourna la tête vers lui et son regard confirma mon dire, on était dans la merde. On pouvait essayer de trouver notre chemin mais vu l'état dont je me trouvais, marcher serait super difficile pour moi et A.V n'étais pas non plus en super forme. On risquerait aussi de se perdre encore plus et de croiser des êtres pas très fréquentables, j'avais déjà eu affaire à un loup-garou, je ne voulais pas forcer le destin à me faire rencontrer des créatures toutes aussi dangereuse. Je leva les yeux vers le ciel. Ciel. Ciel. Ciel. Balai.

Balai... Ciel ... Château ...

J'étais bien trop faible pour exprimer mon idée, j'espérais juste que A.V comprendrait ou je voulais en venir.

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A.V. Diederick
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MessageSujet: Re: no sound but the wind ✤ théodore   no sound but the wind ✤ théodore EmptyMer 26 Fév - 22:52


no sound but the wind
feat  théodore

Théodore avait encore toute sa lucidité malgré la situation dans laquelle A.V. et lui se trouvaient. Comme le sort qui s'acharne, Silas les avait poussés l'un comme l'autre dans leur retranchement, à un stade qu'eux-même ne semblaient jamais avoir soupçonnés. Étendus là, éloignés des regards, ils étaient comme des victimes laissées à l'abandon. Des poupées de chiffon qu'un enfant maltraite le temps d'une journée pour les oublier le lendemain. Le ciel se fendait maintenant de quelques nuages blanchâtres. Ils semblaient doux comme du coton et humide comme un matin de printemps. A.V. aurait aimé s'y blottir. Les fixer des yeux lui permettait de s'y évader. De laisser tout ici. Les douleurs, les remords, les luttes... A.V. continuait à fixer le ciel. Puis il tourna lentement son regard en direction de Théodore, le regard vide. Sa main se faufilait dans les cheveux de Théodore. Souples. Doux. Agréables au toucher. A.V. aurait pu passer des heures durant à caresser les cheveux de son ami. Au moment où une pression vient lui saisir le ventre, attristé par la misère de sa vie, A.V. fut surpris par Théodore qui laissa échapper un rire. Puis s'étouffa, sans doute du fait de sa bouche remplie de sang. A.V. arqua les sourcils et marqua une pause. Il redoutait la réaction de Théodore : personne au château ne savait que A.V. n'avait jamais eu d'aventures : ni avec les femmes ni avec les hommes.

Mais Théodore, lui, pensait encore à lutter. Il semblait deviner que demeurer ici plus longtemps n'était pas une idée pleine de bon sens.

Tu ne sais pas comment rentre au château hein ? ...
A.V. ne s'était pas posé la question. Il avait besoin de ce temps. Besoin de se retrouver avec sa victime des temps passés. Besoin d'apporter du réconfort à Théodore, certes, mais à lui-même aussi. Car si Silas avait été le tortionnaire et Théodore sa victime, A.V., lui, avait été tantôt battu par Silas tantôt par Théodore. Bien sûr, les coups portés étaient différents. Mais pas moins douloureux. Un rictus d'aigreur lui barra le visage : si A.V. avait été plus honnête avec Théodore, rien ne serait arrivé.

Balai... Ciel ... Château ...
Théodore ne mettait jamais A.V. dans l'embarras. Il avait ce don pour apporter les réponses à ses questions quand elles tardaient à arriver. Comme un geste paternel à l'égard de son fils, A.V. ébouriffa les cheveux de Théodore et se leva d'un bond. La tête lui tourna un peu mais il ne laissa rien paraître. Il mis toute sa volonté pour offrir à Théodore un sourire chaleureux, réconfortant, rassurant. Il lui prit alors ses deux mains et le tira vers lui afin de le redresser. Face à face, A.V. ne put s'empêcher un autre sourire, cette fois naturel, timide. Il lui fit alors une accolade, peu gêné par la nudité de Théodore.

On va déjà tâcher par te trouver des vêtements. Ensuite, comme je pense que nous ne sommes pas loin du château, nous rentrerons à pieds histoire de ne pas éveiller les soupçons. On pourrait discuter de ce qu'il vient de se passer, comme ça...
A.V. avait retrouvé son assurance. Il savait pertinemment que Théodore ne serait pas en état de tenir une longue marche. Lui-même ne rêvait que de s'étendre dans son lit. Mais A.V. ne pouvait courir le risque de rentrer au château en urgence, Théodore en sang sur son dos, chevauchant un balai. Il lança un regard à son camarade qui acquiesça silencieusement, comme s'il se préparait déjà à leur dernière épreuve. A.V. lui mis un bras affectueux autour de l'épaule et, ensemble, firent marche vers le château.

✤✤

Plusieurs fois les deux Serdaigle durent utiliser l'Enchantement des Quatre-Points. Leur errements fut toutefois utile pour s'expliquer, se souvenir et commencer à se guérir ensemble. Théodore avait beau certifier qu'il irait mieux, A.V. était persuadé que sa soirée le changerait à jamais. Que Silas ne le laisserait plus en paix, trop amusé par le pantin qu'il avait été. Et, bizarrement, A.V. trouvait un coté positif à cela. Bizarrement, A.V. appréciait ces moments où lui seul prenait soin de Théodore. Peut-être, après tout, fallait-il être cruel pour pouvoir aimer ensuite ?


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