Boom. Certains hurlent, d’autres ne bougent plus. On court dans tous les sens, on pleure dans les bras de ses amis. On s’écrase au sol, on tente de s’aider entre deux débris écrasés. On a peur de mourir, on a l’impression que le temps s’est arrêté, que la fin du monde est proche. Et Perceval, au milieu du chaos, qui n’y croit pas. Il cligne plusieurs fois des yeux, se retient presque de se pincer, tandis que Jagger, à ses côtés, semble tout aussi abasourdi. L’événement aurait dû être grandiose. Grandiose, il l’a été, pour les quelques minutes que cela a duré. Emerveillé par l’arrivée de ses nouveaux camarades, le poufsouffle imaginait déjà le mélange culturel que cette expérience allait provoquer entre eux. Il en avait rêvé, et découvrir si certains clichés étaient réels l’avait ravi durant quelques jours. Tout semblait être orchestré pour que tout se passe à merveille. Ou presque. Le temps d’un sourire étiré sur les lèvres, la catastrophe s’était déjà abattue sur Poudlard et l’impensable s’était réalisé sous leurs yeux. Le moment de flottement passé, les étudiants priés de quitter les lieux, le duo décide de se perdre dans les cuisines de Poudlard pour se requinquer et prendre de quoi « adoucir leur peine » mais surtout pour ne plus avoir à croisé une énième fois le regard de l’homme désespéré en quête de réponses. A peine Percy passe une main dans ses cheveux qu’une main agrippe son cou et celui de son meilleur ami pour les arrêter et les attirer vers le chemin inverse. Le directeur lui-même, (un homme que le poufsouffle voit trop souvent pour ne plus en être impressionné) se trouve face à eux et les observe d’un air perplexe. Les connaissant, il doute de leur bienveillance, malgré l’objectif de leur promenade d’aujourd’hui. Il ne leur demande pas leur avis, après tout, la situation est bien trop critique pour discuter avec son fils d’une autre vie, et leur ordonne de vérifier la tour d’astronomie et des possibles dégâts que la catastrophe a pu causer. Percy soupire, lance un regard totalement blasé vers le serdaigle mais ne relève pas. Il sait que dans de telles conditions, il vaut mieux coopérer et suivre les instructions. Chaque geste est important et les professeurs ont sans doute besoin de toute aide extérieure. « J'imagine que le casse-croûte sera pour plus tard, vieux. » Pour toute réponse, le brun hoche tristement de la tête. Dommage, l’idée de piquer deux-trois brioches lui avait presque ouvert l’appétit. Les voilà donc devoir se coltiner les centaines de marches des escaliers, en compagnie de deux autres étudiants que Percy ne connait que trop peu pour pouvoir les juger. Cela dit, il réalise bien vite que la gryffondor est en manque de chair fraiche et il esquisse malgré lui un léger sourire en tapotant gentiment la tête de son acolyte qui désespère à l’idée de devoir gravir les centaines de marches qui leur font face. Il ne prend pas la peine de s’intéresser à l’autre, le serpentard, le gars qui semble péter plus haut que ses fesses. A l’entente des premières piquées échangées, les prochaines heures risquent d’être longues. Très longues. Autant dire que la mission risque d’être compliquée avec cette équipe de bras cassés. « Sérieux les gars, pétez un coup, ça ira mieux parce que là, c’est d’une tristesse, » rétorque-t-il en roulant des yeux, emboitant le pas de ses trois malheureux compagnons.